Recap - Bilan saison 2009/10
Après un mois d’avril qui a vu les Red Devils connaître l’élimination en quart de finale de la Champions League par le Bayern Munich, tous les esprits étaient forcément tournés vers le titre de Premier League. Tous les espoirs étaient encore permis pour ce 4ème titre consécutif, Chelsea n’étant qu’à un seul petit point de United. L’objectif principal étant de gagner les deux matchs restants à jouer tout en espérant que les Blues fassent un faux pas durant l’une de leurs deux dernières rencontres.
Pour ce sprint final vers le titre, United devait d’abord de se déplacer sur le terrain de Sunderland, une équipe qui nous avait posés quelques soucis au match aller à Old Trafford en arrachant le match nul. Une équipe dont il fallait donc se méfier avant d’accueillir Stoke City pour le compte de la dernière journée du championnat, au Theatre of Dreams, pour espérer rêver encore. Au même moment, Chelsea se déplaçait à Anfield Road pour affronter Liverpool avant de recevoir Wigan.
Sunderland 0 United 1 (2 mai)
Difficile de rentrer sur le terrain avec l’obligation de gagner ce match contre Sunderland après avoir vu Chelsea l’emporter sur Liverpool quelques heures auparavant. Une victoire logique finalement au vu de la saison de Liverpool plus qu’en demi-teinte mais une victoire difficile à digérer. La raison ? Une prestation pathétique des Reds qui ne se sont pas cachés pour montrer qu’ils n’avaient pas l’intention de jouer ce match à fond. En témoigne cette superbe passe décisive de Gerrad pour Drogba que même un de ses coéquipiers n'aurait pu mieux faire. "Énorme erreur" du capitaine des scoosers qui offrit à l’ivoirien la balle du 2-0, ou comment la rivalité entre deux clubs l’emporte sur le fairplay !
Il fallait donc que United gagne absolument pour espérer encore et toujours remporter son 19ème titre
United : van der Sar – O’Shea, Vidic, Evans, Evra – Nani (Hargreaves), Fletcher (Ferdinand), Scholes, Giggs – Berbatov (Carrick), Rooney.
Buteur : Nani (26’) pour United.
United 4 Stoke 0 (9 mai)
Pour cette dernière journée de championnat, toutes les rencontres se jouaient (enfin) à la même heure. 17h (heure anglaise), Tea time, avec pour enjeu le titre de champion d’Angleterre. Chelsea ? United ? Les Red Devils n’avaient de toute façon pas leur destin en main, se trouvant obligés de battre Stoke ET espérer voir Wigan accrocher les Blues à Stamford Bridge. Possible mais improbable. D’autant plus que Chelsea ouvrit le score dès les premières minutes pour ensuite doubler son avantage avant la demi-heure de jeu contre une équipe de Wigan réduite à 10 (pour ne pas compliquer la chose). Moment où United choisit de mener logiquement 1-0 contre une équipe de Stoke réduite à défendre. Sur un corner de Giggs, Vidic balança une tête dans le paquet et c’est Fletcher qui fut le plus prompt à reprendre. Le deuxième but des Red Devils arriva peu après avec Berbatov qui réussit à prendre Andy Wilkinson de vitesse (si si, c’est vrai) pour passer à Nani qui manqua le ballon, au contraire de Giggs qui trompa Begovic.
Au retour des vestiaires, United montra la même envie qu’en première période, décidé à ne rien lâcher même si le titre était déjà dans les mains de Chelsea. Le 3-0 arriva par l’intermédiaire de l’un des meilleurs buteurs de la saison alias ‘le contre son camp’ aka Danny Higginbotham qui voulut empêcher Nani de récupérer le ballon après une frappe de Rooney. Un quatrième but fut inscrit à 5 minutes de la fin de la rencontre (et de la saison), quand Ji-sung Park plaça une tête plongeante sur un corner de Giggs. Un bon résultat qui ne servit qu’à la fierté de United de n’avoir rien lâché tandis que Chelsea atomisait Wigan en leur plantant 8 buts. Wigan déjà partie en vacances probablement, pas comme contre Arsenal (ils ne pouvaient pas faire le contraire non ?). United, qui s’est donc battu jusqu’au bout, qui n’a rien lâché et qui a fait preuve d’un grand professionnalisme pour ce dernier match, échoue dans la conquête d’un quatrième titre consécutif pour un seul petit point. See you next season !
