Interview : Hernandez
Javier Hernandez s'est confié à ManUtd.com sur le transfert de Robin van Persie et la détermination de l'équipe à faire amende honorable en Champions League, après le parcours décevant de la saison dernière...
Nous avons déjà assisté à des résultats intéressants et surprenants, lors des deux premières journées de la Barclays Premier League. Doit-on s'attendre à d'autres surprises au cours de la saison ?
C'est ce que j'adore dans le football : on ne sait jamais ce qu'il va se passer. On en a malheureusement fait l'amère expérience la saison dernière, mais on espère en avoir tiré les leçons. Toutes les équipes de ce Championnat possèdent des qualités. C'est pour ça que la Premier League est le meilleur championnat du monde, pour moi, parce qu'il est très concurrentiel. On ne peut pas entrer sur la pelouse en pensant qu'un match sera facile. Il n'y a jamais de match facile pour un club comme United. Alors il faut être au sommet de sa forme à chaque match, mentalement, physiquement et techniquement, pour espérer atteindre ses objectifs. Et notre objectif, c'est de récupérer le trophée.
On a souvent l'impression que la saison n'a vraiment démarré qu'une fois que l'on a joué notre premier match à domicile, non ?
Si, c'est sûr. C'est ce que ressentent tous les joueurs, le staff et les supporteurs. On a tous été déçus de perdre le premier match, mais ce qui est formidable au football, c'est que chaque week-end on a l'occasion de tourner la page et de viser un résultat positif.
Il y a déjà eu quatre arrivées au club, et une cinquième recrue devrait s'ajouter cette semaine, avec la signature d'Angelo Henriquez. Avez-vous aimé travailler à leur côté jusqu'ici ?
Ça a été génial. Je sais ce qu'ils ressentent, parce que j'étais à leur place il y a deux ans. Ils se sont tous très bien intégrés, et ils travaillent dur. Mais ce n'est pas une surprise, car quand le manager recrute quelqu'un, c'est qu'il a ses raisons. C'est parce qu'il a le niveau d'être dans cette équipe, et de nous aider à progresser.
Ça doit être excitant pour toi de pouvoir évoluer aux côtés d'un joueur comme Robin van Persie ?
Oui, c'est certain. Je pense que, dans la vie, on n'arrête jamais d'apprendre, quel que soit son âge. J'essaye d'apprendre au contact de tous mes coéquipiers, mais c'est formidable de regarder en particulier les autres attaquants. Ils m'ont tous beaucoup aidé, et je sais que je vais apprendre de Robin, parce que c'est un buteur de classe mondiale qui a beaucoup à apporter à l'équipe et à nous apprendre à tous.
C'est quelqu'un que vous suiviez depuis longtemps ?
Oui, c'est clair. Quand on aime le foot, on adore forcément voir jouer des joueurs comme Robin, Wazza [Rooney] et les autres joueurs de très haut niveau. Et même si vous n'êtes pas fan de United, vous devriez regarder des joueurs comme Robin et Wazza, parce que ce sont des footballeurs de classe mondiale. J'ai toujours aimé regarder Robin : il a fait de très grandes choses à Arsenal, et on veut qu'il fasse pareil avec nous.
L'arrivée de Robin apporte encore plus de concurrence chez les attaquants ?
Bien sûr. Ce qui est génial avec ce club, c'est qu'on sait qu'on aura l'occasion de jouer, parce qu'on dispute tellement de matches, dans les différentes compétitions. Il y a de la concurrence, mais il y en a toujours. J'y ai été confronté dans les équipes de jeunes, et aujourd'hui c'est pareil, car on a un grand groupe de joueurs. Il y a seulement 11 places à prendre à chaque match, et il faut se donner à fond pour en obtenir une. Mais cette concurrence est une bonne chose, car chaque joueur doit se dépasser.
Et le manager a déjà démontré que lorsqu'un joueur est en forme et joue bien, il le retient...
Oui, c'est clair. Le coach prend ses décisions. Moi, je me concentre simplement sur mon travail tous les jours à l'entraînement et dans chaque match, pour aider mes coéquipiers à se rapprocher de nos objectifs : gagner toutes les compétitions auxquelles on participe.
Le tirage de la Champions League aura lieu jeudi. Avez-vous un goût d'inachevé, après l'élimination prématurée la saison dernière ?
Bien sûr, et c'est pareil pour la saison précédente, quand on a perdu la finale. Comme je le dis toujours, on veut se battre dans chaque compétition, et la Champions League fait partie de nos priorités. C'est une compétition incroyable. Je suivais chaque édition quand j'étais gamin, et je veux vraiment la gagner. Comme tout le monde.
Quel est le principal enseignement que vous avez tiré de la saison dernière ? Nos résultats à domicile nous ont coûtés cher...
C'est certain qu'on veut obtenir de meilleurs résultats à domicile, mais on considère que la saison dernière fait désormais partie du passé. On veut regarder de l'avant et apprendre de nos erreurs, pour éviter qu'elles ne se reproduisent cette saison.
Pour finir, vous devez avoir été fier de voir le Mexique décrocher la médaille d'or au tournoi olympique ?
Ah oui ! C'était un grand moment pour nos pays, un grand succès. C'est la seule médaille d'or qu'on ait gagnée aux J.O de Londres, et tout le monde au pays était très fier. Je crois que personne ne s'attendait à ce qu'on atteigne la finale, puis qu'on batte le Brésil contre toute attente, mais on l'a fait. Les joueurs et tous les Mexicains ont longtemps rêvé de ce moment. Le vivre, c'était formidable. Ça nous a montré que tout était possible.
