Manchester United 2 Arsenal FC 1 : victorieux, mais laborieux
Manchester United s'impose difficilement contre les Gunners et conforte sa seconde place en Premier League.
Manchester United 1-0 Arsenal FC
Premier League — 36e journée
Dimanche 29 avril 2018
Buts : Pogba (16e), Fellaini (90e+1) pour Manchester United; Mkhitaryan (51e) pour Arsenal.
Les compos
José Mourinho aligne pour cette rencontre la même équipe que contre Tottenham en Cup, à une exception près : Victor Lindelof remplace Phil Jones en défense centrale. Anthony Martial est donc, une énième fois, sur le banc. Côté Arsenal, Wenger décide de reposer ses cadres pour la demi-finale retour d'Europa League prévue jeudi à Madrid. Des jeunes comme Konstantinos Mavropanos, Ainsley Maitland-Niles ou Reiss Nilson sont donc titulaires. Petr Cech est sur le banc.
Manchester United : De Gea, A Valencia, Smalling, Lindelöf, Young, Herrera, Matic, Pogba, Lingard, R Lukaku, Sánchez. Banc : Rojo, Mata, Martial, Rashford, Fellaini, McTominay, Castro Pereira.
Arsenal FC : Ospina, Bellerín, Chambers, Mavropanos, Kolasinac, Maitland-Niles, Xhaka, Mkhitaryan, Iwobi, Nelson, Aubameyang. Banc : Holding, Monreal, Welbeck, Cech, Nketiah, Osei-Tutu, Willock.
Arbitre : Kevin Friend.
Première période
Instant émotion juste avant le coup d'envoi, puisqu'Arsène Wenger est chaudement applaudi par le public à sa sortie du tunnel. Le Français rejoint sur la pelouse Sir Alex Ferguson et José Mourinho qui lui ont préparé un petit cadeau d'adieu. Les fans mancuniens jouent le jeu, mais ne manquent cependant pas de ressortir peu après les chants sur Patrick Vieira, passeur décisif pour Ryan Giggs lors de cette fameuse demi-finale de Cup 1999 ayant contribué au triplé, et Robin van Persie, histoire qu'on se rappelle bien qu'il y a une confrontation à venir.
Three #PL legends. One special era.@ManUtd @Arsenal #MUNARS pic.twitter.com/8dkrsFx5BS
— Premier League (@premierleague) April 29, 2018
Sur la pelouse justement, dans un match que les Red Devils se doivent de dominer au vu du classement des deux équipes mais aussi de l'inexpérience de la formation adverse, les premiers échanges sont équilibrés. La possession de balle est équitable, mais aucune des quatre frappes au but du premier quart d'heure (trois côté mancunien, une côté londonien) n'est cadrée.
La partie bascule à la 16e minute de jeu, après une récupération de Jesse Lingard au milieu, qui trouve Pogba au centre du pré. Le Français monte sans être vraiment attaqué, décale Lukaku sur la droite. Le centre du Belge est parfait au second poteau pour la tête piquée d'Alexis, qui est miraculeusement détournée sur son poteau par Bellerin, mais cela profite à Pogba, qui a suivi et termine sans opposition du droit aux six mètres (1-0, 16e).
Le but de l'ouverture du score de Paul Pogba. #MUNARS 1-0 pic.twitter.com/JVyyhsVmX9
— Manchester Devils 🇫🇷 (@ManDevilsUtd) April 29, 2018
Arsenal réagit rapidement par Mkhitaryan. Pas marqué d'assez près à l'entrée de la surface côté droit, l'Arménien croise sa frappe à ras de terre qui manque le cadre d'une dizaine de centimètres, même si De Gea semblait sur le coup (20e). Mais c'est la seule véritable offensive des Gunners pendant la première demi-heure, beaucoup trop peu pour espérer revenir. Les Mancuniens exploitent beaucoup mieux le ballon mais manquent sévèrement de précision dans le dernier geste, finissant les 30 premières minutes avec un tir cadré sur sept tentés.
Si Henrikh Mkhitaryan est le principal danger côté Gunners, c'est Pierre-Emerick Aubameyang qui cadre la premère tentative des Gunners. Sa reprise de la tête au point de penalty n'est cependant pas assez appuyée pour tromper De Gea qui capte facilement (36e). Les Red Devils continuent quant à eux de se montrer en jambes, avec notamment un Pogba très présent, mais la lucidité leur fait souvent défaut dans l'avant-dernier geste, nous empêchant de prendre une avance plus conséquente.
