Le mois de janvier avait laissé nos Red Devils sur une superbe lancée, avec deux victoires de rang sur Manchester City et Arsenal, leur permettant de ne pas trop se faire lâcher par les toujours leaders de la Premier League, Chelsea.


Pour ce mois de février, United se devait d’accueillir Portsmouth, bon dernier du championnat, avant de se déplacer sur le terrain des Villains. Un adversaire que l’on devait affronter par deux fois dans ce même mois avec la finale de Carling Cup à la toute fin du mois. Entre temps, l’on se devait de jouer un match très attendu à San Siro, le premier match de la double confrontation contre le Milan AC comptant pour les 1/8ème de finale de la Champions League. Par la suite, deux matchs de championnat contre Everton et West Ham étaient au programme avec pour mission de grappiller absolument le maximum de points, le calendrier s’annonçant encore chargé par la suite.

Manchester United 5 Portsmouth 0 (6 février)

A l’image de Manchester United, Portmouth traverse une grave crise financière. La comparaison s’arrête là puisque malheureusement, sur le plan sportif, Pompey doit se contenter de la 20ème et dernière place du classement. Le 2ème contre le 20ème, match des extrêmes à priori même si on le sait, tout peut arriver sur le terrain.
Le match avait commencé par une minute de silence parfaitement respectée (comme toujours dans les stades anglais) en commémoration du 52ème anniversaire de Munich. Dès le début du match, United s’installa dans le camp de Portsmouth, bien aidé il est vrai par les joueurs de Pompey. Maître mot : tous en défense jusqu’à ce que ça casse, telle semblait être la devise de Portsmouth. Et cela tint jusqu’à la 39ème minute, après de nombreuses tentatives, ce fut la bonne pour Rooney. Sur un corner du côté droit, Fletcher adressa un centre caviar pour l’attaquant anglais qui ne manqua pas l’occasion de nous donner l’avantage. Enfin dirons-nous.
Et le but juste avant la mi-temps nous mis bien à l’abri. Mieux vaut mener 2-0 que 1-0 Proverbe chinois. Nani provoqua Vanden Borre sur la gauche et centra. Le belge réussit à contrer mais ne fut pas sauvé pour autant puisqu’il trompa son propre gardien, la balle rentrant tranquillement dans les buts, semblant narguer les joueurs de Portsmouth. .
Le retour de la mi-temps se fit sur le même rythme et à l’heure de jeu, c’est Michael Carrick qui profita d’une nouvelle erreur des blues de Pompey pour placer une frappe puissante des 25 mètres (est-il bien nécessaire de préciser que la balle fut déviée sans pour autant accabler les joueurs adverses ?) qui vint se loger sous la barre transversale de James.
Et seulement 3 minutes plus tard Dimitar Berbatov qui, quelque peu lassé d’attendre ses coéquipiers probablement partis boire le thé, réussit à garder la balle comme un grand et plaça une frappe qui trompa totalement le gardien adverse. Pour parfaire le travail, Patrice Evra marqua (non je dé*****) centra sur la gauche, et Nani qui avait manqué cette balle vit l’incroyable se produire quand Marc Wilson reprit le cuir de volée qui finit sa course dans le mauvais but (et de 3).
Belle victoire de United face à une équipe qui n’a pas posé une grande résistance toutefois, et qui permit à nos Red Devils de prendre la tête du championnat provisoirement en attendant le match des Blues.

United : Van der Sar - Neville, Brown, Evans, Evra - Valencia, Fletcher (Gibson), Carrick, Nani - Berbatov (Diouf), Rooney (Owen).
Buts : Rooney, Vanden Borre c.s.c., Carrick, Berbatov, Wilson c.s.c.


Aston Villa 1 Manchester United 1 (10 février)