Sur le forum
Alexis.B, le 10 avril 2022 à 16:20
Au final ça se rejoint, si tu sais ce que tu as à faire, c'est comme ça que tu y vois clair et prends les bonnes décisions, parce qu'elles respectent le cadre et la limite de tes fonctions.
Dace, le 10 avril 2022 à 15:42
il y a 52 minutes, Alexis.B a dit :Tellement une bonne analyse de Vida. Ce qui me claque le plus, c'est le fait qu'il dise qu'à l'époque, la hiérarchie était clairement établie. Et quand il parle de hiérarchie, il parle de l'encadrement, pas des joueurs. Et c'est vrai qu'à l'époque, on connaissait tous l'organigramme du club.
Aujourd'hui, le rôle de chacun est flou, on ne sait pas qui s'occupe de quoi. Et le pire, c'est que je pense que même ces employés ne savent pas réellement quel est leur rôle à jouer là dedans.
Pas d'accord sur un point, sur l'organigramme, on ne connaissait principalement que 2 hommes (Gill et SAF), car ils s'imposaient d'eux-mêmes, prenaient leurs responsabilités, et surtout avaient des adjoints qui les secondaient parfaitement.
Avec au final, malgré des erreurs, le plus souvent ils voyaient clairs et prenaient les bonnes décisions.
Alexis.B, le 10 avril 2022 à 14:47
Tellement une bonne analyse de Vida. Ce qui me claque le plus, c'est le fait qu'il dise qu'à l'époque, la hiérarchie était clairement établie. Et quand il parle de hiérarchie, il parle de l'encadrement, pas des joueurs. Et c'est vrai qu'à l'époque, on connaissait tous l'organigramme du club.
Aujourd'hui, le rôle de chacun est flou, on ne sait pas qui s'occupe de quoi. Et le pire, c'est que je pense que même ces employés ne savent pas réellement quel est leur rôle à jouer là dedans.
One Sheasy, le 10 avril 2022 à 14:14
En l'occurrence sur le lien que je poste il parle uniquement du cas Maguire, mais voici l'intégralité de son intervention que j'ai retrouvé sur d'autres sources (en anglais) :
https://www.manchestereveningnews.co.uk/sport/football/football-news/vidic-manchester-united-harry-maguire-23649683
"Vous pouvez avoir les 11 meilleurs joueurs sur le terrain, mais si vous n'avez pas une vision claire, si vous ne travaillez pas ensemble, vous n'avez aucune chance de gagner des trophées. Sans joueurs qui prennent leurs responsabilités, vous n'avez aucune chance. Tu penses que j'aimais mes 24 coéquipiers dans le vestiaire ? On jouait deux, trois matchs par semaine et je jouais pour l'équipe nationale. Je voyais suffisamment mes coéquipiers, je les respectais et les comprenais, mais je n'avais pas besoin de les voir plus. Je sortais le soir en Serbie et à Moscou. Dans le plus grand club du monde, c'était important de ne pas perdre du temps avec des choses stupides. Je voulais montrer au monde entier à quel point j'étais bon dans les années les plus importantes de ma carrière. Nous avions tous le même objectif à l'époque. Nous étions là pour jouer pour le plus grand club du monde et nous savions quel était l'objectif : remporter les plus grands trophées. Il m'est parfois arrivé de jouer alors que je ne me sentais pas bien, mais mes coéquipiers le voyaient et m'aidaient. On avait un esprit d'équipe incroyable et cela nous a permis de remporter des trophées. Être à 90 % n'est pas suffisant. Vous devriez avoir peur de ne pas être là la saison suivante et vous devez vous battre pour pouvoir rester parce que c'est seulement quand vous quittez Man United que vous réalisez à quel point Man United est grand."
"Ce sont de bons gars, mais la victoire réside dans le collectif et l'esprit d'équipe. Le football n'est pas un sport individuel. Le respect, la confiance et l'entraide sont très importants. Les meilleures charnières centrales se développent parce qu'ils jouent ensemble tout le temps. Si vous changez de défense tout le temps, c'est difficile d'instaurer la confiance. Rio [Ferdinand] et moi avons joué ensemble tout le temps. Un manager doit enseigner les principes, puis faire confiance aux joueurs pour qu'ils prennent leurs responsabilités, qu'ils jouent sans crainte et qu'ils les appliquent. Le football n'est pas une partie d'échecs, c'est sans cesse en mouvement et un latéral doit savoir quand monter. Je disais à Patrice [Evra] de se projeter et cela signifiait que je pouvais le couvrir. L'espace qu'il laissait était alors ma responsabilité. Perdre un ballon n'a jamais été un problème, le plus important était notre réaction pour faire en sorte de le récupérer. Et ensuite, une fois récupéré, quelles options on offrait aux joueurs pour qu'ils fassent des passes. Tout est une question de mouvement sans ballon dans le football moderne. À quoi bon avoir un joueur qui soit bon passeur s'il n'a pas de joueur dans l'espace à qui faire la passe."
(à propos de ce qui est important pour un club comme MU)
Je trouve à titre personnel qu'il s'agit de l'analyse la plus factuelle et objective au sujet de notre club sur ces derniers mois. Pas besoin de tomber dans des exagérations ou de vouloir générer à tout prix du bruit pour se faire entendre, et pas besoin non plus d'être trop désireux d'arrondir les angles voire de faire preuve de démagogie. Vidic le prouve encore une fois, et je pense qu'il ferait un bien meilleur analyste que certains de la TV anglaise. Un mélange entre bienveillance et lucidité que je ne trouve que chez si peu d'anciens du club.
Bref, je kiffe beaucoup trop ce mec et son état d'esprit, et souscris évidemment à l'ensemble de son propos. Un Red Devil pur jus !
EricLeRouge, le 24 avril 2023 à 17:33
à regarder :