Au final, il faut une action un peu curieuse pour voir David Ospina un minimum en danger. Bien trouvé par Pogba à gauche, Ashley Young provoque Bellerin et centre du pied gauche depuis son couloir. Dans un angle très fermé, le centre de l'international anglais prend une trajectoire sans doute involontaire et vient heurter le poteau du gardien londonien, avant de repartir d'où elle venait (41e).
Une ultime tête de Reiss Nilson à côté du cadre, et les deux formations rentrent au vestiaire, avec comme l'impression qu'on les a vues jouer à 50% de leurs possibilités. La foule présente à Old Trafford espèrera sans doute plus de spectacle en seconde mi-temps, les deux tirs cadrés des 45 premières minutes étant maigre pitance.
Mi-temps : Manchester United 1-0 Arsenal FC.
Seconde période
Le match reprend avec les mêmes 22 acteurs, mais José Mourinho est forcé de faire un changement moins de cinq minutes après la reprise. Au duel avec Mavropanos, Romelu Lukaku reste au sol et ne semble pas en mesure de continuer. Marcus Rashford prend sa place (50e). Espérons que ce ne soit pas trop grave pour le Belge, à moins de deux mois de la Coupe du Monde.
Deuxième tournant une minute plus tard avec l'égalisation des Gunners. Après une perte de balle évitable au milieu, l'Arménien est servi plein axe à 25 mètres. Pas attaque, il avance jusqu'à l'entrée de la surface et son tir croisé du droit au ras du sol, le même qui n'avait pas trouvé le cadre en première période, finit cette fois au ras du poteau (1-1, 51e). Pas de célébration pour notre ancien numéro 22, qui lève les bras au ciel comme pour s'excuser.
1 - Henrikh Mkhitaryan is the first player to score for and against Manchester United in the same Premier League season. Devilish. pic.twitter.com/yATUJbWIgn
— OptaJoe (@OptaJoe) April 29, 2018
A l'heure de jeu, Manchester United n'a clairement pas fait assez pour prétendre à reprendre l'avantage. Deux tirs cadrés en 60 minutes, autant dire le désert... Arsenal n'est pas beaucoup plus inspiré à vrai dire, pas de jaloux, et 76000 spectateurs qui restent sur leur faim. Les entrées simultanées de Martial et Fellaini, côté mancunien, et celles de Welbeck et Nacho Monreal, côté londonien, peuvent peut-être insuffler un semblant de vie dans cette seconde période, tandis que Reiss Nilson, Sead Kolasinac, Ander Herrera et Jesse Lingard font place nette.
Mais les minutes défilent, et l'étincelle attendue ne se produit pas. Welbeck et Fellaini ont beau tenter leurs chances, nous approchons du dernier quart d'heure sans avoir passé la seconde dans ce match. Nous écrivions dans la preview au sujet des confrontations incroyables entre ces deux équipes dans les années 1990 et 2000, mais nous ne pourrions pas en être plus éloignés et les acteurs sur la pelouse ne semblent pas vraiment avoir les clés pour faire basculer la partie. Un peu comme l'aïeul de la famille qui avalait les kilomètres alors, mais galère à sortir dans le jardin aujourd'hui.
On se réveille un peu en tribunes pour applaudir la sortie de Mkhitaryan, poliment (76e). Il aurait mérité un peu plus de ferveur là aussi, mais il faut croire que nombre de fidèles se sont endormis devant le sermon proposé. Les prises de balle de Martial sont systématiquement saluées par un bruissement dans les travées, comme si l'on attendait quelque chose de particulier, mais le Français manque d'application en plus d'une occasion, comme sur cette reprise consécutive à un corner d'Alexis (79e), et le danger est facilement annihilé.
Marcus Rashford croit enfin donner la victoire aux siens juste avant la fin du temps réglementaire, lorsque l'excellent centre de Martial depuis la gauche est catapulté de la tête par Fellaini sur le poteau, et que notre jeune attaquant, sur la trajectoire, envoie le ballon dans les filets bien involontairement (89e). Mais il est à juste titre signalé hors-jeu. Deux minutes plus tard, le Belge, malchanceux juste avant, a plus de réussite. Cette fois, c'est Young qui est au centre : le grand chevelu, presque dos au but, ajuste parfaitement son coup de tête, pas très puissant mais hors de portée d'Ospina (2-1, 90e+1).
Les Red Devils s'imposent donc pour la dernière d'Arsène Wenger et prennent cinq points d'avance sur Liverpool, avec un match en plus à jouer. La seconde place est quasiment assurée. Mais que ce fut laborieux ce dimanche après-midi, tant les deux formations n'ont pas semblé concernées. Le résultat est là. Pour la manière, on repassera.
Score final : Manchester United 2-1 Arsenal FC.
A bientôt!
