Interview : Michael Owen

Premièrement, est-ce que avec votre contribution avec le maillot rouge, vous rend heureux ?

Oui, je le suis. Je n’ai jamais douté que j’allais marquer des buts ; il fallait seulement que je reprenne confiance en moi, une fois arrivé ici. Parfois, il est difficile de comprendre comment on peut rater un but quand on joue avec une équipe comme celle ci, avec de si bons joueurs.

Quatre buts en 17 apparitions reflètent seulement la moitié de l'histoire. Si l'on le compare avec vos minutes jouées, c'est en réalité un très bon pourcentage de réalisations.

À Madrid, c'était une histoire semblable ; je n'ai pas commencé chaque matchs, mais j'ai terminé avec le meilleur nombre de buts par minutes. Vous pouvez prendre ces statistiques dans n'importe quel sens. Un but tous les matchs et demi semble bon, tandis que quatre buts dans dix-sept matchs ne sont pas tout à fait si impressionnants. Mais les deux me concernent, je joue et marque autant de fois que je peux.

Comment vous adaptez-vous au fait de commencer tant de matchs sur le banc ?

J'ai joué dans une équipe qui luttait pour le maintient (Ndlr : Newcastle, qui a fini par être relégué) et je peux vous dire que je préfère la vie d’un club qui gagne, même si cela signifie que je ne joue pas chaque minute de chaque jeu. Je suis dans un club plein de qualités, recevant une formation avec de très bons joueurs, chaque jour, je travaille avec l’un des meilleurs coachs. J'ai eu ma part de titularisations et de minutes depuis le début de la saison, donc je ne me plains pas.

Avez-vous entendu ' Michael Owen is a red ' retentissant un peu partout dans Old Trafford ?

[Rires] je ne suis pas sûr que Gary Neville soit heureux que je lui pique sa chanson! Sincèrement , il y a 10 ans, je n'aurais pas imaginé que je jouerais un jour pour United, donc c'est une surprise agréable. J'ai été très chanceux d’arriver ici et il n'y a pas meilleurs sentiments que de jouer, marquer et gagner un match quand vos supporters scandent votre nom.

Votre but face à City pendant le derby de Manchester, vous a énormément aidé à vous faire accepter par le Kop Mancunien…

Certainement. Ce moment était vraiment spécial. Quand je partirais à la retraite et que je me remémorais les cinq ou six buts qui m’ont le plus marqués ; je penserais certainement à mon but à la Coupe du monde contre l'Argentine et des buts dans une Finale de la coupe FA. Mais le but contre City sera aussi certainement de ceux là.

Souvent, la meilleure façon de surmonter une défaite est de jouer de nouveau … et rapidement. Cela a t-il été gênant d'avoir une pause internationale après la défaite à Chelsea ?

Vous pourriez le voir comme ça. Quand nous avons perdu à Liverpool, c'était une histoire différente, nous n’avons pas été capables de produire un jeu suffisant à Anfield. A Chelsea, nous ne méritions pas de perdre ce match. Nous sommes sortis de Stamford Bridge avec la tête haute, et fiers de ce que nous avions montré sur le terrain. Malgré cette contre performance, nous avons su en tirer beaucoup d’aspects positifs.

L’avis général des supporters est qu'un écart de cinq points en novembre ne signifie pas la perte du titre. Quel est le sentiment des joueurs ?

En ayant été un outsider depuis quelques années, j’ai toujours constaté que la machine de Manchester United s’emballe durant la période de Noël. Je me rappelle beaucoup de saisons où les mancuniens sont restés invaincus dans la dernière partie de saison et maintenant, nous espérons faire démarrer la machine. L’occasion est bonne, nous ne jouons aucune équipesdu Big 4 jusqu'à la fin janvier. Ainsi, il n'y a aucun besoin de s'affoler sur un écart de cinq points.