Report : United 3 Chelsea 1
Non, les matchs contre Chelsea ne sont pas des derbys, mais oui, les victoires contre les blues depuis quelques années ont des saveurs bien particulières. Ce fut encore le cas hier, avec un succès acquis non sans quelques difficultés, qui nous place en tête de la Premier League, seuls, puisque City a dans le même temps perdu des points sur la pelouse de Fulham.
Les rencontres face aux hommes d'Abramovitch ont l'habitude d'être engagées, offrant souvent des oppositions individuelles entre les joueurs de tous les instants, et donnant la plupart du temps lieu à des situations épiques. Autant dire d'emblée que le choc d'hier après-midi n'a pas dérogé à la règle. Si le duo Vidic-Drogba n'était pas là pour rendre compte de ce parfum très spécial, les seconds rôles n'ont pas terni une affiche qui s'impose comme un classique des dernières saisons.
PREMIERE PERIODE :
Le début du match s'engageait immédiatement sur un rythme effréné, rythme qui prédominera tout au long des 90 minutes. Le premier mancunien à se montrer à son avantage n'était autre que De Gea, repoussant du pied une tentative en première intention de Ramires. Le ton était donné, Chelsea contrairement à Arsenal ou Tottenham, les autres clubs londoniens ayant foulé la pelouse d'Old Trafford en ce début de saison, ne voulait pas faire figuration. Et c'est avec un trio Mata-Torres-Sturridge que Villas-Boas souhaitait perturber notre solidité défensive.
Ambition très éphémère puisque nous ouvrions le score dès la 8ème minute de jeu. Sur un coup-franc botté par Young, Smalling, laissé étrangement seul, vint placer une tête parfaitement dosée, qui laissait Petr Cech statique dans ses buts. Si après visionnage des ralentis nous nous apercevons que l'anglais était bel et bien hors-jeu, l'erreur de la défense des blues et le coup de patte exemplaire de Young ne sont pas à ignorer pour autant. Ashley pour Chris, ça avait déjà été la combinaison victorieuse contre City, et cela montre surtout tous les effets bénéfiques de l'intégration de ces joueurs là pour nos phases arrêtées.
L'ancien joueur d'Aston Villa a d'ailleurs prouvé durant toute la rencontre à quel point son adaptation au jeu et à la mentalité de l'équipe avait été immédiate. Non seulement il réalisait avec ce coup-franc sa cinquième passe décisive de la saison, mais il faisait aussi preuve de générosité sur son aile. Actif d'un point de vue défensif et offensif, il s'orchestrait admirablement autour d'Evra et restait disponible à chaque action, la fatigue ne semblant pas être un obstacle pour lui.
Mais avant de parler de l'efficacité de notre quator offensif, il faut féliciter notre défense, toujours aussi jeune et toujours aussi forte, qui a encore prouvé hier tout le bien que l'on pense d'elle. Toujours est-il que cette ouverture du score lançait définitivement le match sur un tempo ahurissant. Les joueurs de Chelsea ne tardant pas à se montrer à nouveau dangereux par l'intermédiaire des espagnols Torres et Mata, plutôt en jambes en ce début de partie. C'était d'ailleurs des échanges 100% hispaniques qui se déroulaient sur le terrain puisque ces joueurs là tombaient sans cesse sur un De Gea plus en confiance qu'à l'accoutumée.
Malgré notre avance au score, notre jeu n'était pas aussi flamboyant que lors de nos dernières rencontres en Premier League, cela étant peut-être dû au retour de Fletcher dans l'axe du milieu, qui n'était vraisemblablement pas encore au mieux de ses capacités. A ses côtés, Anderson livrait une prestation assez mitigée. S'il fut plutôt à l'aise dans le premier quart d'heure, gardant toujours cette disponibilité et cet allant qui le caractérise depuis le mois d'août, il se montrait tout de même plus approximatif dans les transmissions. Un léger frein qui semblait aussi se propager sur d'autres joueurs, à l'image de Rooney et Chicharito, le premier n'arrivant pas à retrouver une justesse impeccable, et le second restant toujours aussi peu influant dans le jeu et moins tranchant dans ses appels, au point de devenir invisible voir maladroit.
