Season Preview (1)
"Premier League's coming home, it's coming home, lalala lalala !" Et oui, la Premier League revient enfin, pour le plus grand plaisir de nous autres, amateurs de football anglais ! Après avoir vu couronner Manchester United en mai dernier, vingt équipes lutteront à nouveau tout au long de la saison, les unes contre les autres, pour une dizaine de mois qui s'annoncent aussi palpitants que les années précédentes.
Une lutte qui aura lieu à tous les étages, quand certaines équipes se disputeront la conquête du titre suprême, d'autres viseront les places européennes, tandis que les mauvais élèves de la classe tenteront, eux, de ne pas prendre la porte. A quatre jours seulement de la reprise du championnat, nous vous proposons une petite mise en bouche, afin de faire un point sur toutes les équipes du royaume et sur les attentes placées envers chacune d'entre elles.
LES PROMUS
Pour commencer ce dossier, nous évoquerons dans une première partie les petits nouveaux de la saison, ceux qui ont réussi à sortir la tête de l'enfer que représente la Championship et ses 46 matchs. Auréolés de leur tout récent statut de Premier Leaguéen (oui, ça n'existe pas), ces formations sont très souvent les attractions du début de championnat.
Équipes - aux couleurs rigolotes, quelques fois, aux noms surprenants, souvent, et aux entraîneurs et joueurs atypiques, toujours (parfois même les trois en même temps, RIP Blackpool) - elles suscitent bien souvent les interrogations. Seront-elles capables de réaliser le défi de se maintenir dans l'élite ? Élite qui devient chaque année de plus en plus compétitive.
Nous allons donc dresser un portrait le plus complet possible de ces trois clubs, parmi lesquels figurent deux institutions plus ou moins connues, Queen Park Rangers et Norwich City, et une galloise, Swansea City, qui apparait déjà comme la plus mystérieuse des trois.
Queen Park Rangers :
Ce nom évoque forcément quelque chose à quiconque suit le football anglais. Équipe aux traditionnelles bandes bleues et blanches et au public fantastique, qui n'avait plus retrouvé le top anglais depuis quinze années. Ce sont les champions en titre de Championship, ayant réalisé une saison régulière qui les a vus tenir un record d'invincibilité en championnat de près de vingt matchs. C'est avec force et détermination qu'ils ont réussi à tenir solidement leur première place presque tout au long de la saison, notamment grâce à des performances exemplaires à Loftus Road.
Si cette formation est passée du ventre mou de Championship, qu'elle côtoyait depuis des années, aux premiers rôles, c'est tout d'abord grâce à une refonte de l'effectif impressionnante qu'ils ont exercé lors de l'été 2010 et donc à des recrutements qui se sont avérés intelligents.
L'assise défensive étant primordiale en Angleterre, c'est en ramenant des joueurs tels que Bradley Orr, Clint Hill ou encore Fitz Hall dans leurs rangs qu'ils ont réussi à s'accaparer du titre. Ces noms ne disent probablement rien au grand public, mais ils ont été d'un atout incroyable tout au long de l'année et ont réalisé 25 clean sheets. Cages si souvent inviolées en grande partie grâce à ce back four mais aussi à l'aide des performances impeccables de Paddy Kenny, le keeper de caractère du club.
En atouts majeurs devant cette défense il y avait principalement un duo de milieux complémentaires et agressifs, dans un style à la "Keano", formé de Shaun Derry et de l'argentin Alejandro Faurlin.
Mais le joueur phare de cette équipe reste le marocain Adel Tarrabt, auteur d'une saison pleine, c'était clairement lui l'homme fort, impliqué dans 35 buts (dont 16 passes décisives), il a logiquement remporté les titres de meilleur passeur et meilleur joueur de Championship. Il sera vraisemblablement l'un des joueurs à suivre l'an prochain. Un joueur technique et décisif qui pourrait très vite se montrer indispensable à cet effectif pour espérer se maintenir. Et malgré les quelques rumeurs qui l'envoyaient vers d'autres cieux, il a confirmé son désir de rester et de continuer à jouer pour un coach avec qui il entretient une très bonne relation, Neil Warnock.
Car le renouveau de ce club est à mettre en parallèle avec l'apport de ce coach. Arrivé en 2010, il a su faire les bons choix et donner sa confiance aux bons joueurs au bon moment pour permettre d'avoir une telle régularité. Et il semblerait qu'il ait encore réussi son coup durant le mercato d'été. Ayant identifié des problèmes en attaque (où seul le vieillissant Helguson se distinguait régulièrement), il n'a pas hésité à acheter un duo qui s'annonce d'ores et déjà prometteur : DJ Campbell, en provenance de Blackpool, et Jay Bothroyd, auteur de 18 buts l'an dernier en Championship avec Cardiff.
