La Bataille de Manchester : Les Milieux
Lundi soir se produira l'acte final qui va clôturer une saison de tous les rebondissements pour les deux Manchester. Match de la ville, match de l'honneur, match de l'histoire et surtout match du titre, le derby entre City et United s'annonce plus tendu que jamais. Il sera l'occasion d'opposer les deux meilleures équipes du championnat cette saison. Deuxième duel : les milieux.
On a coutume de dire qu'un match de football se gagne au milieu de terrain. C'est probablement vrai. Et la lutte pour la maîtrise du milieu s'annonce âpre entre les deux géants Anglais. D'un côté United et son milieu retrouvé. De l'autre City, et son milieu référence. Les Red Devils ont connu de nombreuses difficultés au cours de la saison dans ce secteur. En début de saison, on parlait d'une défense en chantier, d'une attaque de feu, et surtout d'un milieu perdu, qui reposait l'animation offensive sur les frêles épaules du duo Anderson-Cleverley. Avec brio il est vrai. Mais avec aussi une grande instabilité. Le match aller n'a pas laissé planer un grand doute au milieu du terrain, tant la domination des Skyblues dans ce secteur avait été écrasante. On espère qu'elle s'inversera cette fois ci.
Et pour cause, on est en droit d'espérer. Les cartes au milieu du terrain ont été considérablement redistribuées. Le croupier se prénomme Paul Scholes. A côté de l'éternel génie, on a un Carrick retrouvé. Et sur l'aile, on n’oublie pas le tonitruant Valencia. Trois joueurs tout à fait à même de faire basculer le derby en faveur des Red Devils. Mais attention, l'opposition est de taille. Pour symboliser cette bataille, cette conquête, j'ai retenu 4 joueurs et 2 duels. Un duel de maîtres du milieu, entre Scholes et Touré. Un autre de passeurs, entre Valencia et Silva.
PAUL SCHOLES :
Paul Scholes. Qui aurait pu s'y attendre ? Qui aurait pu penser que la solution au milieu bancal et frileux des Mancuniens pouvait être un joueur de 37 ans ? Mais le génie, comme le vélo, ne se perd jamais. Il reste fixé à vous, à votre maillot trempé de sueur. Scholes n'a jamais perdu son génie. Ce dernier s'exprime, comme une lueur divine, un éclair de génie, dans une transversale millimétrée, dans une frappe surpuissante, dans un tacle très Anglais. Tout ça, c'est Paul Scholes. Son association avec Carrick est un exemple en terme de souplesse tactique, de variété dans les schémas offensifs et de justesse technique. Capable de jouer sous la pression adverse, de mettre la pression, d'écarter et d'orienter le jeu, de combiner, de récupérer, de frapper, cette doublette est un pur régal à voir jouer. On aurait pu pourtant penser Scholes terminé, après sa fin de saison éprouvante l'année dernière. Il n'en est rien. La seule chose de neuf chez le Ginger Prince, c'est ce numéro 22 qu'il arbore par défaut. Une chose est certaine : avec Scholes dans son entrejeu, accompagné de son fidèle compagnon Carrick, United peut prendre le jeu à son compte. Et Scholesy y aller de son petit but de la tête, dans les ultimes secondes. On aimerait revivre ça...
YAYA TOURÉ :
Face à lui, Yaya Touré. Pas une maigre opposition que celle de l'Ivoirien. Sa puissance phénoménale est déjà un atout pour City. Mais Touré, c'est aussi un véritable curseur du milieu des Citizens. Capable de temporiser quand il le faut, de presser quand il le faut, d'impacter quand il le faut, et de percer quand il le faut, l'ancien Catalan excelle dans de nombreuses taches, ce qui montre la polyvalence de ses aptitudes, et son impact stratosphérique au milieu du terrain. Aucun doute là dessus, City se reposera sur cet homme fort pour repartir victorieux de sa bataille du milieu de terrain. Comme cela avait été le cas face à Liverpool à l'Etihad Stadium. Yaya Touré peut faire gagner le match à son équipe, et son absence durant la CAN a considérablement émousser le milieu de terrain des Skyblues. Mais s'il faut lui chatouiller les orteils pour lui montrer qui est le patron du milieu du terrain, Paulo s'en occupera, aucuns soucis.
VERDICT :
"There's only one Paulo !" Son retour à United a stabilisé le milieu, remis l'équipe dans la course au titre, et l'a même hissé au sommet. Avec Scholes titulaire, United est invaincu. Le sommet de son art après son retour de retraite, il pourrait l'atteindre face à City. Son expérience des derbies sera salutaire pour l'équipe. Sa soif de trophées toujours intacte également. Aucun doute là dessus, Carrick et lui peuvent nous faire gagner la bataille dans l'entrejeu. Il le faudra bien, car le milieu des Skyblues sera présent au rendez-vous. Mais avantage United.
