Martial, élu "Golden boy" : Interview

  Anthony Martial a remporté le prix "Golden Boy", attribué au meilleur jeune joueur européen. Il répond aux questions de Tuttosport.

Crée par le quotidien sportif italien Tuttosport, cette distinction annuelle est attribuée au meilleur joueur de moins de 21 ans évoluant en Europe.

Martial succède à Paul Pogba, lauréat en 2013, et Raheem Sterling, élu l’an dernier. Le trophée a déjà été soulevé par de nombreuses stars puisqu’au palmarès, figurent des joueurs tels que Wayne Rooney, Lionel Messi ou Sergio Agüero. Un signe pour l'avenir ?

 Anthony, quelle est votre première réaction après avoir gagné ce trophée ?
Je suis très heureux d'avoir gagné le Golden Boy et c'est une belle surprise pour moi. Je le découvre seulement maintenant et je dois dire que c'est un prix très spécial. C'est un magnifique cadeau de Noël.
 
Est-ce que vous allez dédié ce trophée à une personne en particulier ?
Oui, je tiens à le dédier à nos fans. Ils sont incroyables, formidables, ils voyagent partout pour être près de nous, que ce soit en Angleterre ou à l'étranger. Nous pouvons toujours les entendre chanter et nous soutenir.
 
Dans votre "antre" d'Old Trafford, cela doit être effrayant d’entendre 75000 personnes crier "United".
L'atmosphère dans notre stade est exceptionnelle. Nos supporters sont tout simplement merveilleux. Comme tout le monde, parfois vous accusez la fatigue au cours d'un match. Mais les encouragements de nos fans nous servent comme réservoir supplémentaire dont nous tirons une nouvelle énergie. Lorsque vous êtes sur le terrain, vous devez rester concentrés sur votre équipe et l’adversaire. Moi j'essaie de rester dans ma bulle, mais il est impossible de ne pas entendre le "rugissement" des fans.
 
Vous parlerez du Golden Boy à votre capitaine Wayne Rooney, qui a remporté le prix il y a 11 ans ?
Oui, bien sûr. Je vais en parler à Wayne qui a remporté ce trophée quand il avait 19 ans.

C'est la troisième fois en 13 ans que le Golden Boy est attribué à Old Trafford (Rooney en 2004 et Anderson en 2008). Est-ce que ça signifie que Manchester United est un club à part dans la découverte et le lancement des jeunes talents ?
United a une grande tradition de jeunes joueurs qui évoluent en équipe première, donc je ne suis pas surpris que le Golden Boy soit à la maison à Old Trafford. Le club est un symbole de garantie.
 
Votre compatriote Kingsley Coman, franco-guadeloupéen tout comme vous, a terminé en deuxième place du Golden Boy.
Kingsley est un grand talent et il est également très jeune. Il est clair qu'il a un brillant avenir devant lui.
 
Vous êtes le deuxième Français à remporter le trophée après Paul Pogba, un ancien de United. Est-ce une émotion particulière ?
Paul est un joueur fantastique et donc je suis flatté et heureux d'être le deuxième Français à remporter le Golden Boy après lui.
 
Qui voyez-vous favori pour vous succéder l'année prochaine, lorsque le trophée sera réservé aux joueurs nés à partir de 1996 ?
Je pense que Coman pourrait être un excellent choix. À l'heure actuelle, il est difficile de choisir parce qu'ils doivent être jugés sur une année et en attendant, il y aura beaucoup de jeunes talents qui se feront surement remarquer.

Les fans des "Red Devils" vous ont immédiatement adopté...
Ils sont phénoménaux. Tout le monde à Manchester a été chaleureux et gentil avec moi.

Quels sont vos objectifs avec United ?
Aujourd'hui, nous devons gagner notre match contre Norwich, et enchaîner avec une série de victoires consécutives. La semaine dernière a été très difficile pour nous avec l'élimination en Ligue des Champions à Wolfsburg, qui a été suivie par la défaite inattendue à Bournemouth en Premier League. Deux KO difficile à digérer. Nous ne pouvons pas reproduire ces erreurs et nous devons revenir en force contre Norwich.
 
Est-ce que la comparaison avec l'ancienne "superstar" Thierry Henry vous dérange ou vous exalte ?
Non, ça ne me perturbe pas.C'est plutôt un honneur d'être comparé au grand Thierry. Mais je dois garder les pieds sur terre. Je veux me concentrer sur mon jeu et continuer de progresser en tant que joueur. Van Gaal me dit depuis cet été de travailler dur, et c'est ce que je fais.

Est-ce que vous avez été perturbé par les commentaires qui ont été fait au sujet du prix que Manchester United a payé pour vous emmener loin de la Principauté ? N'est-ce pas une charge lourde à porter ?
Non, sincèrement pas beaucoup. C'est plutôt pour ma famille qui a eu un peu peur pour moi en lisant tout ce qui a été écrit dans les journaux. Moi, j'étais pressé de partir à Manchester et jouer au footbal.

 

La France accueillera le prochain championnat d'Europe. Pensez-vous que votre équine nationale peut gagner le titre ?
Je pense que ce sera un Euro vraiment très spécial pour la France. Jouer à la maison est si particulier et gagner serait un rêve devenu réalité. Nous avons une très bonne équipe, très forte, et nous jouerons avec la fierté et le privilège de porter le maillot "Bleu" devant nos propres supporters. Ce sera très spécial pour tout le pays. En outre, Pogba, Coman et moi formons un magnifique trio, non ? (rire). Et je pense aussi que nous allons prendre beaucoup de plaisir...

 

Quelles étaient vos idoles quand vous étiez enfant ?
Ronaldo, Ronaldinho et Zidane. C'est eux qui m'ont donné envie de devenir footballeur. Puis, j'ai également eu beaucoup d'admiration pour le brésilien Sonny Anderson qui avait joué et marqué une avalanche de buts pour l'Olympique Lyonnais, ma première équipe professionnelle. Petit, j'étais fan de l'OL et mon premier maillot était celui d'Anderson.

 

Quelle est l'équipe en club que vous avez le plus admirée ?
La meilleure équipe que j'ai vu jouer était le Barça de Guardiola. J'aimais la philosophie. Tout était en place. C'était un plaisir de les admirer.


Vous n'avez jamais imaginé faire un autre travail ?
Je pense que j'ai toujours voulu être un joueur de football. Depuis l'enfance. Jamais je n'ai envisagé l'idée d'exercer une autre profession. Même mes frères aînés, Johan et Dorian, sont footballeurs, à des niveaux différents. C'est pour cela que je suis très heureux d'être arrivé où je suis. Mais je ne pourrais jamais oublier mon premier véritable entraînement enfant. Il pleuvait très fort et il faisait très froid. Honnêtement, il n'y avait pas les conditions pour mener à bien la session d’entraînement. Je ne pouvais pas travailler sur le terrain. Je suis restée là environ dix minutes et puis je l'ai dit à mon père de me ramener à la maison...

 

 

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