United : van der Sar – Neville, Ferdinand, Vidic, Evra – Nani, Fletcher, Scholes (Gibson), Giggs – Berbatov (Macheda), Rooney (Park).
Buteurs : Fletcher (31’), Giggs (38’), Higginbotham csc (54’), Park (84’) pour United.
Conclusion
L’heure est venue de faire un bilan après une saison plus que mouvementée qui nous a vu passer par toutes les émotions...
La saison 2009/10 a clairement été la saison de tous les espoirs.
Pour commencer, on a tous espéré ne pas être trop déstabilisé par le départ de joueurs clés comme Cristiano Ronaldo et Carlos Tevez. Cette saison a aussi incarné l'espoir de voir arriver une ou deux "grosses" recrues pour compenser ce manque. Au grand désespoir de certains, LA signature fut celle de Michael Owen : ex-Ballon d’Or en nette baisse de forme depuis quelques saisons, régulièrement blessé et ancien scouser (un détail). On comptait également sur le retour en pleine forme de Rio Ferdinand qui avait (déjà) connu une saison difficile, l’an dernier, ainsi que celui du blessé de longue date, Owen Hargreaves.
Qu’en est-il de ces espoirs maintenant que la saison est terminée ? Niveau blessure, nous avons été touchés plus que jamais. Rio n'a disputé qu'à peine 20 matchs en tant que titulaire. Ferguson ne put compter que trop peu souvent sur sa défense habituelle au complet, Vidic ayant lui aussi passé plusieurs matchs sur la touche. Sir Alex a même dû utiliser des joueurs inexpérimentés en défense durant quelques matchs. Pourtant, nous avons terminé meilleure défense du championnat. On se demande ce que cela aurait pu donner sans tous ces désagréments. Hargreaves, dont le retour a été sans cesse reporté, n’a foulé l'herbe que quelques secondes lors du dernier match. On pourra affirmer que le sort s'est acharné l’équipe, malgré les hommages rendus au staff médical par le Gaffer en personne.
Quant au recrutement, quelques jeunes sont arrivés, comme Diouf et Obertan qui n’ont que peu participé avec l’équipe première pour que l’on puisse se faire une réelle opinion sur leur niveau. Par contre, l’arrivée de Valencia a été une belle réussite, s’acclimatant rapidement au jeu de l’équipe avec un véritable rôle d’ailier, marquant quelques buts importants et délivrant plusieurs passes décisives. Et pour ce qui est du pari du Gaffer sur l’arrivée de Michael Owen, il a été réussi à 75%. Il a su se montrer décisif, en témoigne le but victorieux dans les arrêts de jeu contre Manchester City que l’on n’est pas prêt d’oublier. Mais il s’est malheureusement blessé au pire moment, peut-être celui où nous aurions eu le plus besoin de lui. Il aurait peut-être pu changer le destin de la course au titre tant nous avons été en manque de buts une fois Rooney blessé.
