Le directeur exécutif de Manchester United, David Gill, a mis en doute la stratégie commerciale derrière le mercato estival du Real Madrid.


Outre le fait de trouver un successeur digne de ce nom le jour où Sir Alex Ferguson décide de prendre sa retraire, Gill admet que l’inflation des salaires est le plus gros problème qu’il devra affronter en tant que directeur exécutif de Manchester United.

Personne ne mentionne la dette de £700 millions accumulé par les Glazer lors du rachat de United il y a 4 ans et Ferguson ne s’est jamais plaint du support financier qu’il a déjà reçu de la part des propriétaires américains.

Et tout comme Arsenal et Liverpool, United doit tenter de rétablir un équilibre financier tout en alignant une équipe compétitive sur le terrain.

C’est pour cette raison que Gill aurait pu se passer des dépenses folles faites par le Real et Manchester City qui risquent de créer une inflation des salaires sans précédent.

Pour City, les choses sont claires : des propriétaires milliardaires qui veulent créer un impact important dans le football. Par contre, pour le Real, Gill suspecte certaines faiblesses.

« Je ne comprends pas le sens économique de ce que le Real est occupé à réaliser. Leur chiffre d’affaires est semblable au notre et je ne comprends donc pas comment ils peuvent réaliser les profits nécessaires pour payer les salaires des joueurs. Cela ne me regarde sûrement pas mais je ne pense pas que cela soit possible ».

Alors que Florentino Perez est persuadé que les revenus commerciaux futurs engendrés par les arrivées de Ronaldo, Kaka et Benzema seront suffisants pour couvrir leurs coûts, Manchester City n’a pas l’obligation de faire attention à leurs sous.Tant qu’ils seront financés par leur propriétaires d’Abu-Dhabi, les transferts onéreux comme celui de Tevez pourront continuer.

« Il y avait certains soucis entre nous et Carlos. Peut être qu’il ne comprenait pas le concept de faire partie intégrante d’une équipe. Y avait-il un désir sincère de leur part de s’attacher les services de Tevez ? Il faudra le leur demander. Mais le fait est qu’il est parti pour plus d’argent que nous étions capables de lui proposer ».

Des contrats de la sorte font en sorte de modifier le paysage fiscal, où les joueurs calculent leur salaire sur des bases de £200 000 par semaine. Peu de gens dans le milieu du football sont satisfaits de la tournure que prennent les choses, à part peut-être les joueurs qui ont l’opportunité de toucher de pareils salaires, et Gill ne voit pas de solution toute faite à court terme.

« L’instauration d’une limite salariale comme en NBA est impossible. Cela ne devrait pas être applicable qu’à l’Europe,mais à l’échelle mondiale ; c’est tout simplement impossible à réaliser. Nous serons toujours compétitifs car nous nous concentrons sur le fait de pouvoir recruter les bons joueurs pour United. Nous sommes uns des clubs les plus riches d’Europe mais nous avons toujours mis un point d’honneur à ne pas dépenser plus de 50% de nos revenus aux salaires des joueurs ».

« Tous les joueurs ne veulent pas absolument venir à United, certains joueurs n’apprécient pas particulièrement les Red Devils. Mais si nous continuons à augmenter nos revenus, nous aurons les possibilités financières d’attirer des joueurs à Old Trafford. Nous ne devons pas être obligés de vendre nos meilleurs atouts à une valeur réduite, nous avons une histoire et un héritage à Manchester United et 76 000 personnes dans le stade chaque semaine. Je suis persuadé que nous sommes encore une destination prisée ».


Le directeur exécutif de United a également déclaré être opposé à l’idée d’organiser une 39ème journée de Premier League à l’étranger.

Comme on a pu s’en apercevoir durant cette tournée estivale, United a de nombreux supporters en Asie mais Gill n’a pas l’intention d’en profiter à tout prix. Certaines personnes ont relancé la rumeur polémique de la 39ème journée après que sa première apparition aie reçu un accueil plutôt hostile.

En tant que directeur du club le plus rentable d’Angleterre, Gill pourrait être favorable à cette source supplémentaire de revenus, surtout vu la dette de £700 millions à United.
Malgré cela, Gill ne pense pas que cette possibilité soit dans le domaine du faisable.

« Une 39ème journée signifie qu’il manquerait un match à jouer. Si on incorpore ce match à l’étranger dans les 38 journées, qui jouerait à domicile et qui jouerait à l’extérieur ?
La compétition nationale est la compétition nationale. La Premier League est la Premier League en Angleterre. Le championnat anglais devrait continuer à explorer de nouvelles pistes mais le concept de 39ème journée est un peu trop extrême à mon goût ».


Ce qui serait dans le domaine du possible, en plus des tournées lucratives de pré-saison de Liverpool, Chelsea ou United, serait d’instaurer une série de matchs amicaux en milieu de saison, quand le calendrier le permet.

Il y a quelques années, United s’était rendu en Arabie Saoudite pour jouer un match jubilé et City a déjà confirmé sa présence pour un match contre les Emirats Arabes Unis le 12 novembre 2009. Il y a même des rumeurs qui déclarent que United et Liverpool se seraient vus offrir une prime pour retourner en Asie avant la période de Noël.

« S'il devait y avoir une interruption de matchs d’une semaine ou dix jours et que Sir Alex Ferguson estime nécessaire le fait de faire un break, nous pourrions étudier cette possibilité. Ce serait évidemment motivé par des raisons footballistiques et c’est pour cela que nous nous devons d’évaluer cette alternative ».

Ce serait un autre exemple de la popularité de la Premier League et qui permettrait au clubs intéressés de trouver une parade à la récession globale.

Gill a également déclaré que United a bien fait de continuer sa tournée asiatique malgré les bombardements à Jakarta et qu’une sécurité accrue ne devrait pas influer sur les futures tournées estivales.

« L’Indonésie est un pays immense. Nous avons plus de 28 millions de fans là-bas. Nous nous sommes renseignés, nous avons effectuer des recherches diverses et nous avons discuté avec de nombreuses personnes concernées. Personne ne nous a déconseillé de continuer notre tournée. Si les autorités l’avaient fait, nous serions retournés en Angleterre. Le niveau de sécurité sera plus important dans les années futures et je ne vois pas de scénario où nous devrions arrêter les tournées de pré-saison. Nous survivrons, nous ferons attention et nous continuerons à aller de l’avant ».

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