Le pouvoir du sport
Nemanja Vidic est convaincu que le pouvoir du sport est assez fort pour donner une autre image de la Serbie.
Au moins 130 000 personnes ont été tuées lors de la guerre d’Ex-Yougoslavie qui a vu s’affronter Serbes, Croates, Musulmans et Albanais durant les années 1990.
L'arrestation et le procès qui a suivi de l’ancien leader militaire serbe bosniaque, Ratko Mladic, pour crimes contre l’humanité cette année, avait déjà ré-ouvert quelques vieilles blessures, tandis que l’arrestation du leader guérillero Goran Hadzic la semaine dernière nous a encore une fois rappelé cet horrible chapitre de l’histoire des Balkans.
La Serbie a lutté pour se débarrasser des stéréotypes qui la décrivaient comme un pays violent, pas vraiment aidé par les "supporteurs" de l’équipe nationale qui se sont montrés violents notamment lors d’un match de qualification pour l’Euro 2012 en Italie en octobre dernier qui a du être interrompu.
Mais Vidic, qui a eu l’opportunité de tester ses capacités au tennis au côté de son compatriote Viktor Troicki en marge du tournoi de Washington qui a lieu cette semaine, a exprimé sa certitude sur le fait que le sport puisse être une force pour le bien.
Son propre statut de capitaine de Manchester United aide bien évidemment, mais la victoire de la Serbie en Coupe Davis, grâce aux exploits de Troicki, Janko Tipsarevic, Nenad Zimonjic et le triple vainqueur de Grand Chelem et actuel n°1 mondial Novak Djokovic, a même fait bien plus.
"Avoir de bons joueurs de tennis et gagner la Coupe Davis incite les gens à parler positivement de la Serbie", a déclaré Vidic.
"Pendant longtemps, la Serbie n’avait pas une bonne réputation mais ces cinq dernières années, les sportifs se montrent et donnent le bon exemple."
"Le sport rassemble les gens. C’est pareil en Angleterre quand ils gagnent quelque chose. Quand vous jouez pour votre pays, face à votre drapeau, c’est le meilleur moment de votre vie."
"C’est aussi une grosse responsabilité, donc vous devez représenter votre pays en montrant le bon exemple."
Sur le forum
Alexis.B, le 10 avril 2022 à 16:20
Au final ça se rejoint, si tu sais ce que tu as à faire, c'est comme ça que tu y vois clair et prends les bonnes décisions, parce qu'elles respectent le cadre et la limite de tes fonctions.
Dace, le 10 avril 2022 à 15:42
il y a 52 minutes, Alexis.B a dit :Tellement une bonne analyse de Vida. Ce qui me claque le plus, c'est le fait qu'il dise qu'à l'époque, la hiérarchie était clairement établie. Et quand il parle de hiérarchie, il parle de l'encadrement, pas des joueurs. Et c'est vrai qu'à l'époque, on connaissait tous l'organigramme du club.
Aujourd'hui, le rôle de chacun est flou, on ne sait pas qui s'occupe de quoi. Et le pire, c'est que je pense que même ces employés ne savent pas réellement quel est leur rôle à jouer là dedans.
Pas d'accord sur un point, sur l'organigramme, on ne connaissait principalement que 2 hommes (Gill et SAF), car ils s'imposaient d'eux-mêmes, prenaient leurs responsabilités, et surtout avaient des adjoints qui les secondaient parfaitement.
Avec au final, malgré des erreurs, le plus souvent ils voyaient clairs et prenaient les bonnes décisions.
Alexis.B, le 10 avril 2022 à 14:47
Tellement une bonne analyse de Vida. Ce qui me claque le plus, c'est le fait qu'il dise qu'à l'époque, la hiérarchie était clairement établie. Et quand il parle de hiérarchie, il parle de l'encadrement, pas des joueurs. Et c'est vrai qu'à l'époque, on connaissait tous l'organigramme du club.
Aujourd'hui, le rôle de chacun est flou, on ne sait pas qui s'occupe de quoi. Et le pire, c'est que je pense que même ces employés ne savent pas réellement quel est leur rôle à jouer là dedans.