Pour notre prochain match, nous nous déplaçons à Brighton & Hove Albion vendredi 4 mai pour la 37e journée de championnat. Le coup d'envoi sera donné à 21 heures, heure française. Les Seagulls sont actuellement en quinzième position, à cinq points du premier non-rélégable, et donc pas encore mathématiquement sauvés : ce ne sera pas une partie de plaisir. Ils restent sur deux nuls, contre Tottenham (1-1) et à Burnley (0-0).
Qu'avez-vous pensé de notre match? Venez en discuter sur le forum!
Sur le forum
Kamak, le 30 avril 2018 à 13:49
il y a une heure, Robin Masters a dit :
Les attaquants m'ont semblé vraiment en dessous
ils ont attendu la pluie de centres approximatifs en esperant marquer, et forcément, à force de balancer des tonnes d'actions collectives potentielles en centres foireux, ça peut finir par payer. Et que ce soit Young ou Valencia svp...arrêtez de centrer et faites jouer le collectif. On se serait cru sous Moyes avec cette tactique hier.
Du coup, non, les attaquants n'avaient pas besoin de se creuser les meninges.
Robin Masters, le 30 avril 2018 à 12:24
Cela m'a semblé un match moyen entre deux équipes moyennes. Cela manquait de rythme et d'agressivité, un peu comme dans un match amical.
Nos arrières ont joué à leur niveau, plutôt moyen, montrant leurs défauts habituels (centres médiocres de Valencia, relances nulles de Smalling, etc...), mais sans commettre d'erreurs fatales non plus.
Les milieux ont fait un bon match, surtout Matic qui a été bon TOUT le match.
Les attaquants m'ont semblé vraiment en dessous, notamment Lingard et Sanchez.
Les joueurs entrés (Fellaini - Martial - Rashford) ont été supers, apportant le danger. C'est une constante cette saison : les remplaçants (quels qu'ils soient) font vraiment mal lorsqu'ils rentrent.
RedDidDevil, le 30 avril 2018 à 11:31
Il y a 8 heures, Ole Gunnar Solskjaer a dit :Comme on dit c'est en étant rival avec quelqu'un qui ne nous correspond pas du tout qui finalement peut rapprocher sur la fin, bon je pense quand même qu'avec le respect qui a été fait, je pense que dans cet 'hommage' il y avait surtout + de compassion de par aussi sa fin de carrière difficile, il part par la petite porte quand même en PL. Après si il arrive à gagner l'Europa League (Arsenal aime nous copier ces dernières années donc je me méfie :p) Là ce serait par une porte autre et plus grande.
Comme tu dis, le regret de ne plus avoir cette rivalité qui a été lâchée par le niveau des gunners depuis quelques années et le notre un peu plus tard qui coïncide avec le départ de Sir Alex, José quand il est venu à United cela a pimenté le truc mais le comportement des 2 hommes étant bien plus posé depuis quelques années maintenant.
Après personnellement je n'estime pas Arsène Wenger depuis + de 25 ans, je me souviens qu'à 8/9 ans je n'estimais déjà pas cet homme, un ennemi de chaque instant, en 1991 il était alors à Monaco, le clan Tapie ne pouvait pas le blairer et déjà Arsène avait sa rancune tenace de sa détestation de la réussite de l'OM, ce comportement qui se rapproche d'une jalousie ultra colérique a été suivie en Angleterre avec la rivalité contre United, tu vois j'ai toujours été dans le camp d'en face de lui avec les mêmes symptômes de sa part en Division 1 ou PL recensés, cet individu ne me correspond en aucun point évidemment.
Passé ce paragraphe, les fans d'Arsenal ont été d'abord moqueurs Arsène Who? / Ensuite curieux, ensuite déterminés, s'ensuit une méchanceté fière avec une assurance, une puissance dégagée, il a réussi pendant une époque à ce qu'Arsenal soit pris au sérieux tous les ans et dangereux sur le plan européen avec un jeu autre qu'il a su installer dans un environnement où personne ne le voyait arriver à cette réussite, il a pu s'appuyer sur des français de caractère comme l'antipathique Patrick Vieira, le puma fou Thierry Henry ou encore selon moi le plus talentueux chipé à l'OM à cause d'une mauvaise saison : Robert Pirès. Il y avait déjà quelques joueurs présents des fortes têtes qui ont pu le relayer sur le terrain comme le plus détesté de tous les rivaux Martin Keown, le légendaire Tony Adams et l'autoritaire Seaman, déjà ce genre de joueurs c'était l'aubaine pour un Manager, avec ceux là et bien d'autres ils auraient pu gagner + de PL mais il avait son Lex Luthor Sir Alex (et dans une moindre mesure Le Lex Luthor 2 José Mourinho) qui l'a empêché à de nombreuses reprises de glaner ce trophée de Champion qu'il n'a eu que 3 fois en 22 saisons ce qui est quand même un sacré échec à ce niveau là et ce dernier titre remonte à 2004 soit il y a 14 ans... D'ailleurs c'était cette fameuse période 'invincibles' cette époque où t'avais quand même Pascal Cygan dans l'équipe! Une période dorée pour Arsène qui entre dans la légende, cette légende aurait pu continuer sur un parcours surprenant en Champions League jusqu'en finale... Finale perdue avec une expulsion et la sortie incompréhensible de Robert The Great, qui d'ailleurs n'aura pas apprécié et dira logiquement salut...
