Seulement sept saisons après Munich, l’équipe reconstruite de United monta au créneau pour défier les rivaux de Leeds pour le titre, dans une course qui se termina au finish...


Le contexte : six victoires consécutives, dont la victoire vitale 1-0 à Elland Road, avaient affiché la détermination de United de jouer le titre de la Division One. Les Busby Babes étaient bien lotis à un point de la première place, avec une différence de buts largement supérieure aux autres équipes du championnat. Les leaders, Leeds, se rendirent à Birmingham pour leur dernier match de la saison, tandis que United affrontait au même moment Arsenal et avait encore un match à jouer contre Aston Villa.

L'occasion : Matt Busby prit la décision de mettre sur le terrain Denis Law qui, des heures avant le coup d’envoi, était arrivé en boitillant après avoir reçu un traitement pour une entaille au genou, et l’Ecossais bien que rafistolé marqua rapidement deux buts. George Best ajouta un pion pour confirmer la victoire 3-1, tandis que Leeds, qui était mené 3-0 avant de revenir à 3-3, ne pouvait plus espérer gagner en fin de match à St Andrews. Leeds termina la saison avec le même nombre de points que United, mais avec un déficit de 20 buts au goal average, de ce fait l’excursion de la dernière journée à Aston Villa ne fut qu’une formalité.

Les conséquences : les Reds s’inclinèrent 2-1 à Villa Park, mais furent néanmoins couronnés champions pour la sixième fois. Pour Bobby Charlton, l’unique buteur à Villa, le triomphe de United marqua le retour des cendres de Munich. "Nous jouions au football sauf que chaque match gagné éclaircissait le ciel", avait-il dit. "Une lueur était revenue aux environs de Trafford Park et cela n'avait rien à voir avec le feu, la fumée et le soufre de l'usine. Nous avions clairement prouvé qu'une fois encore, Manchester United pouvait être une grande équipe."

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