Fort de sa victoire contre Portsmouth il y a quelques jours mais face à une équipe d’un tout autre niveau, sans leur manquer de respect, et de plus à Villa Park, United affrontait le seul adversaire à nous avoir battu à Old Trafford cette saison et la meilleure défense du championnat. Même pas peur, on a Wayne Rooney ! Enfin si, un peu quand même en fait.
L’occasion était bonne de revenir sur Chelsea après leur défaite face à Everton. Mais les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait et face à une équipe de Villa rapide, accrocheuse et particulièrement efficace dans les tacles, c’est United qui se vit cueillir à froid en premier dès la 18ème minute avec l’ouverture du score de Cuellar. Sur le coté droit Downing fixa Evra avant de centrer du gauche. Rafael manqua son dégagement qui revint vers Cuellar qui reprit de la tête pour lober van der Sar.
Mais les Red Devils connurent leur part de chance en égalisant seulement 4 minutes plus tard sur un but contre son camp. Sur une percée de Nani dont la passe en profondeur trouva Giggs qui reprit cette balle sur une superbe volée ... qui termina sa course dans son propre but.
La chance ne fut pas longtemps avec nous, en revanche, Nani se faisant expulser 5 minutes après cette égalisation pour un geste bête sur Petrov. La suite du match ne nous apporta rien de plus et cela se termina sur un match nul qui compte tenu des circonstances est un résultat plutôt positif. Après, du point de vue du classement, encore une fois nous n’avons pas su profiter de la défaite de notre concurrent le plus dangereux pour le titre.

United : Van der Sar - Rafael, Evans, Brown, Evra - Nani, Fletcher, Scholes (Valencia), Carrick, Giggs (Berbatov) – Rooney.
Buts : Cuellar (18) pour Aston Villa, Collins csc (22) pour United.

Milan AC 2 Manchester United 3 (16 février)

San Siro, Manchester, le pub, votre canapé peu importe. C’est ce match qu’il fallait suivre ce soir là, avec un scénario digne d’un thriller à l’américaine (comment ça j’en fais trop ?). Match dont ne nous gratifia pas la télévision française.
Bon autant le dire tout de suite, la lumière ne vint pas de David Beckham qui fut là, certes mais c’est tout pour son premier affrontement contre son ancien club depuis son départ. Et United crut bien revivre le cauchemar d'il y a 3 ans (United avait été laminé par les rossoneri) lorsqu’à la 3ème minute de jeu (no kidding) Patrice Evra concéda un coup franc. Sur la frappe de Beckham, c’est ce même Evra qui nous fit un retourné acrobatique à la Kung Fu panda complètement manqué qui atterrit dans les pieds de Ronaldinho qui reprit de volée et vit sa frappe déviée par Carrick (oui, effectivement on a quasiment tout fait sur ce but).
Le brésilien se montra être un vrai poison pour notre défense et la suite de cette première mi-temps fut proche du supplice. Ce qui ne manqua pas d’énerver Sir Alex qui s’en prit à Jonny Evans qui se trouvait là, devant lui. Autant dire qu’on n’aurait pas aimé être à sa place. L’égalisation (qui eut en fait lieu juste avant cette engueulade...) arriva à la 36ème minute sur une superbe action collective entre Michael Carrick, Nani, Park Ji-Sung, Paul Scholes et Darren Fletcher, ce dernier faisant une passe parfaite pour Scholes qui s’attendait au centre. Sa reprise du droit fut manquée et le ballon rebondit sur son tibia gauche et vint mourir dans les filets de Dida.
Une égalisation loin d’être méritée mais ainsi va le football et United reprit bien la deuxième période. Antonio Valencia, qui venait juste de remplacer Nani, hérita de la balle et gratifia Wayne Rooney d’un superbe centre, l’anglais s’élevant plus haut que tout le monde pour placer sa tête dans les buts de Dida. Un gros coup de massue pour les italiens qui aurait pu mener largement et qui se retrouvaient finalement à courir après le score. Et c’est encore Wayne Rooney, plus qu’une habitude, qui nous offrit le 3-1 sur un centre parfait de Darren Fletcher, la défense italienne ayant décidé de faire grève. 'Ma Milan non è morto' et réduisit le score à 5 minutes du terme de la rencontre par l’intermédiaire du vétéran Clarence Seedorf sur une superbe Madjer après, encore une fois, un gros travail de Ronaldinho. Et les italiens poussèrent jusqu’au bout et le dernier fait de jeu fut à mettre à l’actif de Michael Carrick, expulsé par l’arbitre pour avoir voulu gagner un peu de temps...
Une victoire au bout du suspense et quelque peu contre le cours du jeu pour United qui aura l’avantage au retour d’avoir marqué 3 buts à l’extérieur. Les Red Devils restent sur leur incroyable série d’invincibilité de 16 matchs à l’extérieur en Champions League.

United : Van der Sar - Rafael (Brown), Ferdinand, Evans, Evra - Fletcher, Carrick, Scholes - Nani (Valencia), Park - Rooney.
Buteurs : Ronaldinho (3), Seedorf (85) pour Milan; Scholes (36), Rooney (66, 74) pour United.