Pour parfaire encore un plus cet effectif déjà très intéressant, les deux joueurs expérimentés de West Ham que sont le défenseur central Gabbidon et l'ailier Kieron Dyer ont aussi rejoint les rangs des bleus et blancs. C'est donc plein d'ambition et très serein que le club de QPR se prépare tranquillement à sa première réception, le 13 août prochain, contre Bolton.
Comme le dit Warnock : "We are ready !"
En espérant pour eux que les espoirs ne laissent pas place aux désillusions. En tout cas, on sait que l'on devrait au moins retrouver une tête connue à Loftus Road ce week-end, en la personne de Pete Doherty, fan du club: "Say goodbye to the English roses, and say hello to the English Premier League !".
Norwich City :
Les voilà de retour en Premier League, les canaries anglais, absents de la compétition depuis la saison 2004-2005. Deux montées en deux années, c'est le bilan de cette équipe qui viendra se frotter timidement au gratin anglais. Solides deuxièmes l'an dernier, ils ont la spécificité de disposer d'un de nos jeunes joueurs, prêté, le belge Ritchie De Laet. Cette équipe a réussi à s'emparer de cette seconde place directement qualificative pour l'élite grâce à une deuxième partie de saison régulière, concédant uniquement deux défaites entre décembre et mai.
Contrairement à Queen Park Rangers qui avait procédé à de nombreux changements avant la saison dernière, Norwich eux avaient misé sur la continuité de leur montée, symbolisée par la présence au club d'Adam Drury. Ce dernier est présent dans l'effectif depuis dix années, servant de modèle en défense, et est logiquement capitaine et leader du vestiaire.
Autres hommes décisifs dans la montée du club, Andrew Crofts, un milieu de terrain hargneux mais aussi à l'aise devant les cages, en témoignent sa dizaine de buts inscrits l'an dernier.
Mais c'est clairement Gran Holt, le buteur de cette équipe, qui fut l'arme principale de Norwich, scorant une cinquantaine de buts en deux saisons avec le club et ayant donc participé aux deux promotions.
Cependant, à attentes différentes, méthodes différentes. Paul Lambert l'a bien compris, s'il veut que son équipe puisse rivaliser et tenir tête au reste de la Premier League, il doit amener du sang neuf à Carrow Road. C'est donc pas moins de cinq recrues qui ont déjà rejoint le club de l'Ouest de l'Angleterre. Parmi elles, Bradley Johnson (Leeds United), Steve Morison (Millwall), James Vaughan (Crystal Palace), Anthony Pilkington et Elliott Bennett (Brighton).
Malgré tous ces apports au groupe, d'un point de vue personnel, j'ai du mal à voir cette équipe réussir à se maintenir. Cela dit, il sera intéressant de voir la performance qu'ils arrivent à réaliser sur la pelouse de Wigan lors de la première journée.
On souligne par ailleurs que les Latics seront potentiellement parmi leurs concurrents au maintien et ils avaient démarré la saison dernière par une défaite surprenante à domicile, 0-4, contre l'un des promus de l'époque (Blackpool).
Swansea City :
Et enfin, le meilleur pour la fin! 29 ans, c'est le temps qu'il aura fallu attendre pour que le club gallois retrouve la Premier League. Autant dire que seul l'illustre PJ Harvey avait les possibilités de suivre ce club à ce niveau là. Vingt neuf années durant lesquelles l'équipe a alterné entre la troisième et la quatrième division anglaise. C'est finalement grâce à un projet dynamique, sérieux et régulier que l'équipe a, depuis sept ans maintenant, réalisé des saisons intéressantes au point d'effectuer trois montées et de se retrouver maintenant au contact des meilleurs.
Club intriguant à joueur intriguant. Effectivement, c'est avec plaisir que nous retrouverons dans les rangs de cette équipe un joueur ayant fait partie de la réserve de United entre 2000 et 2004, Alan Tate. Prêté en 2002 à Swansea et vendu définitivement deux années plus tard, il a joué un rôle majeur dans tous les succès de l'équipe. Polyvalent (défenseur central et latéral, milieu et même gardien de but à deux reprises, si si !) et régulier. Vice-capitaine du club, il est désormais un joueur accompli, ayant fait 43 apparitions sous les couleurs du club la saison dernière et ayant été décisif dans la victoire de l'équipe en play-off. Adulé par les fans, il fait partie des rares joueurs à avoir connu les quatre divisions avec le club.