Ce fut d'ailleurs un petit miracle que les blues n'égalisent pas quand à la 26ème minute, Ramires se retrouvait devant les buts vides, avec un De Gea complètement excentré, et qu'il n'arrivait pas à mettre le ballon au fond des filets. Au vu du ralenti, on peut même se rendre compte de l'erreur totale du Brésilien, qui aurait selon toute logique dû laisser ce ballon filer vers Sturridge, mieux placé. Quoiqu'il en soit, ce raté arrangeait nos affaires et sonnait comme un premier vrai avertissement.
La réaction n'allait cependant pas tarder à intervenir, et de quelle manière ! Sur une ouverture magistrale d'Evans, Nani percutait avec facilité au milieu d'une défense apathique et s'en allait crucifier Cech d'un missile de l'extérieur de la surface. Comme dirait Stéphane Guy, "Nani, c'est Buzz l'éclair !". J'aimerais cependant, avant de m'incliner devant le génie du portugais, m'incliner devant celui du Nord-Irlandais. Souvent critiqué depuis deux saisons, à juste titre il faut l'avouer, il revient pour la nouvelle campagne avec de toutes autres intentions et il fait figure de concurrent solide à Jones et Smalling. Ce n'est pas un faire valoir de notre jeunesse dorée, il en fait partie. Comme si le fait de prendre l'ancien numéro de Brown lui avait donné une nouvelle énergie, le 6 s'accordant idéalement avec son niveau de jeu. Solide dans les duels, mesuré dans ses diverses interventions et inspiré à la relance au point de faire une passe plus que décisive, son coup de patte est au moins aussi important que celui de Nani, la classe à l'irlandaise, tout simplement.
2-0, le score était plutôt flatteur car nous marquions finalement sur nos deux seules tentatives de la première mi-temps, et notre efficacité habituelle n'allait pas s'arrêter là, puisque c'est Rooney qui, quelques minutes plus tard, venait parachever un travail irréprochable de nos joueurs. Sur une percée fulgurante de Phil Jones (semblable à celle face à Bolton), le jeune joueur jouait un une-deux un peu brouillon avec Nani, balle qui revenait finalement par chance dans les pieds du portugais, qui glissa le cuir d'un bon réflexe vers un Rooney opportuniste, qui n'avait plus qu'à pousser la balle dans le petit filet. Devant un Strettford End éblouit, c'était donc une avance de trois buts que nous prenions, juste avant le repos, et ce en ayant connu quelques difficultés. La réussite était de notre côté, comme souvent.
DEUXIEME PERIODE :
A la reprise, l'entraîneur des bleus réagissait d'entrée et sortait un Lampard fantomatique pour intégrer Nicolas Anelka. Changement payant, et ce au bout de seulement une trentaine de secondes puisque le français mettait Fernando Torres sur orbite, qui d'un petit piqué trompait un De Gea peut-être trop tendre sur cette action. Réduction du score mérité il faut le dire, et qui promettait d'offrir une seconde période très incertaine, l'odeur d'un match fou n'étant pas très lointaine.
Les dix minutes qui suivaient reflétèrent l'incertitude de cette rencontre. Nous étions sevrés de ballons et l'initiative était à mettre à l'actif des visiteurs qui, plus libérés qu'en première période, croyaient fermement en leurs chances de réaliser un petit miracle. Et pourtant, grâce à Nani, encore lui, nous avions l'occasion de probablement tuer le match. Lancé sur l'aile gauche, il fit une incursion semblable à celle réalisée lors de son but, et il frappa à nouveau. La balle, légèrement déviée, toucha la transversale et revint dans les pieds de notre numéro 17 qui, fauché par Bosingwa, ne put aller au bout de son action. Phil Doyd fut intransigeant, penalty pour United. Mais, étrangement, il ne donnait même pas un carton au latéral des blues qui aurait pourtant mérité de voir jaune, au moins.