One Sheasy, le 10 avril 2022 à 14:14
En l'occurrence sur le lien que je poste il parle uniquement du cas Maguire, mais voici l'intégralité de son intervention que j'ai retrouvé sur d'autres sources (en anglais) :
https://www.manchestereveningnews.co.uk/sport/football/football-news/vidic-manchester-united-harry-maguire-23649683
"Vous pouvez avoir les 11 meilleurs joueurs sur le terrain, mais si vous n'avez pas une vision claire, si vous ne travaillez pas ensemble, vous n'avez aucune chance de gagner des trophées. Sans joueurs qui prennent leurs responsabilités, vous n'avez aucune chance. Tu penses que j'aimais mes 24 coéquipiers dans le vestiaire ? On jouait deux, trois matchs par semaine et je jouais pour l'équipe nationale. Je voyais suffisamment mes coéquipiers, je les respectais et les comprenais, mais je n'avais pas besoin de les voir plus. Je sortais le soir en Serbie et à Moscou. Dans le plus grand club du monde, c'était important de ne pas perdre du temps avec des choses stupides. Je voulais montrer au monde entier à quel point j'étais bon dans les années les plus importantes de ma carrière. Nous avions tous le même objectif à l'époque. Nous étions là pour jouer pour le plus grand club du monde et nous savions quel était l'objectif : remporter les plus grands trophées. Il m'est parfois arrivé de jouer alors que je ne me sentais pas bien, mais mes coéquipiers le voyaient et m'aidaient. On avait un esprit d'équipe incroyable et cela nous a permis de remporter des trophées. Être à 90 % n'est pas suffisant. Vous devriez avoir peur de ne pas être là la saison suivante et vous devez vous battre pour pouvoir rester parce que c'est seulement quand vous quittez Man United que vous réalisez à quel point Man United est grand."
"Ce sont de bons gars, mais la victoire réside dans le collectif et l'esprit d'équipe. Le football n'est pas un sport individuel. Le respect, la confiance et l'entraide sont très importants. Les meilleures charnières centrales se développent parce qu'ils jouent ensemble tout le temps. Si vous changez de défense tout le temps, c'est difficile d'instaurer la confiance. Rio [Ferdinand] et moi avons joué ensemble tout le temps. Un manager doit enseigner les principes, puis faire confiance aux joueurs pour qu'ils prennent leurs responsabilités, qu'ils jouent sans crainte et qu'ils les appliquent. Le football n'est pas une partie d'échecs, c'est sans cesse en mouvement et un latéral doit savoir quand monter. Je disais à Patrice [Evra] de se projeter et cela signifiait que je pouvais le couvrir. L'espace qu'il laissait était alors ma responsabilité. Perdre un ballon n'a jamais été un problème, le plus important était notre réaction pour faire en sorte de le récupérer. Et ensuite, une fois récupéré, quelles options on offrait aux joueurs pour qu'ils fassent des passes. Tout est une question de mouvement sans ballon dans le football moderne. À quoi bon avoir un joueur qui soit bon passeur s'il n'a pas de joueur dans l'espace à qui faire la passe."
(à propos de ce qui est important pour un club comme MU)
Je trouve à titre personnel qu'il s'agit de l'analyse la plus factuelle et objective au sujet de notre club sur ces derniers mois. Pas besoin de tomber dans des exagérations ou de vouloir générer à tout prix du bruit pour se faire entendre, et pas besoin non plus d'être trop désireux d'arrondir les angles voire de faire preuve de démagogie. Vidic le prouve encore une fois, et je pense qu'il ferait un bien meilleur analyste que certains de la TV anglaise. Un mélange entre bienveillance et lucidité que je ne trouve que chez si peu d'anciens du club.
Bref, je kiffe beaucoup trop ce mec et son état d'esprit, et souscris évidemment à l'ensemble de son propos. Un Red Devil pur jus !
EricLeRouge, le 24 avril 2023 à 17:33
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