Everton 3 Manchester United 1 (20 février)

Il ne fait pas bon faire partie du top 2 du classement sur le terrain de Goodison Park. Qu’importe que tu t’appelles Chelsea ou Manchester United, sur le terrain tu perdras. Pas tout à fait le même tarif mais le même résultat au bout, 3 points perdus face à Louis Saha et ses coéquipiers.
Une équipe de United toutefois il est vrai plutôt émoussée par sa victoire à San Siro 4 jours plus tôt. Les deux frères Neville donnaient le ton du match dès le début étant tous deux capitaines ; pas de mots échangés en revanche entre Gary et Phil. Frères ennemis le temps d’un match.
Après des occasions des deux côtés, c’est seulement au quart d’heure de jeu que United ouvrit la marque. Rooney passa à Valencia qui centra à ras de terre dans la surface. Le défenseur le plus proche, Sylvain Distin, ne réussit pas à dégager cette balle qui arriva droit sur Berbatov. Le bulgare eut tout le temps de contrôler du droit, tous les défenseurs des Toffees semblant en admiration devant lui, avant d’envoyer une frappe inarrêtable pour le gardien Tim Howard.
Les Red Devils n’eurent pas longtemps l’occasion de savourer et les sourires se transformèrent en grimace seulement 3 minutes plus tard, Evans se faisant avoir comme un bleu par Saha qui glissa la balle à Dinyar Bilyaletdinov qui décrocha une frappe aussi précise qu’imparable et inattendue, qui laissa van der Sar de marbre, autant que nous, faut-il l’avouer.
La deuxième période débuta comme elle avait commencé et malgré quelques éclairs de lucidité des Red Devils, Everton garda la main mise sur le match et nous fit mal, très mal à la 76ème minute sur un centre de Steven Pienaar pour Dan Gosling qui termina le travail. L’entrée du joker Michael Owen n’y fit rien et les Toffees rajoutèrent même un 3ème but histoire de bien enfoncer le clou par l’intermédiaire de Jack Rodwell. 3-1 ou 2-1, qu’importe, la 6ème défaite de la saison était bien là, face à une belle équipe d’Everton. Autant dire que la victoire de Chlesea au même moment leur permettait de garder la tête et provoquait aussi le retour vitesse grand V d’Arsenal. Un mauvais résultat évidemment pour United mais un championnat plein de rebondissements cette saison qui est loin d’avoir rendu son verdict.

United : Van der Sar - Neville, Brown, Evans, Evra - Valencia (Owen), Carrick, Fletcher, Park (Obertan) - Rooney, Berbatov (Scholes).
Buts : Bilyaletdinov (19), Gosling (76), Rodwell (90) pour Everton; Berbatov (16) pour United.

Manchester United 3 West Ham 0 (23 février)

Match de championnat avancé pour cause de finale de Carling Cup le dimanche suivant, avec obligation de gagner pour United, Chelsea étant leader avec 4 points d’avance et ne jouant son match que samedi. L’occasion aussi de vite rebondir après la claque prise à Goddison Park la semaine d’avant.
Retour surprise de Ben Foster, plus titularisé depuis 20 matchs, et celui un peu moins de Nemanja Vidic qu’on attendait depuis le début de l’année avec quelque peu d’impatience. On attend en revanche toujours de retrouver notre défense centrale de choc, Rio Ferdinand ayant fini de purger ses 4 matchs de suspension mais étant toujours absent se ressentant de sa blessure au dos. A noter aussi la première titularisation de Darron Gibson en championnat. Pour Anderson, qui avait déjà très peu joué cette saison, a vu cette dernière se terminer bien prématurément avec une grave blessure au genou contractée au cours du match.
Un début de match plutôt ennuyeux avec peu d’occasions des deux côtés, la plus grosse étant à mettre à l’actif des Hammers à la 22ème minute. Ce qui sembla quelque peu réveiller les Red Devils qui firent briller le gardien Robert Green. Et c’est à la 37ème minute que la situation se décanta, la transversale de Berbatov trouvant Valencia au second poteau qui centra en reprise de volée pour Rooney, à l’opposé, le tout en une touche du balle s’il vous plaît. Magnifique ! Notre meilleur buteur se chargea de mettre la balle au fond des filets.
Et c’est sur ce très maigre avantage que la mi-temps fut sifflée. Juste avant l’heure de jeu, le trio magique Berbatov-Rooney-Valencia se mit à nouveau en action. Berbatov lança parfaitement Valencia qui centra sur Rooney again, qui se fit plaisir en marquant son deuxième but du match. Rooney, remplacé par Michael Owen, qui y alla de son propre but sur une passe parfaite de Paul Scholes. Une victoire satisfaisante pour United qui lui permet de revenir à un point de Chelsea en en attendant leur match en retard of course.