Un petit sourire de Wayne avant d'inscrire ce qui devait être son dixième but de la saison, comme pour montrer qu'il n'était peut-être pas si concentré que cela. A l'image de son match, irrégulier, il s'élança et glissa au moment de frapper le ballon, qui s'envola donc bien à côté de la cage du gardien tchèque. L'écart restait de deux buts et l'épine du pied qu'aurait pu nous retirer l'anglais était toujours incrustée. Avec un peu plus d'une demi-heure à jouer, tout restait possible dans ce match. Ferguson procédait alors à des changements, Valencia remplaçant un Smalling exténué sur l'aile droite et Carrick faisant souffler Anderson. Nous retrouvions donc le milieu Carrick-Fletcher qui était loin d'avoir apporté satisfaction lors du déplacement à Lisbonne.
C'était le jeune belge Lukaku qui entrait lui côté blues, et il faillit se montrer décisif immédiatement. Mais grâce à l'intervention d'un Evra héroïque, nous préservions ce résultat. Patrice a par ailleurs offert une très bonne performance, se montrant salvateur à diverses reprises durant la rencontre, jouant avec sang froid et assurance dans beaucoup de situations pourtant très compliquées à négocier.
Valencia et Carrick faisaient deux rentrées totalement différentes. Alors que l'équatorien montrait une nouvelle fois qu'il est très solide en latéral droit, combinant intelligemment avec Nani et se montrant autoritaire dans les duels, Carrick continuait à dévoiler des signes de faiblesses inquiétants. Lent dans le jeu, peu inspiré, il perdurait avec ses traditionnelles passes en retrait et son manque d'impact flagrant au milieu de terrain. A voir ses prestations, on ne peut qu'espérer un retour rapide de Tom Cleverley.
La pression restait malgré tout sur nos buts, Torres étant l'attaquant qui s'illustrait le plus, tentant continuellement d'offrir le but qui aurait pu tout changer. Cette balle de but, il finit par l'avoir à sept minutes du terme. Grâce à un nouvel appel de qualité, il se présenta seul face à De Gea. Auteur d'un dribble inspiré sur notre keeper, il se retrouvait devant le but vide, mais, sous l'exultation la plus totale de la tribune mancunienne, il rata l'immanquable. Malgré un bon match, il montrait à nouveau toute sa faiblesse mentale. Un raté qui sonnait comme le dernier tournant du match, ou plutôt le dernier non-tournant. Car si cette rencontre s'est distinguée par son originalité, c'est à travers divers moments décisifs, qui n'ont pas su être concrétisés par les acteurs. D'abord en première mi-temps, sur l'occasion incroyable de Ramires, ensuite en deuxième, avec le penalty de Rooney, et enfin en toute fin de match, avec ce déchet de l'espagnol.
Autre moment clé, quelques minutes plus tôt, la blessure de Chicharito, suite à une agression de Cole, logiquement sanctionné d'un carton jaune, mais illogiquement non sanctionné d'une faute. Sur cette action, Rooney trouvait d'abord le montant sur une frappe manquée, et au moment de reprendre la balle, le mexicain était littéralement fauché par Cole, qui provoquait la sortie immédiate de notre attaquant. Remplacé par Berbatov, le bulgare trouvait donc un peu de temps de jeu, lui qui ne doit se contenter que de bouts de match, et encore, depuis la reprise du championnat.
Et la dernière action le vit d'ailleurs avoir la possibilité d'inscrire son premier but de la saison. Mais Rooney fut à nouveau imprécis dans le dernier geste, d'abord bien servit en profondeur, l'offrande qu'il était censé distribuer à Dimitar sonna plutôt comme un cadeau empoisonné, puisque notre numéro 9 dut s'arracher pour reprendre la balle et ne put éviter le retour désespéré d'Ashley Cole.
