Report : United 2 Everton 0
United s'impose 2-0 face à une excellente formation d'Everton et réalise une très bonne opération en portant à 12 points son avance en tête de classement. Les Red Devils ont bâti leur succès sur la qualité de leur défense et leur réalisme implacable, avec un but de Ryan Giggs en début de match et une réalisation de l'inévitable Robin van Persie juste avant la pause.
À seulement 12 journées de la fin du championnat, les hommes de Sir Alex sont en position idéale pour espérer rafler le 20e titre de l'histoire du club. Mais après la mésaventure de la saison dernière, où United avait vu fondre ses huit points d'avance à six journées du terme pour laisser filer le titre aux mains de City, personne n'entend crier victoire trop tôt.
Toujours est-il que ce dimanche, United a longtemps donné le sentiment d'avoir les épaules pour tenir jusqu'au bout de la saison. Fluide en attaque, solide en défense et soucieuse de brouiller les pistes au milieu de terrain face à une vaillante formation d'Everton, l'escadrille mancunienne a fait étalage de tout ce qui a paru manquer aux Citizens samedi lors de leur déconfiture face à Southampton.
PREMIÈRE PÉRIODE
Vifs dès l'entame, les Red Devils déploient d'emblée leur jeu de passe sans refuser le duel physique dans l'entrejeu.
À la 10e minute, lorsque Wayne Rooney centre en retrait pour Robin van Persie entre deux défenseurs et que celui-ci réussit à contourner Tim Howard, les dés semblent jetés. Mais le Néerlandais, d'ordinaire si adroit dans le dernier geste, trouve sur son chemin le montant droit. Un simple sursis pour les visiteurs.
Il ne faut que trois minutes à van Persie pour se faire pardonner. L'ancien Gunner s'arrache pour aller chercher une remise de la tête d'Antonio Valencia, efface un défenseur et remet pour Ryan Giggs, qui n'a plus qu'à contrôler l'offrande du gauche avant de pousser le ballon au fond des filets du droit. En ouvrant son compteur lors de l'exercice 2012/13, le Gallois poursuit ainsi une série tout bonnement incroyable : 21 saisons de rang avec au moins un but marqué en 21 saisons de Barclays Premier League.
Loin de sombrer, Everton se rebiffe mais doit attendre la 29e minute pour prétendre inquiéter David De Gea, qui doit se détendre pour détourner une reprise de volée de Leon Osman à l'entrée de la surface. Sur le corner suivant, Nemanja Vidic réalise un contre exceptionnel sur la frappe de Kevin Mirallas et van Persie se sacrifie sur le missile de Darron Gibson.
Marouane Fellaini, l'homme du match en première journée à Goodison Park, continue à peser sur la défense mancunienne, notamment sur les longs ballons et les coups de pied arrêtés. La défense à la culotte de Phil Jones n'est pas de trop pour réfréner les ardeurs du Belge.
Pendant ce temps, United est mis quelque peu sous l'éteignoir mais se réveille juste à temps pour enfoncer le clou juste avant la pause, grâce à Robin van Persie. Sur une ouverture lumineuse de Rafael, le Néerlandais part à la limite du hors-jeu, feinte la frappe, contourne le gardien et marque dans le but vide avec l'aide du tacle désespéré de John Heitinga.
En signant sa 23e réalisation de la saison, Van Persie offre deux buts d'avance aux siens à la pause. Mais le souvenir du nul 4-4 de la saison dernière, qui avait probablement coûté le titre eux Red Devils, est encore dans les esprits. Et cette fois, pas moyen de lâcher quoi que ce soit.
DEUXIÈME PÉRIODE
Au retour des vestiaires, les locaux affichent un même état d'esprit conquérant, malgré la sortie de Phil Jones légèrement blessé à l'heure de jeu. Celui-ci est remplacé par un Michael Carrick peut-être un brin moins combatif, mais dont l'arrivée à la vertu de poser le jeu.
À la 66e minute, les locaux sont tout proches de tripler la mise par l'intermédiaire de Jonny Evans, qui bute une première fois de la tête sur Howard avant de voir sa reprise dégagée sur la ligne par Leighton Baines.
United continue de presser et Tom Cleverley tente une spectaculaire reprise des 18 mètres sauvée de justesse par Howard. De Gea est sollicité à son tour par une frappe lointaine de Nikicia Jelavic, puis Rafael fait preuve de vigilance au deuxième poteau en interceptant le centre de Phil Neville.
Sans ménager leurs efforts, les visiteurs doivent cette fois admettre la défaite. Combative et solide, l'équipe mancunienne assure la victoire et enregistre trois points particulièrement précieux. Avec 12 longueurs d'avance en tête du classement, les hommes de Sir Alex peuvent se tourner sereinement vers l'Europe, avec un déplacement très attendu sur la pelouse du Real Madrid mercredi soir.
Groupe : De Gea, Rafael, Vidic, Evans (Smalling), Evra, Valencia, Jones (Carrick), Celverley, Giggs, Van Persie, Rooney.
Buts : Giggs (12'), Van Persie (45')
Sur le forum
filnic, le 12 février 2013 à 17:08
je réitère, cher Eeklo, mon interjeciton: "ha bon?".
Parce que si City avait gagné, il se serait dit:" bon, y a moyen de réduire l'écart à six point, n'assurons pas notre résultat" ?
J'en doute. D'où ma question: "en quoi le résultat de City (d'autant plus que le mage dit ne pas le regarder) influence notre compo pour un match que de toute manière il fallait gagner, ce, pour différentes raisons comme d'effacer la défaite d'automne, d'effacer la perte du titre du printemps, et de remporter la PL?"
Eeklo Scopas, le 12 février 2013 à 11:16
En réalité, c'est pourquoi changer une compo en fonction du résultat de City? Je croyais qu'on devait tout gagner, point.
Ou alors ça veut dire que perdre ou gagner tel ou tel match, en PL, est d'importance variable?
Qu'en pense les démons de Wigan?
Je pense simplement que SAF souhaitait faire tourner un maximum contre les Toffees, afin de reposer les cadres pour le match a Bernabeu, tout en tenant compte du fait que l'on aurait pu perdre des points, sauf que, City se faisant humilier à Southampton, même si on est pas censer s'occuper des résultats des autres, il s'est dit que mettre City à 12 points, se serait psychologiquement un coup de tonnerre pour les Skyblues, donc il a assuré le coup en faisant tourner un minimum (Carrick-Ferdinand).
Je pense qu'il a bien fait, on voyait que sur le terrain, les joueurs avait à coeur de faire le break mathématiquement et pour le match contre le Real, pas besoin de motivations supplémentaires, les joueurs s'entrainent pour ce genre de matchs, le seul point d'interrogation sera le niveau de forme de Rooney, car il a beaucoup donné contre Everton...
Santana, le 12 février 2013 à 18:05
Ça se défend. Après savoir si il a bien fait de ne pas trop faire tourner, on aura la réponse demain. Même si je pense que nos joueurs sont capables d'enchainer deux matchs de haut niveau en trois jours.
Au vu du onze proposé face à Everton et du résultat, la question à se poser n'est pas pourquoi a-t-il mis un onze aussi compétitif, mais est-ce que ce même onze pourra réitérer une performance physique de haut niveau face au Real.