Rooney, joueur du mois d'août

Wayne Rooney, enfant terrible pour certains, enfant prodigue pour d'autres, mais reconnu par tous à sa juste valeur. Car c'est bel et bien lui, l'énième fils de Ferguson, qui a été élu joueur du mois d'Août par les membres de Manchester Devils. Son impact sur notre ligne offensive est loin d'être passé inaperçu en ce début de saison. Que ce soit pour ses adversaires, n'ayant pu que l'admirer voler sur le terrain, impuissants, ou bien pour ses partenaires, ayant pu bénéficier de ses ailes majestueuses, pour voler à ses côtés. Les supporters ne s'y sont pas trompés, et c'est en foules qu'ils veulent tous le porter sur leurs dos, en héros, notre héros.


Il y a un an jour pour jour, Rooney n'était plus que l'ombre de lui-même, au sortir d'une coupe du monde désastreuse et au coeur d'un scandale qui défrayait la chronique en Angleterre. Sa vie privée était mise à mal, et sa vie professionnelle en subissait les conséquences. Ses performances n'avaient plus rien d'alléchantes et il encaissait les critiques de toute part, tel un Albatros échoué au milieu d'un navire, à la merci de la cruauté de l'équipage.

Cet acharnement médiatique allait faire naître la terrible journée du 19 octobre 2010, celle où Ferguson annonçait que Wayne voulait quitter Manchester United. Les médias s'empressaient de l'annoncer partant, partout, tantôt à Madrid, tantôt à City. Plus personne ne savait quoi penser. Les supporters de United tournaient le dos à celui qu'ils avaient pensé fidèle, à vie. Mais la fidelité a un prix, Rooney s'est vu offrir un nouveau contrat en or et il a juré dévouement au club. Avait-il vraiment l'intention de nous quitter, nous qui lui avions tant donné ? La réponse on ne la connaîtra jamais, et à vrai dire, elle semble avoir quitté la pensée des fans depuis de longs mois maintenant.

Car, cela est une évidence, depuis le début de l'année 2011, l'Albatros a retrouvé de toute sa superbe, et il surplombe à nouveau l'océan, beau et fier, comme le premier jour. Nous chantons ses mérites, vantons sa gloire, son talent, et applaudissons ses gestes de génie. Quoi de mieux pour ne refaire qu'un avec le public qu'un retourné magistral contre l'ennemi de toujours, City ? L'échange passionnel qui avait lieu autrefois entre les fans et le Pelé blanc est de nouveau présent, l'histoire d'amour peut continuer à s'écrire, une page ayant été arrachée soigneusement, à tort ou à raison, peu importe.

Août 2011, le voilà plus élégant que jamais, buteur à cinq reprises en trois matchs de championnat, et surtout auteur d'une prestation déjà culte contre Arsenal, pour une victoire historique. Un triplé qui a certainement fait pencher la balance en sa faveur, mais le Rooney actuel, contrairement à d'autres joueurs, ne dépend pas des stats, non! Il ne dépend de rien, si ce n'est de son talent individuel et collectif. Un nouveau rôle lui colle à la peau depuis son retour en fanfare, un rôle de maître à jouer, qui lui donne une dimension encore jamais vue sur les terrains de football. La perfection semble se retranscrire dans son jeu, ce qu'il fait, il le fait mieux que tout le monde, et sur un rectangle vert, il fait beaucoup de choses, l'étendue de son talent semble infini.

Une chose est sûre, notre Wayne Rooney national aura bien évolué au cours des saisons. Attaquant, ailier, neuf et demi, striker, puis maintenant véritable meneur de jeu. Il aspire tous les ballons, pour mieux les distribuer à ses partenaires. C'est le véritable point d'ancrage offensif, sa position sur le terrain lui permet de mettre en avant, tout ce dont il sait faire avec un ballon : à vrai dire, TOUT.

On peut le voir décrocher, chercher le cuir pour faire vivre le jeu, constamment dans la volonté de créer des espaces, et d'ouvrir des brèches grâce à ses passes dont la précision semble intergalactique... Dosées, ou bien dans le dos des défenseurs (à la Veron), on ne les décrit plus!

Il fait partie de ces rares joueurs qui savent déjà où donner le ballon avant même de le recevoir. Rooney s'est développé une remarquable intelligence au fil des saisons. Déjà bon dans son sens de la créativité, il est maintenant devenu excellent, et on a l'impression qu'il est en constante progression. Peut-être un peu moins fringuant qu'à ses premières heures (Rocket des 30 mètres, lobs ahurissants), il est cela dit plus mûr, plus complet, et bien plus expérimenté aussi, en témoignent ses prestations dans les grands matchs, et en Champions League aussi.

Chose qui par contre, a toujours été en lui, c'est sa capacité à faire briller son partenaire d'attaque.

Welbeck ne dira pas le contraire, ni Chicharito la saison dernière, ni Saha, et encore moins Ruud Van Nistelrooy. Ses fins contrôles orientés lui permettent de s'ouvrir le jeu, et faire parler sa fabuleuse technique. Il a une classe naturelle qui contraste avec son côté "bourrin".

La saison dernière, ses actions avec Park, Giggs ou Valencia étaient magiques. En ce début de saison, c'est la même rengaine, sauf que les joueurs sont Danny, Cleverley, Young ou encore Anderson.Ça va encore plus vite, on sent tout le potentiel offensif qui se dessine à United. Pour résumer la chose, il est sur la parfaite continuité de sa fin de saison du tonnerre! Par sa faculté à gêner toute une organisation, par sa capacité à faire briller ses coéquipiers, par son jeu qui s'apparente à un subtil mélange entre Cantona et Gascoigne, il est indéniablement l’un des joueurs les plus dangereux et craints de la Premier League.

Et le Rooney actuel porte son numéro à la perfection. Le numéro 10 est celui qui donne une impulsion à une équipe. Si notre jeu a été si séduisant le mois dernier, c'est bel et bien grâce à la dynamique que l'anglais a insufflée à tout le groupe. Nous ne cessons d'évoquer depuis la première journée la transition qui semble s'être effectuée entre deux générations, avec l'arrivée de jeunes joueurs et les départs de certains cadres. Wayne représente cette transition à lui tout seul, perdu entre les deux, il a l'expérience des plus grands et l'envie des plus jeunes. Il sait que c'est sur lui que repose le futur de l'institution, non pas que le club soit dépendant à part entière de ses qualités, pas encore, mais ce qu'il sait apporter aux offensives est si rare et si précieux qu'on ne peut que penser qu'il nous le faut impérativement, lui, notre héros. Il a réussi à intégrer les Welbeck, Young et autres Cleverley, leur permettant de briller continuellement, et les faisant baigner dans une spirale positive, qui semble inarrêtable, et ce depuis de longues semaines. La vie devient plus simple de par sa présence sur le terrain, l'équilibre entre le beau et l'efficace trouve tout son sens, c'est notre jeu, notre vie, qui trouvent un sens, grâce aux talents de cet artiste.

Si Ferguson est bien le Roi du Royaume, Wayne en est le prince, transformant en or tout ce qu'il touche. Le cygne noir est devenu blanc, sous l'impulsion du gaffer, et ne semble plus pouvoir s'arrêter. C'est pour cela que nous espérons tous que le mois d'août ne soit que le commencement. Et s'il faut faire neuf articles consacrés à notre prince, nous les ferons, car jamais assez de mots ne permettront de définir toute la magie qu'il apporte dans les yeux des fans!


Article écrit par Best_07 et Doraibu!

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