Le coup de sifflet final retentissait enfin, et nous réalisions que nous venions de maîtriser notre adversaire avec beaucoup de métier et d'expérience. Nani marchait de manière autoritaire sur la pelouse, la tête relevée, les éloges pleuvant à son égard, et elles étaient justifiées. L'homme offensif de la rencontre, auteur d'un but splendide et jouissif dans son intelligence de jeu, tant par ses dribbles que par son jeu collectif, avec toujours le désir d'être constamment dans la création et dans l'élimination. Du grand Nani, ou du Nani version 2011, plutôt.
Bilan :
Ce choc promettait beaucoup, et il est loin d'avoir été décevant, l'issue ne pouvant être que réjouissante pour nous autres mancuniens, bien que le contenu ne fut pas toujours parfait. Nous avons souffert sur de nombreuses périodes, mais nous avons su nous imposer en leaders, sans n'avoir presque jamais tremblé, signe d'une confiance inébranlable.
C'est donc notre début de saison parfait qui continue, cinq victoires en tout autant de rencontres, chaudement installés dans notre fauteuil de leader, et comptant désormais 11 pts d'avance sur Arsenal, 5 sur Chelsea, et 2 sur nos voisins de City. La seule chose à espérer désormais est que la blessure d'Hernandez ne soit que mineure.
Comme le 8 mai dernier, cette victoire à domicile contre Chelsea résonne comme une victoire de champion, l'optimisme ne peut qu'être de mise.
Les groupes :
United : De Gea, Smalling (Valencia, 62'), Jones, Evans, Evra, Fletcher, Anderson (Carrick, 62'), Nani, Young, Rooney, Chicharito (Berbatov, 79').
Chelsea : Cech, Bosingwa, Terry, Ivanovic, Cole, Ramires, Lampard (Anelka, 46'), Mereiles (Mikel, 79'), Mata, Sturridge (Lukaku, 68'), Torres.
Les buteurs :
United : Smalling (8'), Nani (37'), Rooney (44').
Chelsea : Torres (46').
Les cartons :
Jaunes : Ramires (Chelsea, 49'), Terry (Chelsea, 56'), Cole (Chelsea, 78'), Valencia (United, 80'), Fletcher (United, 85').
Article écrit par Best_07
Sur le forum
Gua2loup1, le 20 septembre 2011 à 16:33
Bon bah 3 pts c'est cool. Mais put1 on a montré d'inquiétant signe de fébrilité qd même. Jamais je nous avais vu ouvrir autant un match, laisser autant d'espace, et avoir autant de chance en défense. On s'est montré largement prenable. Il suffirait d'une équipe un peu efficace et hop c'est faisable. Mais on a eut la chance de marqué au bon moment, et celle qu'eux ratent des actions inratables. Vraiment on a eut de la chance. et à vrai dire, c'était joli mais c'était surtout n'importe quoi
De Gea 8 très bon match, même si on voit qu'il a tjs pas la technique d'un vrai gardien au point. Il relâche tous les ballons
Smalling 7 moins en vue que les autres matchs
Jones 7
Evans 7 je l'ai trouvé assez bon. Je sais pas si c'est moi ou..
Evra 7.5 son meilleur match depuis lgtps
Fletcher 7 je sais pas trop ce qu'il apporte en fin de compte. C'est difficile à dire, il est pressant, actif mais on sait pas vraiment
Anderson 6.5 retombé ds certains travers. Mais c'était pas facile au milieu, c'est vrai
Young 7
Nani 9.5 le meilleur match que j'ai vu de lui. Des controles de balles de ouf, que des bons choix, de grosses frappes, un toucher de balle bien utilisé, et même on l'a vu allongé le jeu un peu, et bien. Mais ces controles de balles, tête poitrine, pied, c'était de la folie. Et bien dans son rôle, en ailier-attaquant, qui joue pour l'équipe. Et bon du début à la fin. Et ce qui est nouveau depuis le début de saison, c'est qu'il fonce davantage qu'avant. Il attend plus les autres, il temporise plus, il fonce direct balle au pied. J'aime pas quand il ose pas avancer, on dirait qu'il a peur d'un truc. Que là il y va
Rooney 8
Hernandez 6.5 quand il marque pas c'est délicat. On l'a vu s'énervé par moment, il devait être marqué à la culotte, je sais pas
Je sais tu vas me traiter de chieur mais il y a un topic maintenant pour donner les notes du match
Red Eye, le 19 septembre 2011 à 22:36
Que dire, à propos de cette rencontre ?
