Report : City 2 United 3
Fin de semaine toute particulière en Angleterre, puisqu'en plus d'accueillir le troisième tour de la FA Cup, un derby du nord était attendu de tous, entre nos Red Devils et les Citizens. Un déplacement périlleux à l'Etihad Stadium en ce dimanche pluvieux, jour de rédemption pour les uns, jour de confirmation pour les autres...
Pour la première fois depuis de nombreuses années, la teinte se voulait bleutée, parcourant d'espoirs le cœur de nos rivaux, tandis que la ville de Manchester s’engouffrait tout doucement dans une bulle prête à exploser... Kick-off time.
Les deux groupes devaient procéder avec de nombreux absents. C’est une habitude cette saison pour Ferguson, alors que Mancini découvrait les joies de perdre des cadres, principalement les frères Touré, partis pour la CAN et les deux attaquants Balotelli et Dzeko. Les formations n'en restaient pas pour le moins compétitives et les intentions étaient claires, match de FA Cup ou non, il n'était pas question de prendre un tel derby à la légère.
PREMIERE PERIODE :
L'entame de match fut clairement à l'avantage des Citizens, qui posèrent d'emblée le pied sur le ballon, et dont la domination si outrageuse et si précoce se voulait inquiétante. Le groupe Mancunien se repliait alors dès les premiers instants dans une posture très défensive, donnant le ton de la rencontre...
Mais celui qui pense que United ne sait plus défendre n'a qu'à moitié tort, car ce fut grâce à cette défense compacte et aux jaillissements offensifs que l'ouverture du score vint du côté où l'on s'y attendait le moins. Une combinaison entre Rooney et Valencia permettait à ce dernier de servir d'un centre parfaitement dosé la tête de l'anglais. Pantilimon n'y pouvait rien, et le peuple rouge pouvait souffler, contre toute attente.
Et comme si le vent eut définitivement choisi son camp, moins d'une minute après l'ouverture du score, un nouveau coup de massue s'abattit sur les joueurs de Mancini. Chris Foy, auteur d'une décision contestable, renvoya Vincent Kompany aux vestiaires, homme qui en plus d'être le capitaine de l'équipe est l'un des tout meilleurs centraux de Premier League.
En deux minutes, le match avait basculé du tout au tout, nous laissant maîtres de notre destin, en supériorité numérique et avec un but d'avance. Lindegaard, alors préféré à De Gea, se mit lui aussi à briller, sortant d'un magnifique plongeon une frappe inspirée de Sergio Aguero.
Les espaces laissés au milieu devenaient à présent beaucoup plus importants, Giggs et Rooney jouissant d'une liberté de mouvements exacerbée. C'est alors sans surprise que les actions devenaient de plus en plus précises et de plus en plus nombreuses. Notre domination atteignit son paroxysme dans le dernier quart d'heure de la première période. Welbeck fut le second buteur. Sur une percée dynamique d'Evra, il reprit un centre mal renvoyé en plaçant une volée d'une justesse exemplaire, caressant le petit filet. Comme un symbole c'est très certainement nos deux meilleurs "ailiers" du moment qui firent la différence, Antonio à droite, Patrice à gauche.
Une faute de Kolarov dans la surface de réparation donnait la chance à Rooney d'inscrire un doublé, chance qu'il ne laissa pas échapper, s'y reprenant à deux fois, pour mettre une nouvelle fois à l'honneur ses implants capillaires. 3-0 juste avant la pause, un public de City éteint et des mancuniens en délire, pour un match qui semblait d'ores et déjà plié. Welbeck aurait pu lui aussi y aller de son doublé, manquant pour quelques millimètres le cadre, sur un nouveau centre puissant de l'équatorien.
DEUXIEME PERIODE :
Au retour des vestiaires, l'idée traversait l'esprit de tous les supporters, la pensée était sur toutes les lèvres. Et si United était capable d'infliger ce que les Citizens leur avaient infligé deux mois plus tôt ? Et si la rédemption serait totale, l'affront oublié, la balance rééquilibrée ? Plus que les fans, les joueurs semblaient eux aussi avoir cette détermination ancrée en eux.