Niveau pari/espoir, cette saison est donc plutôt décevante malgré un quart de finale en Champions League et un titre qu’on a laissé échapper pour un seul petit point (après trois superbes saisons et 3 titres de Premier League consécutifs, une Champions League + une finale). Une saison pas tout à fait blanche mais pas vraiment à la hauteur de nos espoirs. Des espoirs trop grands pour une équipe qui finalement a dû se reconstruire ? Une FA Cup aurait eu plus bel effet. Cependant, l’un de nos plus gros rivaux, Leeds, deux divisions inférieures, nous élimine sans que l’on ait pu briller. Alors quel titre avons-nous gagné ? Une Carling Cup. Pas mal, me direz-vous ? Pas sûr... En effet, cette coupe destinée à faire jouer les jeunes comme l’a toujours martelé Ferguson, a été ‘volée’ par l'équipe type. En effet, cette saison, pour remporter cette coupe, nous avons été obligés de la jouer à fond. Sir Alex a-t-il eu le nez pour nous "sauver" d’une saison blanche ? Sans doute, mais pour cela, il a dû aller à l’encontre de ses propres déclarations.
Du point de vue du jeu maintenant. Il s'est amélioré! United redevient un jeu basé sur le collectif, un jeu bien huilé. Nos ailiers sont de vrais ailiers, nos attaquants défendent moins et notre milieu prend ses responsabilités en terme de buts. Le départ de CR7 aura vu renaître un jeu collectif, moins basé sur la performance individuelle d'un seul joueur même si on a dû quand même beaucoup compter sur les qualités de buteur de Rooney.
De très bon augure donc, mais qu'est-ce qui a changé ? Clairement la formation. Voilà deux ans que Fergie recule son jeu offensif pour laisser place à un milieu encombré. United ne gagne plus en mettant beaucoup de buts, mais en essayant d'en prendre le moins possible. Voilà deux saisons que cette tendance s'est amorcée, et le recrutement en place ne laisse pas suggérer (pour l'instant) un changement de ce coté là. Dommage, United perd quelque peu sa marque de fabrique.
Cependant, cette saison a pu voir nombre de joueurs émerger, s’affirmer et prendre peu à peu la mesure de leur rôle comme Nani qui a enfin pu montrer l’étendue de son (grand) talent et sortir de l’ombre de son compatriote en sélection nationale. Il n’a pas été le seul. Valencia, Rafael, Gibson et même Rooney (qui a encore pris une autre dimension cette saison de par son replacement sur le terrain) entre autres. Patrice Evra, qui a joué quasiment tous les matchs et qui s’est même vu attribuer le brassard de capitaine occasionnellement, s’est définitivement imposé comme leader. Darren Fletcher a lui aussi confirmé au milieu de terrain. Les vétérans, Ryan Giggs, Paul Scholes Gary Neville et Edwin van der Sar, qui ont tous prolongé, ont encore une fois prouvé qu’ils allaient encore falloir compter sur eux. D’autres joueurs ont déçu, comme Berbatov à qui l’on demandait plus (peut-être trop ?) que ses 14 buts dans la saison. Le bulgare n’a jamais vraiment semblé trouver sa place sur le terrain. D’autres auraient certainement souhaité voir la saison tourner d’une autre manière comme Wes Brown et John O’Shea, pas épargnés par les blessures et Ben Foster qui a totalement laissé passer sa chance de s’affirmer comme un futur gardien numéro, durant l’intérim du à la blessure de van der Sar.
Quid de l’avenir ? Deux joueurs sont déjà assurés de rejoindre Old Trafford la saison prochaine, le défenseur Chris Smalling et l’attaquant mexicain Javier Hernandez dit "Chicharito". Encore une fois, Fergie semble miser sur la jeunesse avant tout. Le boss affirmait il y a encore un mois qu’il n’y aurait "qu’une ou deux signatures". Reste à voir s’il restera sur sa ligne de conduite. Les rumeurs les plus folles (Rooney à Madrid) mais aussi des plus plausibles biens qu’inavérées comme le départ de Dimitar Berbatov nous sont déjà parvenues avant même l’ouverture du mercato.
Cependant, une ombre reste toujours au dessus d'Old Trafford. La peur de l'après. En effet, comme on l'a annoncé, Sir Alex a su faire prolonger nos vétérans une saison de plus, prenant ainsi le risque de voir notre quatuor prendre leur retraite la même année, soit à la fin de la saison prochaine. Et il n'est pas improbable que la perte de nos 4 plus gros cadres sera un vrai handicap.
