Ashley Young, la Belle et la Bête

Arrivé en 2011 à Old trafford, l'ancien Vilan a tout de suite pris le rôle du Vilain dans l'effectif mancunien. Centres manqués, appels à contre-temps, positionnement hasardeux, tout est réuni pour qu'Ashley se fasse conspuer. Un petit détail, l'homme accepte tout et n'importe quoi, tant que ça sert à l'équipe. Ce dévouement est la seule raison valable qui peut expliquer sa présence actuelle au club. Ailier, playmaker, latéral, le bossu a qui on a donné le numéro du génie rouquin baisse la tête et abat son travail, sans broncher. Ecarté du groupe pour plusieurs semaines après des contre-performances? Pas grave, il revient en forme, foire de nouveaux ses centres, pour le fun. Quitte à mal jouer, au moins on le fait bien.


Et puis ce fameux été, l'arrivée d'Aloysius Paulus Maria van Gaal (super sur le passeport, la grand classe) chamboule tout. En manque de défenseurs de classe mondiale (sans compter Smalling), Louis nous balance à la gueule un bon vieux 3-5-2 qui sent le gouda. Young fait partie du projet, son jumeau débile Valencia aussi, attention les yeux. Evidemment en pré-saison, on met le tarif à tout le monde, et pour jouer dans la fournaise américaine, Youngsy s'en sort pas trop mal. Shaw blessé, Januzaj qui tremble des genoux, Valencia qui squatte le côté droit, Ashley est en roue libre, peinard. Lui qui se faisait insulter par le Monde entier est maintenant un régulier du groupe, il se met même à être décisif et incisif.

Son rôle de "full-back" semble le libérer des responsabilités offensives qui lui pesaient tant. Il gambade sur le pré en long, en large et en travers. La différence? L'Homme est plus constant qu'avant. Il manque moins ses placements, il alterne enfin débordements et rentrées dans l'axe, jeu court et jeu long, et arriverait presque à temporiser le jeu... Ne crions pas victoire trop vite.

On parle quand même d'un mec qui faisait partie des plus grands espoirs du Royaume et qui finit hué par les 75 731 spectateurs du Vieux Trafford tous les samedis. On peut louer sa polyvalence et son abnégation, on peut railler sa justesse technique et sa naïveté défensive. Cela fait quand même bientôt 5 ans qu'il est dans la place, et on a pas fini d'apprécier ses centres au quatrième poteau et ses touches manquées. Sans rancune, Youngsy, on t'aime bien quand même.