Preview : United - LDU Quito

Il y a quelques jours, j'écrivais qu'il ne fallait que deux matchs pour gagner ce trophée, ce qui rendait la tâche bien plus facile que la plupart des compétitions : deux victoires et c'est plié. Et ce, sans vouloir paraître arrogant vis à vis des adversaires : il est toujours plus facile d'enchaîner deux victoires que douze.

Mais après réflexion, la Coupe du Monde des Clubs ne se gagne pas en deux matchs, mais en quinze. Nous ne sommes pas arrivés là par le fruit du hasard. Six matchs de poule, deux huitièmes de finale, deux quarts de finale, deux demi-finales et la victoire à Moscou ont été nécessaires pour que nous nous retrouvions à jouer contre les vainqueurs des autres confédérations au Japon en cette fin d'année 2008. Vue comme ça, la Coupe du Monde des Clubs prend immédiatement une autre dimension.

Qui sait dans combien de temps nous remporterons une autre Champions League, sachant que la concurrence des autres grands d'Europe est de plus en plus difficile à écarter chaque année et que les talents individuels et collectifs au fur et à mesure que la compétition avance connaissent de moins en moins d'écart? C'est pour cela que l'opportunité que nous avons demain, il ne faudra pas la laisser passer.

L'adversaire

Jusqu'ici, quatre éditions de la Coupe du Monde des Clubs ont été disputées. Seuls des clubs sud-américains et européens sont parvenus jusqu'à la finale : les premiers l'ont emporté trois fois (les Corinthians, le Sao Paulo FC et l'Internacional, trois clubs brésiliens) contre une seule pour l'Europe (le Milan AC l'an dernier).

En finale, on aura nous aussi droit à une équipe d'Amérique du Sud, mais celle-là vient de San Francisco de Quito, plus connue sous le nom de Quito, capitale de l'Equateur. Une ville de près de 2 millions d'habitants perchée à 2850 mètres d'altitude. Quito signifie "centre du monde". Au delà du fait que l'Equateur est la ligne qui sépare notre globe terrestre en deux comme vous le savez, un brin de mégalomanie ne fait jamais de mal.

Mais intéressons-nous plutôt à notre adversaire de ce week-end. Le Liga Deportiva Universitaria Quito a été crée en 1930. C'est le premier club de la ville, le Sociedad Deportivo Quito ayant été créé en 1940, et le Club Deportivo el Nacional en 1964. C'est néanmoins ce dernier qui a connu le plus de succès, avec 13 titres de champion d'Equateur contre 9 pour le LDU.

Le LDU Quito a toutefois écrit une grande ligne à son palmarès en étant le premier club équatorien à remporter la Copa Libertadores, équivalent de la Champions League en Amérique du Sud, validant au passage son ticket pour la Coupe du Monde des Clubs. Après avoir terminé seconds de leur groupe derrière les Brésiliens de Fluminense, Quito est venu à bout des Estudiantes (3-2), San Lorenzo (2-2, 5-3 t.a.b), du Club America (1-1, aux buts à l'extérieur)... et a retrouvé Fluminense pour la finale.

Vainqueurs 4-2 chez eux à l'aller, les joueurs de Quito se sont imposés 3-1 au retour... Mais les buts à l'extérieur ne comptant plus en finale, et les prolongations n'ayant rien donné, on en vint à la séance de tirs aux buts. Le gardien Jose Francisco Cevallos stoppa trois tentatives adverses pour offrir le titre à ses partenaires (3-1 t.a.b). Joffre Guerron a été élu meilleur joueur du tournoi, mais vous ne le verrez pas demain étant donné qu'il est parti à Getafe cet été.

Le championnat équatorien 2008 a pris fin quelques jours avant le début de la Coupe du Monde, et c'est le Deportivo Quito qui a réussi à tirer son épingle du jeu. Le LDU a terminé à la deuxième place, synonyme de qualification pour la Copa Libertadores. Pour ce qui est de la Coupe du Monde, sachez que le LDU a battu en demi-finale les Mexicains de Pachuca (2-0).

Le groupe

Dimitar Berbatov est guéri du virus qu'il avait contracté en début de semaine, et pourrait donc prendre place sur le banc des remplaçants pour cette finale. Sir Alex n'a pas encore décidé de qui allait jouer, seul un nom semble assuré : celui de Park Ji-Sung, auteur de très bons matchs dernièrement et qui aura au moins cette consolation après avoir été recalé pour la finale de la C1 contre Chelsea en mai dernier.

On peut également s'attendre à voir Rafael, Michael Carrick, Darren Fletcher et Wayne Rooney, tous remplaçants ou non entrés en jeu en demi-finale.

Les joueurs : Van der Sar, Kuszczak, Amos, Neville, Evra, Ferdinand, Vidic, O'Shea, Evans, Rafael, Ronaldo, Anderson, Giggs, Park, Carrick, Nani, Scholes, Fletcher, Gibson, Rooney, Tevez, Berbatov.

En Angleterre

L'équipe est partie loin du sale temps britannique, mais ce n'est pas pour autant que la Premier League s'arrête de jouer. Samedi, Blackburn a battu Stoke 3-0. Même score pour Fulham face à Boro. Bolton a pris le dessus sur Pompey, 2-1. Sunderland est allé mettre une raclée à Hull (4-1) tandis que Villa a récupéré notre troisième place avec une victoire à West Ham 1-0, avec deux matchs de plus par rapport à nous.

Dimanche, ne loupez pas Arsenal - Liverpool à 17 heures. Avant ça, il y aura West Brom - City à 14h30 puis Newcastle - Tottenham à 16h.