Les Glazers prennent, les supporters craignent
United a admis pour la première fois que sa suprématie sur la Premier League est menacée, ce qui a pour effet de rendre les anti-Glazer furieux, d'autant plus que les propriétaires américains d'Old Trafford ont emprunté 10 millions de livres au club.
Les supporters ont été secoués d'apprendre les résultats financiers du club, publiés lundi, qui ont mis à nu les effets handicapants de la monstrueuse dette de 700 millions de livres à Old Trafford. Avec United désormais à la recherche d'un investissement de 500 millions de livres sous la forme d'obligations, les Glazer ont été obligés de révéler les risques associés à l'achat du club.
Parmi eux, la peur que la retraite prochaine de Sir Alex Ferguson entraîne une baisse de performance et un échec à « attirer et retenir » les plus grands joueurs.
La hiérarchie de United a aussi désigné les rivaux méga riches, comme City et Chelsea, comme les plus menaçants quant à une hypothétique prochaine domination à long terme, alors que les possibles lois de l'UEFA sur les dettes pourraient « limiter notre capacité à acquérir ou à retenir les meilleurs joueurs ».
Les risques ont été décrits au sein d'un document de 322 pages distribué aux potentiels investisseurs puisque United devrait bientôt lancer sur le marché les obligations de 500 millions de livres qui pourraient faciliter considérablement les dettes contractées par la famille Glazer lorsqu'ils ont acheté le club en 2005 de manière controversée.
C'est une procédure standard d'étaler tous les risques associés à de potentiels investissements et les points soulignés peuvent être considérés comme les pires des scénarios. La menace terroriste est également incluse quand United voyage à l'étranger ou même sur le sol anglais à Old Trafford, décrit comme « une cible potentielle ».
Mais les inquiétudes de United, étalées noir sur blanc, ne feront que mettre de l'huile sur le feu quant aux craintes des supporters, toujours sous le choc des résultats de lundi.
L'avenir n'est pas forcément radieux
Malgré une année pendant laquelle le club a gagné la Premier League, la Coupe du Monde et la Carling Cup, et atteint la finale de la Champions League et la demi-finale de la FA Cup, United doit encore se rabattre sur la vente record de 80 millions de livres de Cristiano Ronaldo afin d'éviter une perte de 31.8 millions.
Le club a aussi profité d'une augmentation des revenus liés aux jours de matchs, aux médias et aux activités commerciales, mais seulement pour faire un profit de 48.2 millions de livres. Et le fait qu'ils aient remboursé des intérêts de 42 millions de livres sur 509 millions de livres de prêt montre combien ces dettes sont devenues un fardeau.
Les experts pensent que les obligations attireront des investisseurs et seront un bon business pour le club. Mais cela force aussi United à faire face à des possibilités sinistres. Par exemple, les potentiels investisseurs voudront évidemment savoir ce que le futur réserve pour l'après-Ferguson.
"Un successeur de notre manager pourrait ne pas avoir autant de succès que lui", indique le document. "Une baisse de performances de l'équipe première pourrait affecter notre capacité à attirer et retenir de tels coachs et joueurs."
Au sujet de la menace de City et de Chelsea, il est ajouté : "En Premier League, de récents investissements de riches propriétaires d'équipes les ont amenées à avoir de forts supports financiers. L'augmentation de la concurrence pourrait avoir pour conséquence un classement plus bas de notre équipe en Premier League que par le passé et compromettre notre qualification ou les résultats en Champions League."
De tels commentaires ne rassureront pas les fans. Mais si le document a l'effet désiré, c'est-à-dire attirer un nouvel investissement de 500 millions de livres, ce serait un grand pas pour assurer que de telles craintes ne se réalisent pas.
Les Glazer pompent dans les caisses
Cependant, les résultats financiers des Reds ont révélé que les six membres de la famille floridienne concernés par la holding « Red Football » ont emprunté un total de 10 millions de livres qui n'ont pas à être remboursés avant cinq ans, officiellement pour des « frais de management et d'administration ».
Avec un crédit invraisemblable sur le club de maintenant 509 millions de livres, suivant la reprise des Glazer en 2005, et maintenant une relance d'obligations de 500 millions de livres pour restructurer ce fardeau, le groupe de fans du Manchester United Supporters Trust (MUST) a été abasourdi par ces nouvelles révélations.
Le groupe est maintenant activement à la recherche de possibles investisseurs qui travailleraient en partenariat avec les supporters. Des discussions sont en cours avec des conseillers et des banquiers spécialistes de l'investissement pour voir si des investisseurs sont intéressés à les rejoindre et à changer la situation du club.
"Il n'y a aucune justification pour cela. Cela va très mal finir", a déclaré le chef exécutif du MUST Duncan Drasdo.
"La situation va être très mal perçue. Prenez cette relance d'obligation, à quel effet est-elle lancée? Ce n'est pas pour aider le club en réduisant les paiements d'intérêts, c'est utilisé pour extraire de l'argent afin de payer les dettes. Il s'agit pour eux de prendre soin d'eux-mêmes."
Drasdo est persuadé que la position financière de United pourrait devenir encore pire dans les douze prochains mois.
"La demande est en train de stagner au niveau de la capacité du stade", a-t-il ajouté. "L'excès de demande a disparu. Le nombre de fans qui veut des tickets ne permet pas aux propriétaires d'augmenter les prix."
"N'importe qui qui essaie de se débarrasser de quelques tickets en trop sait de nos jours que ce n'est pas facile. Cela veut tout dire."
"Ca ne se voit pas encore dans les chiffres mais ce sera le cas la saison prochaine. Il est très important d'avoir une option alternative."
Un porte-parole de la famille Glazer a déclaré hier qu'ils ne feront aucun commentaire sur les chiffres fournis.
RedDidDevil, le 3 octobre 2024 à 7:26
Bien joué le commentaire made in Manchester Devils 🤣 sous la nouvelle vidéo de Molina