Nous avons encore des séquelles de la saison dernière, de la soeur jumelle de Manchester, la machine au froid réalisme, qui contraste avec le beau joueur de cette saison là. Et pour le dire honnêtement, heureusement que notre année passée n'est pas partie en miettes comme ça (difficile en même temps, me direz-vous)
Avant ce match, j'étais très inquiet, et encore plus pendant. Cela faisait un bout de temps qu'il n'y avait pas eu de matchs avec pareille intensité, quel stress, quel pied, quel match !
Bref, commencons le petit bilan, minute par minute.
Dès les premières secondes, on constate que Chelsea n'est pas venu en touriste, mais pour faire quelque chose à Old Trafford, face à la redoutable équipe de Sir Alex Ferguson qui, a été une chimère entre celle de la saison passée, et celle de ce début de saison: fragile derrière, impressionnant de réalisme devant. En première période, je tiens bien à le souligner.
Revenons en aux faits, De Gea réalise un premier bel arrêt du pied sur une reprise de Sturridge il me semble, et continue de faire taire ses détracteurs. Mais cela ne nous suffit pas, nous n'arrivons pas à développer notre jeu, face à l'axe défensif des blues très solide. Rooney se fait discret, celui qui doit d'ordinaire mettre de bons ballons n'y arrive pas, et ainsi, Ashley Young et Nani n'ont pas beaucoup de ballons. Et on se rend pourtant compte que lorsque ces deux joueurs ont le ballon, un décalage se créer. Cependant, comme dit plus haut, ces deux-là n'ont pu que rarement toucher le cuir au cours d'une première période très froide des Red Devils. Une précision clinique, sur leurs trois seules occasions, avec donc les trois buts, entaché d'une position de hors jeu de Chris Smalling, d'une zone d'ombre sur celui de Nani. Mais, quel but, celui-là. Avec celui de Rooney, Old Trafford est aux anges à la pause. Mais il ne faut pas se leurrer, Chelsea n'a pas fait figuration dans cette première période, Torres se montrant assez en jambes, Mata assez performant dans ses passes, Sturridge percutant, et Ramires effectue un gros travail.
Mais voilà, Chelsea a eu les occasions, Manchester les buts. Et oui, le fameux réalisme mancunien, il ne nous quittera pas de si tôt.
A la pause, je suis enchanté. Mais je me dit qu'un but rapide de Chelsea seraît possible, compte tenu de certaines erreurs défensives impardonnables (Anderson =O) et de la qualité en face.
Dès le retour des vestiaires, mon pire cauchemard se réalise: Chelsea marque, et en plus, c'est Torres, v'là l'humiliation ! Mais bon, on ne peut rien enlever à ce but, qui est très joli. Ce but a eu le mérite de réveiller les ardeurs offensives des Red Devils, qui ne voulaient pas laisser les visiteurs revenir dans le match. Ainsi, on a pu assister à quelques très belles combinaisons, en une ou deux touches de balle. Et bien sûr, monsieur Nani, auteur d'une fabuleuse seconde mi-temps, va encore régaler avec des dribbles déroutants, et une frappe énorme sur la barre de Cech, avec les c**séquences que tout le monde connaît: crochetage sur le portugais dans les seize derniers mètres: Phil Dowd (auteur d'un arbitrage assez lamentable) siffle un pénalty. Sous des faux airs de John Terry, Wayne Rooney nous le rate. Dommage, mais bon, il n'allait pas tous les marquer à chaque fois. Le suspens est donc toujours là, malgré les deux buts d'avance, dans ma mémoire réside toujours le spectre de la facheuse tendance de la dernière saison: encaisser des buts dans notre Fergie Time, non mais...
