Report : United 2 Barcelone 1
Deux mois après la déchirante finale de la Champions League, les supporteurs de Manchester United se sont imposés face à Barcelone, en battant le champion d'Europe 2-1 au FedEx Field de Washington DC.
Privée de son meneur de jeu argentin (ainsi que de Xavi, Dani Alves, Javier Mascherano, Gerard Pique et Carles Puyol), la formation catalane était orpheline de la créativité et des mouvements qui avaient eu raison des Red Devils en mai dernier. Ce match-ci n'avait évidemment pas la même importance, même si les médias américains le qualifiaient de "revanche de Wembley", une chance pour United de faire amende honorable après la douloureuse défaite de la finale européenne.
Mais en réalité, il s'agissait uniquement d'un match de pré-saison pour les hommes de Sir Alex, dont le seul enjeu réel était la préparation du Community Shield, qui se disputera le week-end prochain face à Manchester City.Pour ce match de clôture d'une tournée américaine réussie, United réalisait une bonne entame et Rooney aurait pu ouvrir le score dès la 10e minute, sur un centre de Nani sur le côté droit. L'attaquant anglais devançait son défenseur au premier poteau, mais son tir à ras de terre ne faisait que frôler le montant.
Suite à cette occasion, le Barça (privé de ses stars sud-américaines dont Lionel Messi) dominait la rencontre, sans pour autant parvenir à tester la vigilance de David de Gea. Les Espagnols se procuraient toutefois à forcer Fabio à concéder un corner, le défenseur étant entré en jeu à la 17e minute pour remplacer son frère, blessé au genou.
Alors que les Catalans pressaient de l'avant, les Red Devils dégageaient le coup de pied de coin et lançaient une contre-attaque. Danny Welbeck glissait un ballon en profondeur vers Nani entre deux défenseurs barcelonais : l'ailier portugais s'en saisissait et ouvrait le score en le glissant entre les jambes de Victor Valdes.
Il s'agissait là d'une attaque classique des Red Devils, un type d'offensive que leurs fans n'ont que trop rarement vu au cours des deux dernières finales de Champions League. Ces deux rencontres restent surtout dans les mémoires pour l'incroyable possession de balle du Barça.
À Washington, c'était bien moins le cas, même s'il faut reconnaître que les Catalans composaient sans leurs rois de la conservation de ballon, Xavi et Messi. Le côté moins brillant du jeu barcelonais demeurait cependant intact. Ashley Young et Jonny Evans étaient victimes de tacles très engagés en première période, tandis que Sergio Busquets et David Villa ont pleinement tiré parti de duels pourtant corrects.
Sir Alex effectuait trois changements à la mi-temps (pendant laquelle Kobe Bryant, la star du basket-ball US, a tiré des penalties sur le terrain), mais c'est pourtant Nani, le joueur le plus remuant de United de la première période, qui se montrait le plus dangereux dès que les Mancunéens passaient à l'attaque.
À l'autre extrémité du terrain, David de Gea réalisait sa première parade du match juste après la reprise, sur un tir de Pedro dans un angle fermé. Mis à part cette intervention, l'ancien gardien de l'Atlético Madrid était quasiment au chômage technique jusqu'à la 70e et une frappe tonitruante de Thiago des 20 mètres qui se logeait dans sa lucarne. Le portier ne pouvait rien faire contre ce coup de tonnerre, et le but donnait un regain notable de confiance au Barça.
Mais six minutes plus tard, United reprenait l'avantage lorsque Cleverley interceptait une passe mal assurée pour servir Michael Owen dans l'axe. L'ancien buteur du Real Madrid (les fans du Barça ne l'auront pas oublié) est généralement décisif dans les duels, et il était fidèle à sa réputation en réussissant son lob sur Valdes (2-1, 76e).
La victoire méritée de Man United n'effacera pas le souvenir de la finale de Champions League de mai dernier, et n'infligera pas de coup psychologique décisif aux Catalans pour la suprématie européenne. Elle permet cependant aux hommes de Sir Alex de terminer sa tournée américaine invaincus (5 matches, 5 victoires, 20 buts inscrits, 3 encaissés) et de conclure en beauté leur pré-saison.
Prochaine étape : le Community Shield. Les Red Devils sont prêts à affronter City !
