AS Roma 3-2 Manchester United : United s'extirpe des griffes de la Louve

Ce qui aurait dû être une formalité pour Manchester United aurait très bien pu tourner au cauchemar à Rome ce jeudi soir, mais les Red Devils s'en sortent bien et iront à Gdansk le 26 mai pour affronter Villarreal en finale de l'Europa League 2020-2021.

Jeudi 6 mai 2021
Europa League - 1/2

AS Roma : Mirante, Karsdrop, Smalling (Darboe 29'), Ibanez, Bruno Peres (Santon 69'), Cristante, Mancini, Pedro (Zalewski 77'), Pellegrini, Mkhitaryan, Dzeko (Mayoral 76').

Manchester United : De Gea, Shaw (Williams 45'), Maguire, Bailly, Wan-Bissaka (Telles 45'), Fernandes (Mata 84'), Pogba (Matic 64'), Fred, van de Beek, Cavani (Rashford 72'), Greenwood.

Buts : Dzeko (56'), Cristante (60'), Zalewski (83') pour AS Roma ; Cavani (39' ← Fred, 68' ← Fernandes) pour Manchester United.

Arbitre central : Felix Brych. Assistants : Mark Borsch, Stefan Lupp. Quatrième arbitre : Felix Zwayer. VAR : Marco Fritz. Assistant au VAR : Sascha Stegemann.

Après le résultat net de l'aller, Ole Gunnar Solskjaer avait tout de même décidé d'aligner une équipe très compétitive : la même qu'à l'aller, à part Bailly, van de Beek et Greenwood, titulaires à la place de Lindelöf, McTominay et Rashford. Et on a envie de dire que bien lui en a pris, tant cette formation s'est fait bouger, notamment en seconde période, par des Romains qui n'avaient pas envie de servir de punching-ball pour la seconde fois en une semaine.

United pourra dire un énorme merci à David de Gea, plus titulaire en Premier League, mais toujours dans les buts en Europe cette saison, et qui a réalisé un match assez énorme pour éviter la déconvenue à sa formation. Oui, vous lisez bien : un gardien qui a pris trois buts pourrait sans problème être élu homme du match ce soir. Et cela a commencé dès les premiers instants de la rencontre, avec un arrêt à bout portant devant Mancini sur un coup franc mal négocié par notre défense (2'). Le but aurait sans doute été annulé pour une faute de main de l'Italien, mais l'arrêt n'en est pas moins important.

La Roma domine la première période dans les occasions, une première période qui, à bien des égards, ne ressemble franchement à rien. Nos joueurs semblent être venus en dilettantes au Stadio Olimpico pour certains, se faisant prendre par l'agressivité des locaux qui ont toujours une qualification en tête.

Ces derniers ne sont pourtant pas synonymes de sérénité de tous les instants, comme en témoigne cette relance complètement foirée qui permet à Cavani d'être trouvé en tête-à-tête avec Mirante, son lob terminant sur la barre (20'), ce rush de Bailly trop peu attaqué sur cinquante mètres (25') ou ce nouveau un contre un mal négocié par Edi (26'). Mais force est de constater que dans les intentions offensives, ils sont bien plus menaçants, et pourraient facilement mener d'un ou deux buts à la pause sans un gros manque de réalisme (Mkhitaryan 32', Pellegrini 34') ou un de Gea toujours bien présent et très souvent abandonné par sa "défense" (Pellegrini 35', Mkhitaryan 42').

Cela dit, s'il y en a bien un qui a faim, c'est Edinson Cavani, et l'Uruguayen va se rattraper suite à ses deux premiers échecs en terminant de belle façon un mouvement offensif initié par une déviation magnifique de Bruno Fernandes et relayé par Fred (0-1, 39'). On a enfin le droit de souffler un peu, se dit-on, et Solskjaer met au repos ses latéraux à la pause en faisant entrer Alex Telles et Brandon Williams pour la seconde partie.

Sauf que la Roma n'a pas l'intention de servir de sparring partner, et même si cela met du temps à se dessiner, elle revient dans la partie et prend même l'avantage sur le coup de l'heure de jeu. Après une première alerte, une frappe de Cristante juste après le retour des joueurs sur la pelouse (47'), les Giallorossi vont profiter de l'endormissement de nos joueurs pour frapper fort. Un premier centre depuis la gauche trouve Pedro seul au second poteau, et sa remise dans l'axe est un vrai caviar pour Dzeko qui finit seul aux six mètres (1-1, 56'). Dans la foulée, Cristante retourne la partie avec une belle frappe hors de portée de de Gea alors que Fred s'est fait prendre la balle comme un poussin en tentant un dribble plein axe à 18 mètres de ses cages (2-1, 60').

2 buts à 1 pour Rome donc, il y a encore de la marge de manœuvre. Le problème, c'est qu'elle menace de disparaître plus vite que la banquise de l'Antarctique sous les coups de boutoir adverses qui ne rencontrent aucune opposition sérieuse. Soixante secondes après le second but, de Gea a déjà fait deux arrêts quasiment miraculeux devant Dzeko puis Pedro, alors que notre couloir gauche est devenu le théâtre d'une opération portes ouvertes (61'). Il remet ça devant Mkhitaryan deux minut'es plus tard, dégoûtant visiblement l'Arménien (63') qui trouvera le poteau dix minutes plus tard (73').

Entre temps, c'est encore Cavani qui remet les deux formations à égalité, d'une tête parfaite sur un ballon non moins excellent de Fernandes au-dessus de la défense romaine (2-2, 68'). Mais cela n'efface pas toutes les inquiétudes vécues depuis la 45ᵉ minute, surtout quand le jeune Nicola Zalewski, 19 ans, voit sa frappe déviée par Telles, encore pris dans son dos, au fond des filets pour ses premières minutes en pro (3-2, 83'). Le suspense est déjà mort à ce stade, il faudrait trois buts à la Roma pour simplement égaliser. Mais cela n'en est pas moins inquiétant, quand on sait la fébrilité de la défense romaine aperçue au match aller et le fait que notre prochain adversaire dans la compétition analysera de près ces manquements défensifs.

Ce sera Villarreal, mecredi 26 mai à Gdansk en Pologne, après que les Espagnols se soient imposés 2-1 en Espagne avant de décrocher le nul 0-0 à l'Emirates Stadium. Croisons les doigts pour voir des Red Devils avec un autre visage en cette occasion.

L'avis de... Breizh Devils

Difficile de défendre nos joueurs à quelques exceptions près ce soir. On n'a pas le droit de proposer un visage et un état d'esprit comme ça. On est venu les mains dans les poches (Shaw en première sincèrement c'est un scandale). On est en finale c'est cool mais je n'ai pas envie de supporter une équipe comme ça. 

Bravo à De Gea qui nous sauve la qualif il faut le dire et Cavani qui est de loin de notre meilleur attaquant. On a besoin de lui l'année prochaine. 

Il y a des matchs où on est vraiment très inquiétant. Vraiment blasé ce soir de se qualifier en proposant un tel match. Pour moi, ce n'est pas acceptable.

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Retour aux affaires domestiques ce week-end, avec le déplacement à Aston Villa dimanche 9 mai à 15:05. Les Villans sont dixièmes et viennent de rebondir à Everton (2-1) après trois matchs sans victoire (Liverpool, City, WBA).

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