Et Torres, chacune de ses prises de balle me faisait peur, malgré tout ce que l'on dit à son sujet, ses deux buts marqués en 25 matchs, son immanquable. Car l'espagnol a véritablement été l'atout offensif le plus terrible des blues, enchaînant quelques beaux dribbles, comme l'action où il manque de marquer un doublé après que De Gea ait repoussé sa frappe. Enfin, les occasions ratées de Chelsea les plus marquantes furent en fait durant la première période, avec notamment le monumental raté plein d'égoïsme de la part de Ramires.
Du coté mancunien, les occasions ratées furent également légion lors du second acte, avec un homme en chef de route: Wayne Rooney. Un pénalty manqué, une tête trop molle, un poteau à bout portant, une passe mal ajustée pour Berbatov lors d'un face-à-face avec Petr Cech...bref, la vie de Rooney ne fut pas toute rose en deuxième période.
Derrière, Chelsea pousse, avec un manque de précision dans le dernier geste (et l'avant dernier) Phil Jones et Jonny Evans sont bons, tout comme Patrice Evra (et je tiens vraiment à le souligner !) et Chris Smalling.
Et alors, l'entrée de Valencia...c'est incroyable, ce joueur arrive toujours à nous surprendre, mais j'en parlerais plus tard, individuellement.
A dix minutes de la fin du match, l'évènement que toute la planète foot va voir, celui que Téléfoot pourrait diffuser dans son zapping dimanche prochain, c'est bel et bien le raté monumental d'el Nino, Fernando Torres. Une magnifique passe de je ne sais plus qui, et un dribble parfait sur De Gea. Le stade est déjà consterné (les photos qu'un membre a posté ici sont justes énormes xD) et il jubile ensuite, devant l'incommensurable, l'incroyable, le merveilleux raté de l'espagnol. Moi, je hurle devant mon PC, un cri de joie: Manchester United a battu Chelsea, grâce à son propre attaquant, qui a guidé l'attaque des blues pendant 82 minutes. Au vu de la réaction de ses coéquipiers, de son entraîneur, on savait donc tous que le match était terminé. Un match où le box-to-box fut le maître mot en deuxième période, jusqu'à l'entrée de Michael Carrick bien sûr
Au niveau individuel...
Homme du match: NANI, et oui, ce joueur est juste fabuleux, si singulier. Sa conduite de balle, sa technique ont fait des ravages dans la défense de Chelsea, Ashley Cole disait que depuis le départ de Cristiano Ronaldo, jouer contre Manchester United n'avait plus la même saveur. Il a ce soir goûté à tout ce que Nani avait à lui offrir, crochet, feintes, centres, passements de jambes...et dire que Valencia était sur le banc.
De Gea: Aux détracteurs de l'espagnol, celui-ci vous salue bien. Il n'a quasiment rien à se reprocher sur ce match (bon, sa prise de balle est quelque peu douteuse sur le corner qui avait suivi son arrêt miracle face à Ramires) mais nombre d'arrêts, de sauvetages en tout genre !
Smalling: L'arrière droit par défaut nous a fait un bien fou, quelle puissance physique, personne n'arrive à le bouger, c'est un colosse. Bien que je préfère qu'il soit placé dans l'axe, force est de constater qu'à droite, l'anglais excelle, et c'est tout bénéf' pour les Red Devils.
Jones: L'avenir du club est assurée. On a de cesse de le dire, et pourtant, chaque match qui passe nous le confirme une fois de plus: Phil Jones est un futur grand, un futur très grand, si Dieu l'épargne des pépins, quel joueur ce sera ! Anticipation, retour-missiles, dégagements de la tête, tacle...la panoplie du défenseur par excellence, et en plus, il n'a pas l'air très fatigué. On devra nuancer en impliquant une légère responsabilité sur le but de Torres.
Evans: Un gros tacle sur Torres dès le début pour nous montrer qu'il ne se laissera pas faire, qu'il n'a pas peur. Malgré quelques approximations, le nord-irlandais aura fait une belle performance.