Les latéraux que sont Jones et Evra jouaient excessivement haut, laissant beaucoup d'espaces derrière eux, pensant certainement à apporter un surnombre offensif, et laissant volontairement des possibilités à nos adversaires de contrer efficacement. Ce fut sur une montée de Richards, conséquence de ces trous béants, qu'un coup-franc dangereux fut concédé. Kolarov, habile dans l'exercice, ne se fit pas prier, piégeant notre gardien danois, qui avait déjà du subir le touché irrésistible de Cabaye quelques jours plus tôt...
Le but arrivait prématurément en ce second acte, trop prématurément pour ne pas laisser espérer les Citizens. Qui plus est, Mancini avait réorganisé son groupe, replaçant Milner dans un rôle de milieu, lui qui avait tant souffert en fin de première période face au duo Nani/Evra.
C'est ainsi que les quarante-cinq dernières minutes furent bien moins délectables, nos offensives ne parvenant plus à inquiéter Pantilimon, et nos défenseurs commettant trop d'erreurs d'imprécisions et de placement, concédant de leurs seules maladresses des situations critiques. La rentrée de Paul Scholes, de retour à la compétition pour notre plus grand bonheur, fut loin d'apporter à notre entrejeu la sérénité recherchée. Atypique dans son numéro 22, atypique aussi dans son jeu de passe, qui se révéla approximatif. C'est à la suite d'une combinaison manquée avec Evra que Milner servit Aguero, qui en deux temps trompa un Lindegaard lui aussi fébrile, reflétant toute la pression grandissante dans nos rangs.
Le tableau d'affichage était désormais beaucoup moins flatteur, plus que d'instaurer un doute certain, l'égalisation ne semblait plus très loin, et à 25 minutes du terme, la route était encore longue, très longue...
Le match devint alors un véritable supplice, la pluie battante redoublait d'intensité, les erreurs aussi, et les esprits n'étaient plus tournés vers un sentiment de revanche absolue, seule la qualification importait, et le fil sur lequel elle était suspendue devenait de plus en plus incertain... Une dernière frayeur parcouru le stade, ou plutôt une partie du stade, au moment où Kolarov décocha une nouvelle bombe sur coup de pied arrêté, repoussé de manière héroïque par le portier Mancunien.
Si au coup de sifflet final l'heure était plus aux soupirs de soulagement qu'aux festivités victorieuses, outre la manière, ce résultat satisfaisant nous permettait de franchir cette étape, dont peu de monde nous pensait capables la veille, et c'était bien là le plus important.
Bilan :
Une victoire qui fera jaser ceux qui rêvaient de voir un United chuter pour de bon, un tacle qui sera décrypté et rendu célèbre pour sa propreté et son injuste sanction, comme si les erreurs d'arbitrages n'étaient visibles que lorsqu'elle bénéficie à une équipe rouge. Mais en fin de compte, United sort vainqueur, qu'importe la faiblesse affichée en seconde période, la route continue en FA Cup.
Route qui nous opposera dès la fin du mois de janvier à nos véritables rivaux, Liverpool, une nouvelle fois à l'extérieur. Sur la pelouse d'Anfield, la tâche sera vraisemblablement tout aussi compliquée. Espérons donc un retour à l'équilibre entre temps, et, pourquoi pas, un Chris Foy derrière le sifflet...
Groupe : Lindegaard, Jones, Smalling, Ferdinand, Evra, Carrick, Giggs, Valencia, Nani (Scholes 59'), Rooney, Welbeck (Anderson 75').
Buts : Rooney (10'), Welbeck (30'), Rooney (40'), Kolarov (48'), Aguero (64').
Affluence : 46 808 spectateurs
Statistiques :
Possession : 50%
Corners : 1
Tirs (dont cadrées) : 12 (6)
Fautes concédées (subies) : 12 (6)
Cartons : Welbeck (34'), Nani (35'), Evra (48'), Ferdinand (92')
Sur le forum
Eeklo Scopas, le 11 janvier 2012 à 1:39
Tout d'abord bravo pour ton post mais néanmoins je voudrais comprendre ce que j'ai mis en gras: si je comprend bien ton analyse il faut que le joueur aille ces 2 jambes péter pour avoir un carton rouge ? ( car dans ce cas, si Kompany touche Nani je donne pas chère de ses jambes )
Autre chose j'ai lu aussi que comme argument on à dit " pour preuve y'avais pas faute Nani à continué à joué... hum je suis loin d'être fan de Nani mais s'il serait tombé il aurait eu droit à accentué sa réputation de "plongeuse" ....donc que devait faire Nani ???