ANTONIO VALENCIA :
Cette saison a été celle de la confirmation pour Tonio. Véritable bulldozer téléguidé, dont les manettes se trouvent entre les mains de Ferguson, Valencia est tout simplement obsédé par la ligne de touche. Son plan de jeu est presque uniforme : coller la ligne de touche, déborder son vis à vis, centrer. Il est très souvent anticipé par l'adversaire. Mais jamais contré. La faute à une puissance et à une vitesse phénoménales. L'objectif de l’Équatorien n'est d'autre que de mettre la balle dans la surface adverse, parfois sans viser un coéquipier en particulier. Et ça marche : il est avec 13 passes décisives cette saison le meilleur passeur de l'équipe, et l'un des meilleurs du classement de Premier League. Son retour en force cet hiver a fait le plus grand bien à une équipe mancunienne émoussée dans son impact et sa force de percussion. Lundi soir, Valencia aura très certainement son rôle à jouer dans ce derby, et sa puissance pourra très vite enflammer le camp des rouges, refroidir celui des bleus. Clichy est prévenu.
DAVID SILVA :
En face, on a David Silva. Le paradoxe ici, c'est qu'on oppose deux joueurs aux styles de jeu complètement antagonistes, mais aux influences au sein de leurs équipes respectives sensiblement identiques : deux dynamiteurs de défense. Silva n'a certainement pas la puissance de Valencia. De même que Valencia n'a pas la technique de Silva. L’Espagnol brille dans les petits espaces, où son gabarit d'infirme lui offre une formidable mobilité, l'Équatorien a besoin de très grands espaces pour se lancer. Mais l'efficacité est là aussi avec le Citizen : 13 passes décisives, comme pour Tonio. Dès lors, il devient extrêmement difficile de départager les deux hommes. Silva a connu un début de saison tonitruant, en éclaboussant de son talent le match aller à Old Trafford, mais rencontre actuellement une période un peu moins faste. Valencia a lui été aux abonnés absents en début d'exercice, mais est revenu dans une forme étincelante depuis un hiver assez triste du côté d'Old Trafford.
VERDICT :
Deux joueurs incomparables dans le jeu, mais deux joueurs d'une qualité indéniable, qui pourront offrir, chacun à leur façon, des occasions de but à leurs coéquipiers. Difficile de trancher entre deux joueurs tranchants. J'opterais pour un match nul à ce niveau.
Sur le forum
Majly, le 2 mai 2012 à 20:14
La dernière fois que Ferguson a voulu le hold up, on s'est fait violenter par Liverpool. Une tactique n'est viable qu'avec les joueurs adéquats. Et c'est pas les Parking, ni les Vieux qui rivaliseront avec la puissance des citizens. Surtout qu'en plus de ça, techniquement, ils sont bons.
C'est vrai mais sa stratégie n'étais pas mauvaise,y'a un coup franc pour Liverpool ,Giggs se trou dans le mur 1-0 pour pool.SAF remplace Park par Nani et Young par Rooney de suite après avoir pris un coup franc qu'on ne devait pas concéder .Tentative de Hold up fichu.Pareil contre City si on n'avais pas pris le but sur corner dans le temps additionnel avant la mi-temps sa aurait pu fonctionner.Mais même sa a totalement foiré parce que les joueurs qu'il à fait rentrer n'ont pas marquer pour arracher le nul.Les joueurs n'étaient pas au niveau.
Y'a un risque à prendre ,il le prend et sa foire,sa peut pas toujours marcher.
flachgordon, le 2 mai 2012 à 20:13
j'ai des doutes, flash“Lt.“gordon.
déjà, parce que ce que nous avons montré devant sous forme de Welbeck Valencia Rooney et, à défaut Young ou Nani, nous aurions planté. Sûr. Les rares fois que nous avons passé le milieu, c'était un peu la panique du placement chez City.
Après, peut-être bien qu'on aurait pu se prendre une valise...
deux, on a perdu, alors oui, fallait faire autrement
Ha mais loin de moi l'idée qu'il ne fallait pas faire autrement, mais ça on le saura jamais, j'essayais juste de trouver une explication ( et non pas une excuse ) pour la composition choisie par SAF car à part tenter un coup de Trafalgar je vois pas .
filnic, le 2 mai 2012 à 20:03
j'ai des doutes, flash“Lt.“gordon.
déjà, parce que ce que nous avons montré devant sous forme de Welbeck Valencia Rooney et, à défaut Young ou Nani, nous aurions planté. Sûr. Les rares fois que nous avons passé le milieu, c'était un peu la panique du placement chez City.
Après, peut-être bien qu'on aurait pu se prendre une valise...
deux, on a perdu, alors oui, fallait faire autrement
miklo, le 2 mai 2012 à 20:00
J'espere que tu a tord parce que si avant le match déja il craint de prendre une valise c'est flippant surtout à trois journées de la fin et dans une rencontre qui pouvait nous faire gagner le Championnat, et je suis pas d'accord sur le niveau actuel de l'équipe, offensivement pendant le match d'Everton les joueurs ont montré de belles choses.Moi je suis persuader que vu notre niveau général actuel ( ne nous leurrons pas !) si on avait joué avec une équipe plus offensive donc avec un milieu à 3 plus classique nous serions repartit de là avec une valise comme au match aller et c'est ce que SAF ne voulait absolument pas ! Après son coup de poker ou tentative de holdup c'est selon, à foiré et bardaf c'est l'embardée ^^
Mais de toute façon cette composition là n'est qu'une relation de cause à effet du match face aux Toffees.
flachgordon, le 4 mai 2012 à 22:15
Nicky Butt défend Sir Alex ....Un article qui confirme mes pensées énoncées sur la page précédente .