Evra: Un match de capitaine cet après midi. De bonnes montées, et une solidité défensive non négligeable face au percutant Sturridge. Patrice Evra retrouve la forme, cela se sent.
Fletcher: L'une de mes interrogations d'avant match aura finalement livrée une copie correcte, bien que je n'attendais pas trop de lui, il aura finalement été assez présent défensivement, et essayé de jouer de l'avant. Parfois un peu dépassé par les évènements, néanmoins.
Anderson: Déception, le brésilien aura eu pas mal de déchet dans les passes, je pense notamment à l'offrande faîte à Torres, ou à la fois où il se reprend à trois fois pour rater le même décalage. Une volonté de toujours bien défendre, de presser malgré tout, mais avec ce qu'il a montré depuis le début de la saison, on était en droit d'en attendre plus.
Nani: Déjà dit plus haut.
Ashley Young: A été bon dans son registre. Pas aussi percutant que Nani, mais ses accélérations, ses décalages et ses combinaisons avec Evra (quelle belle talonnade !) ont souvent posé problème à la défense de Chelsea. Une jolie passe décisive, pour courroner le tout.
Wayne Ronney: Déjà mieux que contre le Benfica Lisbonne, mais tout le monde en attendait probablement plus de la part de Rooney. Pas en réussite sur ses transversales, il aura tout de même participé à de belles actions des mancuniens, et bien entendu marqué un but. Son pénalty raté et son face-à-face manqué face à Cech resteront sans doute en travers de sa gorge, ce qui le rendra, on l'espère, plus fort et plus motivé lors du prochain match.
Hernandez: Un match difficile pour lui, peu de ballons exploitables, des appels dans le vent, et un énorme fauchage d'Ashley Cole...
Carrick: Depuis qu'il fut sifflé par le public lors d'une passe en retrait, il s'est mit à jouer plus de l'avant ! Avec notamment une bien jolie passe en profondeur qui aurait pu faire mouche.
Valencia: Comme dit précédemment, il ne cesse de nous surprendre, on avait attribué sa brillante performance à Stamford Bridge à un téléguidage parfait de Rio Ferdinand. Cette performance là, en arrière droit, il ne la doit à personne. Il a été impassable, sa puissance physique, je laisse Rio Ferdinand la décrire.
Berbatov: A incontesablement améliorer quelque chose dans l'équipe, nous a permit une meilleure conservation, et de belles actions également. J'aurais aimé qu'il marque son but. Il le fera bien un jour.
molko, le 19 septembre 2011 à 22:31
ça, c'est le genre de conneries qui me troue le c** après 5 journées de championnat...
entre les pleureuses qui nous sortent "le titre est fini" tous les 15 jours, et les autres qui se disent "OK c'est joué, nous sommes champions", y'a de la marge non !?
le titre sera proche quand il sera ... proche ! et pas avant
par contre il est clair que nous faisons un départ de feu, mais chel$ea aussi l'année dernière...
Tout ton post est bon sauf ce que j'ai mis en gras: oui l'année dernière chelsea a fais des 6-0 mais contre des concurrents de bas niveaux sûrement pas de gros score contre arsenal, ni les spurs ni manchester united et chelsea n'a pas engendré 5 putin de match d'affilé ;-) mais en ce qui concerne la saison tu as raison elle est loin d'être finie
Spencer, le 19 septembre 2011 à 19:43
je suis assez d'accord avec ton argumentaire, c'est très tot dans la saison pour parler de titre d'une part. D'autre part cette équipe ne fait que de se former, doit on rappeller le nombre de changement depuis l'équipe de l'année passée? une introduction massive de jeune. laissons donc l'équipe progresser. C'est juste très encourageant de voir autant de belles victoires avec une équipe quasi neuve! ça presage que du bon!
filnic, le 20 septembre 2011 à 17:31
Moi, je pensais que chaque revue d'effectif se faisait sur un topic ad hoc. Tant qu'à commenter chaque prestation, autant y mettre des notes, tiens. Notes qui du reste sont bien bonne pour une équipe montrant des signes de fébrilité.
C'est fait