Alors pour l'influence de Rooney c'est jamais dans la vie car Foy n'a pas hésité une seconde il à tout de suite mit la main a la poche et il avait déjà la rouge en main avant que Rooney dise quoi que se soit, et tant bien que même si un arbitre se laisse influencé par un joueur il n'a rien a faire sur un terrain, tout joueurs de foot quand y'à une faute réclame la biscotte par pour ça que l'arbitre cède, d'autant + qu'il me semble que si un joueur adverse demande un carton c'est lui qui le reçoit....
Je ne dis pas qu'il faille que le joueur soit blessé pour mettre un rouge, je dis juste qu'en général , si l'on regarde d'autres matchs, le joueur ne prend pas de rouge lorsque finalement il n'y pas contact, même lorsque l'intention est flagrante ou stupide. D'ailleurs, je ne dis pas que cette manière d'arbitrer est bonne, mais juste que je constate que c'est de cette manière que ce genre de fautes est arbitrer, d'ailleurs, si la sanction infliger était habituelle, nous n'aurions même pas ce débat....
En ce qui concerne Nani,bien entendu il n'a d'autres solutions que d'éviter le tacle, et d'ailleurs j'ai beaucoup aimé sa réaction, selon moi cela ne devrait jamais être au joueur d’exagérer une chute afin d'obtenir une faute, malheureusement les règles sont faites de tel sorte qu'il faille qu'un joueur fasse une roulade ou se torde de douleur pour obtenir un carton, donc je mets un +1 pour la réaction de Nani, et après réfléxion, je me dis que si tous les arbitres réagissait comme Foy sur cette action, il y aurait beaucoup moins de tacles assassins...
Enfin sur Rooney, à aucun moment je n'ai dit qu'il avait influencer l'arbitre sur cette sanction, juste que parfois, les arbitres se laissent intimider par certains joueurs...
Merci pour ce débat
Ole Gunnar Solskjaer, le 10 janvier 2012 à 21:52
L'arbitre n'a fait qu'appliquer la règle qui a été corroborée par les instances. Il n'a pas eu de mauvais point pour sa décision ce qui l'a aidé à avoir sans doute une meilleure note que ce qu'il aurait pu avoir.
Il a appliqué la règle pour tacle dangereux 'menaçant' l'intégrité physique du joueur (Pas de bol c'est Nani qui est dans l'action lol) Après il ne le touche pas... Je peux concevoir qu'il y ait un certain débat à ce sujet.
flachgordon, le 10 janvier 2012 à 21:12
Peut être avec celui de super Mario ?
http://www.le10sport.com/football/europe/premier-league/beckham-fait-la-manche-a-balotelli56952
filnic, le 10 janvier 2012 à 20:25
Le FA est vraiment partiale [....]
A vrai dire, je ne crois pas que la FA s'acharne sur untel club ou l'autre. Peut-être, à un moment donné, la peur que Manchester United n'empoche un 19ème titre. Mais je ne crois pas. Du reste, un nouveau tenant de record de titre, dans une ligue, ça fait de la pub. Donc du poignon.
Je pense que si un club comme Manchester United, dans son centenaire à Old Trafford bat un record, c'est beau pour l'histoire. Et la FA est friande d'Histoire.
Manchester United, selon plusieurs sources et beaucoup de membres est la mal aimée d'Angleterre. Ce n'est pas faux, mais si c'était vrai, je ne comprends pas pourquoi ce ne serait plus le cas, donc.
L'affaire Suarez, c'est un pied-de-nez à la FIFA et son Seppi qui clamait que suite à un mot tel “negro“, l'insulté devait tendre la main et prendre cela comme une “marque d'affection“. Or, FA et FIFA aiment se contredire.
Kompany qui prend 4 match, c'est pour ne pas discréditer un membre du tant décrié, fragile et important corps arbitral anglais.
Rooney et sa célébration l'an dernier, c'était un acte nécessaire pour l'éducation (j'décome pas).
En réalité, chacun peut, avec son imagination, tourner cela comme il veut. Créons (je crois qu'il existe) un topic "MU et l'arbitrage" et migrons-y!
PS: J'ai édité ma réponse ci-haut à Eeklo Scopas, pour ceux qui n'auraient rien compris
molko, le 11 janvier 2012 à 12:03
J'aurais du précisé que cette partie ne t'était pas destiné sorry