Old Trafford : Top 100 (60)

Le contexte : Après avoir été sévèrement sanctionné par la FA pour son coup porté au fan de Crystal Palace, Matthew Simmons, à Selhurst Park, l'attaquant français put savourer son retour avec ses fans en début de saison contre Liverpool. Il put voir que ses sensations étaient non seulement intactes, mais qu’elles s’étaient même renforcées avec le temps. Des mois de bourrage de crâne ont précédé son come-back. Une campagne de pub Nike promit une vengeance, tandis que les T-shirts et les visages peints en bleu-blanc-rouge remplissaient les tribunes pour souhaiter un bon retour à leur héros. Même le père d’Eric, Albert Cantona, fit son premier voyage à Manchester.

L'occasion : La fanfare s’était à peine calmée lorsque le jeu commença et que Cantona fit un passe décisive pour Nicky Butt qui ouvrir le score, après un peu plus d'une minute de jeu. Toutefois, la ferveur s’apaisa lorsque Robbie Fowler fit une audacieuse tentative pour se mettre sur le devant de la scène comme le français. Fowler convertit son 2ème but et permit à Liverpool de prendre l’avantage au score alors que les Red Devils semblaient dépassés. Inévitablement, l'influence de Cantona redonna de l’élan à United. Sa passe pour Ryan Giggs obligea Jamie Redknapp à faire faute sur le gallois dans la surface de réparation. Penalty, siffla David Elleray. Le face-à-face avec David James, mais surtout avec tous ses détracteurs et ses accusateurs, ne fit pas vaciller les nerfs de Canto. Son tir prit à contre-pied James et termina au fond des filets, provoquant une explosion de joie dans les tribunes.

Les conséquences : Alors qu'il fallut à Cantona plusieurs matchs pour retrouver sa magnifique forme d’antan, il continua à jouer un rôle primordial dans ce qui restera l'une des saisons les plus mémorables des Red Devils. Les gars ramenèrent le doublé grâce à de nombreux buts importants du français en championnat et grâce à une inoubliable victoire à Wembley face à Liverpool en finale de la FA Cup.

Vu dans la presse : "Après 249 jours de silence, Eric Cantona a eu besoin d’exactement 67 secondes pour réaffirmer sa présence dans le jeu. Et, comme on aurait pu le prédire d'un homme qui écrit ses propres scénarios, il avait non seulement eu le premier mot, mais aussi le dernier" - Richard Williams, The Guardian.

"Cantona frappa le ballon, et il eut un instant avant qu’il ne se réveille de son penalty pour bondir vers la foule et revivre ses souvenirs de la nuit glaciale de janvier à Londres. Cela, cependant, fut un moment de joie. Pas de folie, pas de célébration, pas de revendications" - Alan Fraser, Daily Mail.