Pour repartir sur de bonnes bases en championnat, les Mancuniens devaient se défaire de Bolton, équipe située dans la zone rouge depuis le début de saison. Une seule idée en tête, recoller aux Citizens en haut du classement et mettre la pression sur des Spurs, qui recevaient dans le même temps les wolves de Wolverhampton.


Deux défaites consécutives en championnat, six buts encaissés en deux matchs, tel était le triste bilan que les hommes d'Alex Ferguson voulaient oublier et faire oublier à leurs supporters cet après-midi.

La réception d'une formation aussi incertaine que Bolton était probablement l'une des meilleures façon de se refaire une santé, et de laisser sur le bas côté tous les doutes engrangés lors des récentes désillusions.

Malgré une première mi-temps frustrante, qui a vu la maîtrise se frotter à la maladresse, nos joueurs, vraisemblablement inspirés par le retour de Paul Scholes dans l'entre-jeu, ont réussi à faire la différence au meilleur des moments pour définitivement clore la rencontre et assurer une victoire aisée.

PREMIÈRE PÉRIODE :

Scholes de retour, aligné titulaire, Lindegaard reconduit dans les cages, et un onze qui prenait alors des allures de formation type, emmené par les hommes en forme du moment, avec en point d'orgue le duo offensif Rooney-Welbeck, qui a rarement déçu cette saison.

Le match s'embarquait rapidement sur un rythme dicté par les Red Devils, Old Trafford était à nouveau témoin d'une domination outrageuse, et l'attaque-défense attendue se mettait en place sans trop de difficultés. Mais comme souvent cette saison, cette pression infligée à la défense adverse se concluait bien trop souvent par un geste raté ou une passe imprécise, symboles d'une maladresse évidente dans le dernier geste.

Notre jeu penchait naturellement vers la droite, dynamisé par les courses sans relâche d'un Valencia dans une forme aussi irréprochable que ces dernières semaines, et les mouvements de Welbeck et de Rooney ne cessaient de mettre à mal les lignes adverses, que ce soit au milieu ou dans le dernier tiers du terrain.

Des joueurs comme Rafael, Evra, ou encore Evans pouvaient même se permettre le luxe d'apporter leurs contributions offensives, leurs services défensifs n'étant finalement retenus que dans quelques rares occasions. Tout semblait facile pour nous, tout semblait compliqué pour les hommes d'Owen Coyle, et pourtant, le score restait nul et vierge de longues minutes durant.

Le duo Carrick-Scholes dans l'axe apportait une maîtrise technique indiscutable qui, couplée aux décrochages d'un Rooney volontaire, ne laissait aucune chance aux adversaires de respirer, et l'asphyxie continuait encore et encore, sans avoir pour le moment d'effet meurtrier.

Entre les sauvetages de Bogdan, que ce soit sur les frappes de Welbeck ou sur le penalty de Rooney, et les maladresses dans la dernière passe, le temps fuyait dangereusement, laissant penser que le résultat resterait identique au moment de rentrer aux vestiaires.

Heureusement, Scholes, dans un rôle de renard des surfaces, profitait d'un une-deux percutant entre Rooney et Nani pour placer une petite frappe au second poteau et clouer sur place un keeper résigné.

Parfaite façon de conclure une période et soulagement plus que visible dans le regard de Ferguson, qui prenait sans aucun doute conscience de l'importance de ce but, qui ne permettait pas à nos adversaires de prendre confiance à l'aube de la deuxième mi-temps.

DEUXIÈME PÉRIODE :

Le second acte reparti sur un rythme similaire, semblait condamner les Wanderers à subir les assauts interminables de nos attaquants ; et ce malgré une possibilité offerte à N'Gog juste après le coup d'envoi, dont la frappe aérienne n'était pas sans rappeler l'impuissance probante à laquelle lui et ses coéquipiers faisaient face depuis le début de la rencontre.

Valencia et Welbeck continuaient leur prestation exemplaire, le premier ne cessant de prendre la profondeur et d'essayer de créer la différence de ses percussions et de ses centres, et le second continuant à aspirer les ballons, se projetant dans les espaces idéaux pour tenter de creuser l'écart.

À l'image d'un Nani invisible (ou presque), Scholes commençait lui aussi à traîner la patte et à être de moins en moins présent à la construction, fait logique compte tenu de son manque de compétition. Ce ne fut donc pas une surprise que de voir ces deux joueurs remplacés à vingt minutes du terme de la rencontre, respectivement par Park et Giggs.

Rooney aurait pu être celui qui allait doubler la mise mais, comme signe d'un manque de réalisme passager, après avoir loupé un penalty en première période, voilà qu'il était trop juste sur un centre puissant de Valencia pour pouvoir propulser le ballon dans les cages d'un Bogdan dépassé.

C'est donc son compatriote, et l'un des hommes forts de la rencontre, Danny Welbeck, qui se chargea de faire la différence. Lui qui avait provoqué le penalty pour Wayne, il profitait cette fois d'une remise chanceuse de ce dernier pour s'étendre de tout son long et prolonger la course du cuir dans le petit filet.

Le break était fait, incluant aussi une blessure (légère) de nos deux attaquants, qui contraignaient le buteur à céder sa place. Hernandez étant donc le dernier entrant de la partie. Carrick fut l'homme qui éteignit pour de bon tout espoir adverse, en plaçant une frappe lointaine du gauche, dont le rebond fuyant et l'attentisme du keeper conduisait le tableau d'affichage à illuminer un net 3-0.

La fin de match fut anecdotique, les deux équipes cherchant toujours à pousser pour finir sur une bonne note, sans parvenir à retrouver le chemin des buts pour l'une, et à le trouver tout court pour l'autre...

Sur un dernier dégagement de Lindegaard, qui aura passé une rencontre des plus tranquilles, M. Walton sifflait la fin de la partie, qui consolidait le retour de United aux côtés de City.

Bilan :

Voilà une rencontre qui permettra probablement d'oublier de manière définitive les récents déboires du groupe et de se préparer avec une confiance retrouvée pour les échéances à venir.

Puisque les joueurs de Tottenham n'ont pu aller chercher qu'un seul petit point de leur déplacement chez les Wolves, nous les distançons légèrement, et retrouvons une solide position au classement. Un week-end gagnant pour le moment, en attendant la rencontre du Lundi soir des Citizens sur la pelouse de Wigan...

Groupe : Lindegaard, Rafael, Evans, Ferdinand, Evra, Valencia, Carrick, Scholes (Giggs 69'), Nani (Park 69'), Rooney, Welbeck (Hernandez 78').

Buts : Scholes (46'), Welbeck (74'), Carrick (83').

Affluence : 75 444 spectateurs

Statistiques :

Possession : 63%
Corners : 11
Tirs (dont cadrés) : 19 (9)
Fautes concédées (subies) : 8 (7)

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