Interview : Jaap Stam

En fait, ce n’est pas exagéré que de le dire " Jip Jaap Stam", "le grand Hollandais", était parmi les meilleurs défenseurs à n’avoir jamais porté le maillot de United. Nous avons eu la chance de rencontrer le vainqueur du Treble quand il était à Manchester récemment...

Quand vous pensez à United qu'est-ce qui vous vient immédiatement à l'esprit ?

Simplement tous les grands souvenirs et les gens fantastiques que j’ai pu rencontrer. Le temps que j’ai passé au club a été vraiment spécial, nous avons gagné beaucoup de trophées en tant qu’équipe et j’ai grandi en tant que joueur mais aussi en tant que personne. C’est difficile de choisir mon meilleur souvenir, mais de gagner le championnat les 3 saisons où j’ai joué au club a été incroyable et le moment où nous avons été présentés devant les fans avec le trophée se détachent très certainement.

Vous avez arrêté votre carrière en octobre 2007, mais il paraît que vous jouez toujours un peu en Hollande et que vous avez fait un peu de coaching au FC Zwolle en deuxième division hollandaise...

Oui, je joue pour une équipe locale en Hollande, mais le niveau est très bas - je joue plus pour les bières après les matchs que pour le football! L'entraînement se passe bien et je participe parfois à des mini-jeux pendant l’entraînement. Nous nous sommes plutôt bien débrouillés en championnat et c’est quelque chose que j’apprécie vraiment.

Vous avez été, bien sûr, impliqués dans la plus grande saison de l’histoire de United en 1998/99 – est-ce que c’est la meilleure équipe dans laquelle vous ayez joué ?

J’ai eu la chance de jouer dans quelques grandes équipes. L'équipe de Milan dont je faisais partie après que je sois parti de United était brillante, mais vous jouez un football différent en Italie, c’est plus comme un jeu d'échec là-bas. En Angleterre, à chaque fois que vous avez le ballon vous voulez jouer un football offensif. Je pense que notre équipe était très équilibrée ici et la mentalité des gars était fantastique – nous nous faisions confiance. Donc, oui, je dirais que l’équipe du Treble est la meilleure équipe avec laquelle j’ai pu jouer.

L'esprit d'équipe dans le vestiaire semblait incassable …

Chaque joueur savait ce que l'autre pouvait faire et tout le monde y allait de sa contribution, c’est pourquoi nous nous faisions vraiment confiance. Nous n’avons jamais jamais abandonné, non plus. C'est pourquoi nous avons marqué autant de buts dans les cinq ou dix dernières minutes des matchs, parce qu’on continuait toujours à avancer et on croyait en nous.

Avez-vous un match favori dans cette campagne capitale ?

[Silences] Wow, c'est une question difficile. La demi-finale de FA Cup [que United a gagné 2-1] rejouée contre l'Arsenal était un grand match. Il y avait cette énorme rivalité entre les deux équipes et c'était un moment très tendu. Ce match avait tout et c'était certainement l’un des plus importants à gagner – ça nous a donné une bonne impulsion pour le reste de la saison.

Qu’est-ce qui vous manque le plus de Manchester ?

Je me suis fait beaucoup de bons amis et bien que vous essayiez de rester en contact avec eux vous ne les voyez évidemment pas aussi souvent que vous le voudriez. Old Trafford me manque, bien sûr, et la sensation géniale que vous aviez l’habitude de ressentir quand vous jouiez là-bas.

Si vous étiez encore joueur aujourd’hui, comment auriez-vous choisi de marquer Rooney ?

[Rires] C’est un joueur dont la seule intention est de se diriger vers le but donc c’est important de ne pas lui donner trop de temps et d’espace pour tenter une frappe de loin. Il est très rapide avec et sans la balle, et en tant que défenseur je pense que vous devez rester très près de lui et ne pas lui laisser de place pour passer et aller de l’avant. Il a fait une saison fantastique l’année dernière et même si je n’ai pas vu tous les matchs, on se doit de dire qu’il fait partie des tous meilleurs au monde.