Trop souvent cette année, ce sont eux qui ont fait le boulot. Plus que ce qu'ils auraient dû. Leur expérience est sans limite dans le football, au même titre que notre dépendance à cette génération dorée. Il parait évident qu'il va falloir apprendre à se passer d'eux et ce, dés la saison prochaine. Serait-il temps d'amorcer le départ, de tourner la page ? Cette saison pourrait être la saison charnière entre l'âge d'or de cette équipe et le renouveau amorcé par les jeunes du club (Rafael, Fabio, Gibson, Evan's, Welbeck, Diouf et autres Obertan voir peut-être Tosic).
La relève est en place, reste à savoir si ce sera l'année du passage du témoin. Comme le dirait un ancien mancunien "Only God know", à Old Trafford cela signifie "Sir Alex nous le dira ..." !
Sur le forum
MacLeod, le 7 octobre 2015 à 15:56
Après c'est surtout une question de quel joueur est associé à quel autre pour le jeu collectif.
Et cela peut découler du système choisi, les joueurs associés ne seront pas les mêmes selon que tu joues à 2 ou 3 au milieu. Après je te rejoins entièrement sur la question de l'engagement.
Kamak, le 7 octobre 2015 à 15:00
Arrêtez avec les systemes de jeu, le 451 le 433 le 442 ça n'a jamais empêché une équipe de mettre de l'engagement...Rooney c'est le même en 451 qu'en 433 quand il est sur le terrain il fait les mêmes contrôles les mêmes pressing et les mêmes relances. C'est bon pour les jeux videos et les journalistes ça.
Après c'est surtout une question de quel joueur est associé à quel autre pour le jeu collectif.
Fletcher88, le 7 octobre 2015 à 13:50
Je suis entièrement pour le 433 qui pour moi serait meilleur tant offensivement que défensivement (à condition d'avoir des ailiers qui savent vérouiller leur couloir). Van Gaal voulait 2 mdf devant sa charnière et 4 joueurs plus offensifs. En 433, on aurait les deux relayeurs en plus des trois de devant donc 5 joueurs offensifs.
Bref, pour moi on devrait revenir au 4141 qui mettait tout le monde d'accord, avec Rooney en doublure de Martial.
Fletcher88, le 6 octobre 2015 à 19:23
La fin du milieu à trois, c'est notre défense qui l'a provoquée. Pour protéger notre charnière, Van Gaal a choisi de mettre deux mdf et pas qu'un. Si on avait une charnière solide, on pourrait repasser en 433 et avoir un meilleur jeu offensif. Maintenant, toutes nos associations ne sont pas de même calibre au milieu. Schneiderlin Carrick par exemple, c'est trop lent et sans projection. J'aimerais bien voir ce que pourrait donner Schneiderlin Herrera. Enfin bon, quasiment tous nos milieux seraient dans de meilleures conditions dans un milieu à 3.
Fletcher88, le 7 octobre 2015 à 17:36
Je ne pense pas que quelqu'un ici pense que changer de dispositif règlera tous nos problème. Mais je pense qu'un autre dispositif mettrait nos joueurs dans de meilleures conditions.
Après effectivement, notre plus gros souci actuellement, c'est la baisse de motivation de nos joueurs. On a plus l'impression d'avoir des guerriers sur le terrain comme c'était le cas il y a 7 ans. On a des joueurs froids, qui ne se rebellent pas, qui accepte la fatalité. Je pense qu'il nous faut un vrai patron pour dicter le tempo à ses coéquipier. Ça peut être utile de savoir être patient et repasser par l'arrière, mais il faut aussi savoir accélérer. Ce n'est pas Rooney qui va demander aux autres d'accélérer vu qu'il n'arrive déjà pas à suivre quand on joue tranquilles.