A partir de là... Arsenal sera toujours un peu présent en Europe avec encore une demi finale et quelques éliminations sur des erreurs d'arbitrage notamment encore une fois à Barcelone (des voleurs nés) D'ailleurs Arsenal et l'arbitrage en UCL c'est pas un duo formidable sous Arsène il faut l'avouer... Mais après ça en PL Arsenal sera juste l'équipe qui mettra le nez à la fenêtre pour se qualifier en UCL et la perte de toutes ses têtes pensantes, des personnes puissantes que nous détestions mais qui forçaient un certain respect... Ajoutant à cela et ça pour ça y fait le changement de stade vécu... On est passé d'un stade bouillant, de folie, quand t'y allais tu sais tu vas flipper, c'est bas, c'est confiné, tu respires la pelouse et t'étouffes en même temps, la sueur des tripes, c'était Highbury, un Stade où l'âme d'Arsenal prenait un sens aigu du style et de la puissance, ce déplacement a pour moi changé déjà des choses sur le plan psychique, le nouveau stade est plus grand peut être plus beau mais ne fait pas peur à grand monde, t'y vas tu vas jouer mais le climat est trop standing cravate, un confort finalement. Arsène aura vécu ça et depuis maintenant des longs mois, les fans d'Arsenal étaient dans la désolation, l'envie de changer quelque chose et de voir Arsène Wenger enfin plier bagage malgré les trophées FA Cup...
C'est désormais chose faite pour la fin de saison, une histoire qui si Arsenal se fait éliminer en Europa League aura plutôt mal finie quand même... Il aura tenté jusqu'au bout de rester car c'est un homme borné et Arsenal c'est comme son fils et il voulait s'enfoncer ou renaître avec celui-ci mais le Board a dit stop en coulisses. J'espère que les fans qui voulaient le voir dégager de manière virulente ne vont pas faire ceux qui lui rendent hommage ou respect mal placé, je pense à ce que Philippe Auclair avait pu nous dire à moi et à un camarade devilien ancien du forum lors d'une soirée foot, sur le fait qu'Arsène devait partir et qu'il était fini (c'était en 2012-2013). Il ne faudra bien évidemment ne rien occulté en ce qui a été fait de bien mais aussi de mal. En tout cas pour vous une nouvelle ère commence, vous verrez l'avenir et le nouvel entraîneur qui aura une tâche forcément particulière et sera très attendu.
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Pour le match on méritait de marquer sur la fin comme on peut se dire que le match nul sur l'ensemble aurait été logique parce qu'on l'a peut être cherché... ce 1-1... En tout cas Arsène termine avec encore une défaite à Old Trafford et dans les derniers instants, c'est toute l'histoire de sa rivalité et en + José Mourinho après Sir Alex.
Bon évidemment c'est un avis personnel et c'est un ennemi de longue date qui va au-delà de la PL, ne le prends pas mal hein
Highbury un terrain de Five , il semblait petit a la tv ce stade !!!
RedDidDevil, le 30 avril 2018 à 11:28
une belle victoire a l arrache , mais on a encore cette facheuse habitude , de s endormir , de laisser tranquillement l adversaire se dire que c est possible qu il peut revenir et meme gagner le match
José fait rentrer Martial Fellaini des joueurs soi disant en froid avec lui et en partance vers d autres cieux et bien vu l implication de Marouane et l envie ( ponctué de déchets quand meme et de frein a main ) de Anthony
on est parti la chercher cette victoire , on s assure une qualif en champions league ( ££££££££££££ ) alors ne compté pas sur le licenciement de José
match un peu mou , brouillon , parfois , on sent soit de la fatigue soit de la réserve chez certains ( coupe du monde en été )
allez plus que quelques matchs et c est les vacances , il me semble que notre dernier match officiel c est la finale de la FA Cup ?
Bravo MU
Au revoir Arsène
Dace, le 30 avril 2018 à 14:28
Faux, il a fait un bon match, oui, mais il est responsable du but, avec sa perte de balle.