Manchester United glisse à la deuxième place de la Barclays Premier League après sa défaite à Norwich City, au cours d'un match insipide à Carrow Road.

Samedi 17 novembre 2012
Premier League - J12
Norwich
1-0
Manchester United

La tête d'Anthony Pilkington juste à l'heure de jeu aura marqué un geste d'une qualité rare, au milieu d'un match vécu à un tempo lent, alors que les défenseurs des Canaries sont parvenus à tenir bon, malgré la demi-douzaine d'occasions des visiteurs.

Robin van Persie se procurait la première occasion dangereuse de United, mais même le talentueux Néerlandais en aura été réduit à des miettes ce soir : tout est allé de travers pour les Red Devils, qui comptent désormais un point de retard sur Manchester City, le champion en titre.

Comme prévu, Wayne Rooney and Jonny Evans étaient forfait sur blessure, tandis que David de Gea était absent, se remettant encore des dents de sagesses ôtées plus tôt cette semaine. Le gardien était donc remplacé par Anders Lindegaard, tandis que Chris Smalling poursuivait son intérim en défense axiale. Sir Alex Ferguson tenait parole en alignant Javier Hernandez en pointe, avec Van Persie en soutien.

PREMIÈRE PÉRIODE

L'attaquant hollandais s'illustrait rapidement, en testant la vigilance de John Ruddy dès la deuxième minute de jeu, d'une frappe travaillée à ras de terre. Les Red Devils réussissaient collectivement une bonne entame, dominant des hôtes sous pression, mais pas avare de contre-attaques.

Norwich le prouvait d'ailleurs dès la huitième minute : Robert Snodgrass servait intelligemment Anthony Pilkington, mais l'ailier manquait complètement le cadre, sous la pression d'Antonio Valencia. Les deux équipes s'échangeaient alors des occasions : un coup franc de Young bien capté par Ruddy, contre une frappe lointaine de Wesley Hoolahan sans souci pour Lindegaard, avant que Patrice Évra ne rate complètement sa tête sur un corner millimétré de Young.

Les Canaries se montraient alors dangereux à deux reprises, par Snodgrass sur un centre de Wes Hoolahan venu de la gauche, puis grâce à Javier Garrido, dont la frappe à ras de terre filait elle aussi au-delà du deuxième poteau de Lindegaard, sans que Grant Holt ne puisse la dévier.

La pression montait sur les buts mancunéens, à l'image d'un mauvais dégagement de Smalling dont Bradley Johnson ne parvenait pas à profiter, sa frappe étant contrée, ou encore par Holt, que seul un magnifique tacle glissé du même Smalling  empêchait de reprendre un centre de Snodgrass.

Peu avant la pause, United se procurait sa meilleure occasion de la première période, même si Van Persie s'emmêlait un peu les pinceaux au moment de reprendre un bijou de passe lobée de Giggs dans l'axe. Cette action lançait une période débridée pour les Red Devils, et il fallait un grand Ruddy pour parer la demi-volée de Young dans une surface surpeuplée. La mi-temps survenait sans qu'une équipe ne parvienne à faire la différence.

DEUXIÈME PÉRIODE

Les Red Devils débutaient la seconde période comme ils avaient attaqué la première, avec une frappe de Van Persie qui ne trompait pas Ruddy, après un bon service de Young.

Norwich réagissait et mettait Lindegaard sous pression avec un coup franc lointain de Snodgrass. Pourtant, dans le jeu, ce match continuait à être bien terne jusqu'à l'heure de jeu, lorsque le superbe centre de Garrido était converti d'une tête décroisée de Pilkington.

Cette ouverture du score poussait Sir Alex Ferguson à faire rentrer Paul Scholes et Danny Welbeck en lieu et place de Chicharito et Valencia. Welbeck passait  ensuite tout près d'égaliser d'une tête qui flirtait avec le montant de Ruddy.

À mesure que les minutes s'écoulaient, les Red Devils semblaient réaliser la gravité de la situation et hissaient leur niveau de jeu, mais Norwich redoublait de détermination. Formant deux lignes renforcées, les Canaries protégeaient leur but d'avance et parvenaient à conserver leur sang-froid, malgré la pression croissante.

Norwich manquait même l'occasion de doubler la marque lorsque Jonny Howson ratait le cadre alors qu'il était en bonne position, mais remerciait au final Ruddy, auteur d'une parade exceptionnelle sur une tête de son coéquipier Sebastien Bassong, puis d'un arrêt déterminant sur une frappe rasante d'Anderson, sous la pression de Scholes.

Après avoir créé la sensation tant de fois cette saison avec des retournements de situation improbables, United aura vu l'exploit lui échapper cette fois-ci.

Groupe : Lindegaard, Rafael, Smalling, Ferdinand (Anderson), Evra, Valencia (Scholes), Carrick, Giggs, Young, van Persie, Hernandez (Welbeck).

But : Pilkington (60')

Affluence : 26 840 spectateurs.

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