United : Foster - Neville, Brown, Vidic, Evra - Valencia, Scholes, Gibson, Anderson (Park) - Berbatov (Owen), Rooney (Diouf).
Buts : Rooney (37, 54), Owen (80) pour United.

Aston Villa 1 Manchester United 2 (28 février)

Premier titre de l’année pour United tout comme la saison dernière, en espérant qu’elle soit aussi belle voire plus (si on pouvait récupérer la Champions League ce ne serait pas de refus, non pas que la défaite de mai dernier n’ait pas encore été digérée...).
Soulever le trophée de cette finale de Carling Cup impliquait tout d’abord de battre Aston Villa que nous avions déjà rencontré en début de mois avec un sentiment mitigé, nul + expulsion de Nani. Sans Rooney mais avec le retour de Nemanja Vidic, United affichait un tout autre visage qu’en début de compétition, Ferguson privilégiant l’expérience à la jeunesse.
Une équipe avec un beau visage qui pourtant se retrouva menée dès la 5ème minute après que Gabriel Agbonlahor ne prenne de vitesse sur sa course Nemanja Vidic qui ne trouva rien de mieux à faire pour l’arrêter que de lui tirer le maillot dans la surface. Effectivement, le joueur fut stoppé dans sa course ce qui ne fut pas le cas du penalty sifflé par l’arbitre que Milner transforma sans trembler.
Une action semblable se passa juste après de l’autre coté sur Owen mais cette fois, seul un coup franc fut sifflé, un coup de pied arrêté mal utilisé par Michael Carrick comme souvent pendant ce match malheureusement. L’ancien scouser, piqué au vif, se fit justice lui même en donnant l’égalisation à ses coéquipiers. Dimitar Berbatov vint presser Richard Dunne et réussit à le déposséder du ballon (incroyable mais vrai) avant de s’avancer vers le but de Brad Friedel. On crut que l’action n’irait pas au bout lorsque Dunne vint récupérer son dû mais cela profita à Owen qui ne manqua pas l’occasion de mettre la balle au fond des filets. Mais l’attaquant dut laisser sa place à contre cœur à Wayne Rooney quelque temps plus tard pour cause de blessure.
Et c’est notre meilleur buteur, qui il faut l’avouer ne nous avait pas montré grand chose depuis qu’il était rentré, nous donna l’avantage. Who Else ? What Else ? Une-deux entre Valencia et Berbatov, ce dernier donna le ballon à l’équatorien sur la droite d’une talonnade. Sans aucun contrôle, Valencia réussit tout de même à trouver Rooney d’un centre parfait, et son coup de tête fila droit dans les filets de Friedel. Même s’il ne restait qu’un quart d’heure à jouer, les minutes semblèrent longues avant que les joueurs ne puissent laisser éclater leur joie et que notre capitaine plus que fier, Patrice Evra, ne puisse soulever la coupe, le 26ème trophée majeur sous l’ère Ferguson. Only the beginning... we hope.

United : Kuszczak - Rafael (Neville, 66'), Vidic, Evans, Evra - Valencia, Fletcher, Carrick, Park (Gibson, 85') - Berbatov, Owen (Rooney, 42').
Buts : Milner (5' sp) pour Villa; Owen (12'), Rooney (74') pour United.


Conclusion

Un mois de février qui se termine sur la meilleure note possible pour United avec ce premier titre de la saison remporté en Carling Cup. Un premier succès qui, on l’espère, en amènera d’autres. Du côté du championnat, malgré un nul et une défaite, les Red Devils s’en sortent plutôt bien puisqu’on ne se trouve plus qu’à un point des leaders de Chelsea, les Blues s’étant inclinés contre Manchester City le week-end dernier. Ajoutons à cela la victoire en Champions League pour parfaire le tableau.

Le mois prochain, nous retrouverons bien évidemment les joueurs du Milan AC pour le match retour à Old Trafford cette fois. Les quatre autres matchs concerneront le championnat avec un déplacement à Wolverhampton pour commencer, avant d’accueillir successivement Fulham et Liverpool, contre qui on a un peu de mal à gagner ces derniers temps. Nous terminerons par un déplacement à Bolton. Un posssible match de quart de finale en Champions league pourrait s’ajouter à la fin du mois mais évidemment, cela reste encore hypothétique.

Sur le forum