United : De Gea ; Rafael (Fabio, 17’), Vidic (Jones, 76’), Evans, Évra (Smalling, 46’) ; Nani, Cleverley, Anderson (Giggs, 46’), Young (Obertan, 62’) ; Rooney (Owen, 46’), Welbeck (76’)
Barcelone : Valdes ; Dos Santos, Busquets, Fontas (Lozano 74’), Abidal (Balliu 74’) ; Keita; Pedro (Espinosa 86’), Iniesta, Thiago, Afellay (Cuenca 42’) ; Villa (Carmona 62’).
Buts : Nani (21'), Thiago (71'), Owen (75')
Sur le forum
canto_ronaldo7, le 1er août 2011 à 16:08
Toujours bon d'avoir gagné ce match mais c'est il y a deux mois qu'il fallait gagner...
roorooo, le 1er août 2011 à 15:05
Pour ceux qui veulent (re)voir le match en intégralité :
1st Half : http://www.fileserve.com/file/KkCdYsH
2nd Half : http://www.fileserve.com/file/DyET93C
busbybabe, le 1er août 2011 à 14:13
Nan c'est pas ça,c'est juste que j'ai pas fait attention aux 11 mancuniens.Mea culpa.Je sais qu'il vous manquait 4-5 joueurs de base bref.
Sur ce point,je ne suis vraiment pas d'accord avec toi.Sur le match d'hier,s'il y a une chose à corriger côté mancunien c'est que côté construction c'était le néant total.
Je n'ai malheureusement pas vu le match mais je vais essayer de te répondre, même si Wess et Best_07 l'on fait en partie.
En premier lieu, il est vrai qu'il est difficile de construire quand en face, on a une équipe comme le barça, qui monopolise le ballon grâce à un mouvement et une technique quasi parfaite attendant l'ouverture, ne se précipitant pas, de peur de perdre ce fameux cuir.
Néanmoins ce système de jeu bien qu'alléchant et ayant démontré son efficacité à un gros défaut, en occupant la partie de terrain adverse. Si la moindre perte de balle intervient, les joueurs catalans laissent derrière eux un espace de 50m devant leur cage, de quoi pouvoir laisser des joueurs rapide et adroit comme Nani, Owen s'exprimer pleinement, grâce à leur vivacité d'appel (surtout pour Owen)
Il ne faut pas laisser le temps à cette défense de se remettre en place, elle nous a mâché le travail en nous offrant des espaces, ils sont déjà créés, pourquoi attendre ? Alors on remonte vite le ballon, le plus vite possible, faire arriver nos attaquants devant les cages avant l'arrière garde blaugrana. On utilise simplement les espaces existants.
En deuxième lieu, il est évident qu'il y a un un décalage culturel footballistique assez important, entre des catalans conservateurs d'un ballon inculqué par le foot total hollandais, et un jeu britannique assez porté sur des ailiers rapides.
L'un garde le ballon, construit dans l'entre jeu, l'autre explose sur les ailes, c'est quasiment l'inverse, même si les exigences du football moderne oblige de plus en plus les anglais à développer leur création dans l'entre jeu et aux catalans appuyer le danger sur les ailes.
Au final, c'est sans doutes la meilleure façon de battre le barça donc. Quand nous jouerons en championnat nous n'aurons pas les mêmes équipes en face, nous aurons vraisemblablement plus de possession de balle et un pressing moins constant, de quoi pouvoir mieux élaborer notre création dans l'entre jeu.
Best_07, le 1er août 2011 à 13:25
Sur ce point,je ne suis vraiment pas d'accord avec toi.Sur le match d'hier,s'il y a une chose à corriger côté mancunien c'est que côté construction c'était le néant total.
Construction =/= faire tourner la balle pendant dix minutes sans avancer d'un centimètre.
Les constructions rapides, comme les notre, peuvent s'articuler autour de deux passes, un centre, un but. Ca va tellement vite que tu n'as pas l'impression qu'on a construit quelque chose mais au tableau d'affichage il y a 1-0.
Gray, le 1er août 2011 à 17:28
Une superbe conclusion de notre pré-saison avec une victoire face a la meilleure équipe d'Europe. En plus je me dis que si on aurait encore perdu une fois, ça aurait encore plus enfoncé le clou qui a été planté en finale de la ligue des champions donc on a gagné et tant mieux.