Si l'effectif du club est composé de visages inconnus de tous, ils n'ont pas hésité à faire comme leurs camarades de montée et à recruter quelques joueurs plus expérimentés. Danny Graham, étant le premier à avoir contracté un intérêt de la part du coach Brendan Rodgers, ayant signé 24 buts avec Watford la saison passée et coutant près de 4 Millions de livres au club.
Il sera donc associé à Scott Sinclair en attaque, joueur qui a connu vaguement la Premier League avec Chelsea, Birmingham et Wigan, et qui a inscrit l'an dernier pas moins de 22 buts en 42 apparitions pour l'équipe galloise. Leroy Lita et Wayne Routledge complètent la liste des recrues, le premier, attaquant, en provenance de Middlesbrough (avec qui il a marqué à 12 reprises l'an dernier), et le second étant une tête connue de la Premier League, puisqu'il a joué une quinzaine de matchs avec Newcastle la saison dernière.
Le petit poucet de cette édition 2011/2012 sera confronté à l'ogre City pour son premier match, autant dire que la marche à franchir sera de taille. Espérons juste qu'à Manchester, cette équipe de Swansea fasse honneur à Ryan Giggs et donne un petit coup de pouce indirect à United pour la course au titre.
Trois clubs qui referont leur apparition en Premier League après avoir été oubliés de nombreuses années, les chaumières et les vestiaires sont gonflés à bloc et pleins d'envie, de passion et d'espérances. Est-ce que cela sera suffisant ? Réponse en mai. Tears or smiles, but no regrets.
"God save the Queen !", euh, non... "God save the Weed !", euh, non plus, non... "God save the Premier League!", ah, oui, voilà !
Cet article a été écrit par le membre Best_07
Sur le forum
MacLeod, le 7 octobre 2015 à 15:56
Après c'est surtout une question de quel joueur est associé à quel autre pour le jeu collectif.
Et cela peut découler du système choisi, les joueurs associés ne seront pas les mêmes selon que tu joues à 2 ou 3 au milieu. Après je te rejoins entièrement sur la question de l'engagement.
Kamak, le 7 octobre 2015 à 15:00
Arrêtez avec les systemes de jeu, le 451 le 433 le 442 ça n'a jamais empêché une équipe de mettre de l'engagement...Rooney c'est le même en 451 qu'en 433 quand il est sur le terrain il fait les mêmes contrôles les mêmes pressing et les mêmes relances. C'est bon pour les jeux videos et les journalistes ça.
Après c'est surtout une question de quel joueur est associé à quel autre pour le jeu collectif.
Fletcher88, le 7 octobre 2015 à 13:50
Je suis entièrement pour le 433 qui pour moi serait meilleur tant offensivement que défensivement (à condition d'avoir des ailiers qui savent vérouiller leur couloir). Van Gaal voulait 2 mdf devant sa charnière et 4 joueurs plus offensifs. En 433, on aurait les deux relayeurs en plus des trois de devant donc 5 joueurs offensifs.
Bref, pour moi on devrait revenir au 4141 qui mettait tout le monde d'accord, avec Rooney en doublure de Martial.
Fletcher88, le 6 octobre 2015 à 19:23
La fin du milieu à trois, c'est notre défense qui l'a provoquée. Pour protéger notre charnière, Van Gaal a choisi de mettre deux mdf et pas qu'un. Si on avait une charnière solide, on pourrait repasser en 433 et avoir un meilleur jeu offensif. Maintenant, toutes nos associations ne sont pas de même calibre au milieu. Schneiderlin Carrick par exemple, c'est trop lent et sans projection. J'aimerais bien voir ce que pourrait donner Schneiderlin Herrera. Enfin bon, quasiment tous nos milieux seraient dans de meilleures conditions dans un milieu à 3.
Fletcher88, le 7 octobre 2015 à 17:36
Je ne pense pas que quelqu'un ici pense que changer de dispositif règlera tous nos problème. Mais je pense qu'un autre dispositif mettrait nos joueurs dans de meilleures conditions.
Après effectivement, notre plus gros souci actuellement, c'est la baisse de motivation de nos joueurs. On a plus l'impression d'avoir des guerriers sur le terrain comme c'était le cas il y a 7 ans. On a des joueurs froids, qui ne se rebellent pas, qui accepte la fatalité. Je pense qu'il nous faut un vrai patron pour dicter le tempo à ses coéquipier. Ça peut être utile de savoir être patient et repasser par l'arrière, mais il faut aussi savoir accélérer. Ce n'est pas Rooney qui va demander aux autres d'accélérer vu qu'il n'arrive déjà pas à suivre quand on joue tranquilles.