Interview : Rio Ferdinand (1ère partie)
Rio Ferdinand explique à Inside United pourquoi il croit que les qualités de l’équipe finiront par faire la différence dans la course au titre.
Vous avez parlé à Inside United à la même époque l’année dernière, lorsque vous vous prépariez à la course finale pour le titre. Finalement, ce fut une déception. Quelles leçons en avez-vous tiré ?
Nous n’étions qu’à un point de gagner le championnat, donc je ne pense pas que nous ayons été particulièrement mauvais. Nous avons perdu un ou deux matchs bêtement et ensuite, nous avons perdu contre Chelsea un match qu’on ne méritait pas de perdre. Si nous avions gagné ce match, nous aurions été champions. Chaque saison, que tu gagnes ou que tu perdes, tu peux toujours retirer quelque chose de tes performances. L’année dernière, je ne pense pas que l’on ait joué particulièrement bien, nous n’étions pas assez consistants. Cette saison, nous ne jouons toujours pas particulièrement bien mais nous avons trouvé une certaine consistance qui nous a permis de faire cette longue série d’invincibilité en début de saison.
United a perdu quelques matchs dernièrement. Comment réagissez-vous quand vous perdez ?
Je déteste ça. Avant, je pleurais comme un enfant quand je perdais. Je me souviens avoir joué dans un tournoi à 5 contre 5 quand j’étais plus jeune et mon père avait dû me prendre à part pour me parler parce que j’avais crié sur tous mes coéquipiers après une défaite. J’ai même fait pleurer l’un d’entre eux parce que je lui avais dit qu’il ne se donnait pas assez sur le terrain. Je suis comme ça, je suis pareil quand je joue aux jeux vidéos : je veux toujours gagner et j’ai toujours été comme ça. Quand ce sentiment me quittera, il sera temps pour moi de raccrocher mes crampons.
Avez-vous déjà réussi à faire pleurer Vida ?
(Rires). Oui, je crois bien. Il n’aime pas perdre non plus. Il fait partie de ces joueurs qui, même à l’entraînement, veulent toujours gagner. Nous parlons toujours dans les vestiaires à Carrington après une défaite, on analyse ce qui s’est mal passé et pourquoi nous n’avons pas gagné.
Comme pour prouver votre dégout pour la défaite, vous êtes parvenu à réaliser quelques beaux come backs cette saison. Qu’est-ce que cela révèle sur cette équipe ?
Je crois que ça prouve à tout le monde que nous avons beaucoup de détermination. Les autres équipes savent que quand elles jouent contre Manchester United, le match n’est jamais finit tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin. Nous jouons toujours jusqu’à la fin, peu importe combien de buts de retard nous avons ou combien de minutes il reste. C’est une philosophie qui est ici depuis toujours. Nous sommes probablement l’équipe de Premier League qui a gagné le plus de matchs dans les dernières minutes, c’est une marque de fabrique du club.
Est-ce que vous sentez parfois de la peur du côté de l’équipe adverse quand United arrive à revenir au score après avoir été mené ?
Certainement. Quand nous revenons au score, l’équipe adverse sait que l’on ne se contentera pas de ça. Nous ne nous contentons jamais d’égaliser et puis de reculer en nous disant que nous avons fait le boulot. Nous cherchons toujours à gagner le match et nous y sommes arrivés tellement de fois. Nos adversaires savent que nous ne lâcherons pas. Nous faisons absolument tout pour pouvoir gagner et cela vient du coach. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime jouer pour Manchester United.
La dernière fois que vous avez été averti remonte à mars 2009 contre Liverpool ; Comment expliquez-vous cela ?
Je crois que c’est dû à la manière dont je tacle. Je ne cherche jamais la faute. J’essaye juste de récupérer le ballon le plus proprement possible. Il y a probablement une part de chance là dedans aussi et quelques arbitres ont probablement été clément quand j’aurais pu recevoir un carton. Il n’y a pas vraiment de secret. Le but est toujours de récupérer le ballon proprement et si tu fais ça, tu ne seras pas pénalisé. Je n’ai pas toujours été aussi discipliné. Quand j’étais enfant, je me suis fait exclure pour m’être battu lors d’un match avec l’équipe de mon école. En classe, je n’étais pas trop turbulent, même si j’avais tendance à parler beaucoup.
Beaucoup de gens disent que les matchs restants contre Arsenal et Chelsea seront primordiaux. Mais il y a sept autres matchs qui pourraient décider de où ira le titre…
C’est vrai. Bien sûr, nous voulons battre Arsenal et Chelsea, mais cela ne rapporte pas plus de point qu’un autre match. Tu as besoin de gagner tous les matchs, point à la ligne. C’est là que l’expérience fait la différence, et nous savons que nous en avons beaucoup à United. Nous savons que ça ne se jouera pas que sur ces gros matchs. Nous devons être capables de faire de bonnes performances chaque week-end, contre chaque équipe sur laquelle nous tombons.
Sur le forum
oaziz, le 10 mars 2022 à 12:12
Franchement je trouve qu'il a été assez patient. Moi ce que je n'aime pas c'est le copinage ils ont protégé OGS bien trop longtemps et ont craché sur RR avant même qu'il arrive.
Par contre est ce que tu trouves ça normal que les agents contactent le gars pour lui dire d'être plus gentil?
A quel moment ces gars se remettent en question et élèvent juste leur niveau de jeu?
One Sheasy, le 9 mars 2022 à 18:48
Après même s'il n'a pas tort sur le fond, je n'apprécie pas du tout son côté de vieux aigri qui est très souvent dans la critique, parfois exagérée, juste pour faire parler de lui. Même s'il n'est pas aussi extrême qu'un Keane voire un Scholes (imbuvable depuis qu'il est devenu consultant), je n'apprécie pas cette propension à casser tout le temps du sucre sur le dos des joueurs, juste pour se sentir supérieur. Je ne dis pas nécessairement qu'il a tort sur le fond encore une fois, bien au contraire, mais sur la forme bof quoi. Pas très classe.
Qu'il prenne plutôt exemple sur son ancien compère Vidic (parmi d'autres) qui lui n'a pas besoin de clasher tout le monde sur les plateaux télé pour se sentir exister, et qui sait faire surtout preuve de beaucoup plus de modération dans ses propos.
One Sheasy, le 10 mars 2022 à 13:27
Oui je suis d'accord avec toi, l'autre extrême est également malsain. D'ailleurs Rio en faisait partie fut un temps.
Et oui, je trouve les agents ridicules sur ce coup, les pauvres choux faut pas trop les heurter.
Mais d'un autre côté je n'aime pas non plus ce côté langue de vipère de certains anciens.